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Election de Trump: comment agir et réagir? Notre revue de presse

Jakob Owens
Anne-Laure Pham
Anne-Laure Pham
Mis à jour le 25 février 2021
L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis déstabilise, effraie. Nous avons rassemblé les meilleurs articles et les interventions les plus marquantes pour aider chacun(e) à mieux appréhender la nouvelle.

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Alors, quelle Amérique après l'élection de Donald Trump ce 9 novembre 2016? Et s'il fallait essayer de comprendre les raisons? LeMonde.fr a rassemblé experts et éditorialistes, pour un panorama complet des phénomènes à guetter dans les prochaines semaines. "Après le Brexit, cette défaite aura peut-être le mérite de créer un électrochoc dans les autres pays avancés. Echapper au populisme nécessite une rupture: s’attaquer aux sources des inégalités et de la souffrance sociale", y laisse-t-on conclure Philippe Askenazy, du CNRS. 

Comprendre, pour mieux réagir, c'est ce que permet aussi le très intéressant thread (discussion) ouvert sur le site communautaire Reddit, dans lequel interviennent pro et anti-Trump. Non-anglophones, ne vous inquiétez pas, le site Madmoizelle décrypte le tout dans son article « Pourquoi voter Trump »

"Si nous réagissons en insultant les Américains nous perdons nous aussi: ils viennent de décomplexer une voie, le populisme. Si nous ne commençons pas TOUT DE SUITE par nous remettre en cause et par remettre en cause notre classe dirigeante, nous nous engagerons dans le même chemin", réagit Ludovic Delaherche dans un billet publié sur Medium, intitulé "Trump: le plus important ce n’est pas sa victoire mais notre réaction"

« Nous devons riposter à présent », clame aussi un éditorialiste du Washington Post. « La première et la plus importante responsabilité, comme Clinton l'a suggérée dans son discours (…) est de ne pas permettre à cet homme (…) de saper nos libertés et de nous priver de la capacité de combattre (…). Nous ne pouvons pas laisser la peur ou la colère nous mettre hors-course. Si notre nation a besoin d'une opposition déterminée, réfléchie et créative, c'est maintenant. » 

"L'idéologie de Trump, c'est l'idée que la protection de l'environnement est une décadence de la société » analyse de son côté le candidat EELV à la présidentielle de 2017 Yannick Jadot, interviewé sur RMC. "C’est : on revient à un pseudo âge d'or où l'écologie n'existait pas. Il va non seulement revenir sur toute la lutte contre le dérèglement climatique, mais aussi favoriser les vieilles énergies, y compris quand elles sont plus chères que les énergies renouvelables",  Aussi, le député souhaite que "l'Europe redevienne leader sur le climat et la transition énergétique".

"Donald Trump est (…) un climatosceptique revendiqué", rappelle Reporterre, dans sa synthèse des opinions de deux candidats. « En 2012, il avait proféré cette sublime vérité sans appel: «Le concept du réchauffement climatique a été créé par la Chine pour rendre l’industrie américaine non compétitive. » Hillary Clinton a tenté de le relancer là-dessus lors du premier débat, mais il a esquivé. On aurait aussi aimé savoir si, comme nombre de membres du parti républicain, Trump a l’intention de supprimer l’Environmental Protection Agency (EPA), l’équivalent -en bien plus puissant- de notre ministère de l’Environnement", souligne le site Internet. 

"C’est précisément le moment où les artistes se mettent au travail. Il n’y pas de temps pour le désespoir, pas de place pour l’apitoiement, pas de besoin de silence, pas d’espace pour la peur. Nous parlons, nous écrivons, nous faisons le langage. C’est ainsi que les civilisations guérissent." Une citation de l’écrivaine américaine Toni Morrisson valorisée sur le compte Instagram Tofreedomscause, qui inspirera au-delà de la sphère littéraire.   

Autre célèbre auteure américaine, Marianne Williamson, dans une vidéo diffusée sur Facebook, insiste sur le fait que « nous sommes en démocratie. Nous devons respecter la décision des électeurs. Si vous êtes dérangés, déçus, effrayés par l’élection de Donald Trump, il vous faut mettre de côté vos sentiments, vos peurs, votre douleur (…) Il y a encore beaucoup de travail à faire. (…) Maintenant, notre plus grand espoir est qu'il agisse différemment une fois installé. Se concentrer sur ce que nous n’aimons pas en lui ne fera que renforcer son énergie. J'ai fait campagne contre lui autant que n'importe qui, mais la campagne est terminée. »

Et si le mot de la fin revenait à Hillary Clinton? Elle déclarait notamment lors de son récent discours de défaite, "Notre démocratie constitutionnelle exige notre participation, pas seulement tous les quatre ans, mais tout le temps. Alors faisons tout ce que nous pouvons pour continuer à faire avancer les causes et les valeurs que nous tenons tous: faire de notre économie un travail concernant tout le monde, pas seulement ceux au sommet; protéger notre pays et protéger notre planète; et briser toutes les barrières qui empêchent quelqu'un de réaliser ses rêves. »

Petit intermède rafraîchissant après tout ça? 

 

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