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Mariee Sioux, une amérindienne engagée

Mis à jour le 25 février 2021

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Parler d'écologie à Mariee Sioux, c'est la voir s'éclairer à l'idée d'une simplicité d'être retrouvée tout autant que l'entendre s'indigner d'une société inconsciente de ses actes. Cela devient alors une évidence : la chanteuse folk engagée brille par sa conscience "green" qui n'est pas sans rappeler la sagesse de ses ancêtres.


Parlez-nous de vos origines, qui semblent être devenu une quête musicale.


Je suis amérindienne par ma mère, et bien que mon père soit d'Europe de l'est, j'ai été bercée par les traditions ancestrales et la cosmogonie amérindienne. Oui, c'est un peuple qui a souffert, oui la langue et la culture se sont perdue et ce n'est pas sans conséquence sur nous, les "héritiers" de leur Histoire. Ma quête de racine s'est donc naturellement exprimée par la musique, j'ai très tôt commencé à écrire des textes en suivant mon ressenti, en décrivant mon environnement et en formulant mes questionnements. Ma musique c'est ce que je suis aujourd'hui, mon identité.

Quel a été le déclic musical dans votre enfance ?

Un voyage en Patagonie, lors duquel j'avais embarqué une guitare par simple fantaisie. J'ai commencé à chanter, jouer, et c'est ainsi que j'ai écris la plupart des chansons de mon album "Faces in the Rocks". Mais j'ai grandis dans un univers musical très fort, j'ai baigné dedans !  

 

D'où vient cette conscience écologique que vous portez ?


Encore une fois, je n'ai aucun mérite : mes parents ont une ferme bio en Californie. Ce mode de vie, de pensée et d'alimentation a donc toujours été normale. Mais ce voyage en Patagonie qui était en réalité un rassemblement, ou plutôt un camp de jeunes provenant de peuples indigènes, donc une majorité d'amérindien, m'a aussi beaucoup touché. L'objectif de ce séjour longue durée était le mode de vie "durable". Nous avons donc appris l'éco-construction, l'agriculture bio (déjà familier pour moi) et d'autres valeurs fondamentales pour une meilleure préservation de l'environnement. C'est donc une façon de penser et des valeurs qui sont autant ancré en moi que la musique.

On comprend donc que votre engagement bio est lié à votre musique...vous le chantez ?

Oui, je chante beaucoup l'environnement dans lequel j'ai évolué avec ma famille et mes soeurs : les collines et montagnes autour de NevadaCity. C'est mon repère et une partie de moi ! Et bien-sûr ce voyage dont le contenu - un séjour sur l'écologie contemporaine "pratique", portés par des jeunes aux valeurs ancestrales - m'a probablement inspirée pour mes chansons, écrites au même moment.

Pensez-vous que nous nous sortirons de la crise écologique ?

 

J'espère de tout cœur ! C'est à chacun de prendre ses responsabilités et d'agir. Si je ne suis pas parfaite, loin de là, je ne peux contrôler mes émotions quand je vois la destruction qui se manifeste ici où là. Je pourrais en pleurer par moment, tellement le monde connait d'aberrations technologiques, sociales et environnementales. Il est temps d'arrêter, maintenant, pour redonner du sens à nos attitudes.


Le dessin de la couverture c'est vous ?


Non, c'est une amie qui l'a dessiné me disant s'être inspirée de mes chansons. Je l'ai trouvé très représentatif de l'esprit qui se dégage de l'album : résolument amérindien !
 

Suivez son actu et écoutez "Faces in the Rocks" sur myspace.com/marieesioux

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Matyas Le Brun

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