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Julien Kaibeck : Vive la Slow Cosmétique !

Et si vous choisissiez vos cosmétiques avec autant d'attention que vos aliments ?
Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Arômathérapeute passionné par la cosmétique, Julien Kaibeck est le fondateur du mouvement Slow cosmétique, qui promeut une approche réfléchie et naturelle de la cosmétique, où le plaisir garde toute sa place.

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Qu'est-ce que la Slow cosmétique ?
La Slow cosmétique invite à se poser un instant pour réfléchir à ce dont on a vraiment besoin. Au début des années 2000, j'étais un grand consommateur de cosmétique. Lorsque j'ai réalisé les tenants et aboutissants du marketing des cosmétiques conventionnelles, j'ai réussi à me poser et à revoir entièrement mes habitudes. En matière dermatologique, on n'a pas besoin de choses exceptionnelles. Il faut de bons corps gras pour hydrater et maintenir l'eau dans les tissus, des substances humectantes pour garder l'eau à la surface, un nettoyage doux et non aggressif et c'est à peu près tout.

Ce n'est pas vraiment le message habituel !
Nous sommes victimes d'un véritable lavage de cerveau : on nous assène des messages puissants qui sont devenus un ensemble de fausses croyances qui structurent notre façon de penser. La première, c'est que l'actif fait tout. Regardez les publicités des marques conventionnelles : elles vantent les mérites d'un seul actif, sans jamais parler de la formule ! C'est absurde, les exipiants sont très importants. L'autre grande croyance erronée, c'est celle du "plus égale mieux". Plus cher, plus rare, plus nouveau… ce sera forcément plus efficace. C'est totalement faux ! Cela nous plonge dans un zapping cosmétique car on cherche en vain le produit parfait pour une peau zéro défaut. Or ni l'un ni l'autre n'existe.

C'est un peu dur d'entendre que notre peau aura toujours des défauts...
Le système cosmétique classique veut vous faire croire que votre peau est votre ennemie et que vous devez absolument la dompter. C'est impossible, la peau est vivante, elle évolue constamment. La Slow cosmétique invite donc à faire la paix avec sa peau et à répondre avec douceur à ses besoins. Lorsqu'on accepte sa peau, on peut l'accompagner et tirer partie de ses avantages. 

Concrètement, ça veut dire quoi ?
Par exemple, certaines femmes sont sujettes aux boutons récurrent sur le menton. Et bien, on ne va pas chercher à les dissimuler à tout prix, on va d'abord se concentrer pour rendre joli et agréable le front et les yeux, de manière à ce que le regard soit attiré là où la femme se sait en valeur. Elle se sentira plus à l'aise. Ensuite seulement, on va soigner sur le terrain et sur le long terme cette histoire de bouton sur le menton avec du citron, des huiles essenteilles détox... Le résultat ne sera pas visible du jour au lendemain, mais c'est aussi ça la slow cosmétique.

Apprendre à décrypter les étiquettes de produits cosmétiques fait partie de la démarche slow. Mais ce n'est pas facile !
La bonne nouvelle, c'est que l'on retrouve plus ou moins toujours les mêmes ingrédients dans les cosmétiques. La mauvaise, il faut apprivoiser un langage qui est un peu scientifique. Mais il ne faut pas oublier que c'est un langage qui a été développé pour le consommateur : la législation européenne a fait en sorte que l'on parle la même langue de la Suède à l'Italie et du Portugal à l'Estonie ! Il faut apprendre par coeur une quinzaine de termes, mais dans le guide visuel de la Slow cosmétique, nous présentons des moyens mnémotechniques. Par exemple, tout ce qui finit par "ONE/OXANE", c'est du plastique. Et ça vient avec l'expérience : plus on manipule de produits, plus on arrive à décrypter les étiquettes.

Une formule vivante pour une peau vivante, c'est ce que devrait être une cosmétique ?
Imagine que l'on te serve matin et soir un repas qui contient trois petits pois bio et 400g de plastique et de peinture. Quel serait l'état de ton organisme au bout de 6 mois ? Ca n'a aucun sens. Et pourtant, c'est l'assiette de la cosmétique conventionnelle : une infime quantité de produit vivant, et beaucoup de choses mortes et très transformées. Or on sait qu'il y a des interaction très intimes entre la cosmétique et l'organisme, même si on ne les ingère pas directement. Il faudrait donc choisir nos cosmétiques avec autant d'attention que nos aliments.

Quelle est la part de plaisir que l'on conserve avec la Slow cosmétique ?
La cosmétique est un univers intimement lié au monde du plaisir, on ne veut surtout pas le bouder ! Il est vrai que nous invitons les gens à créer leurs propres produits cosmétiques, mais il faut que ce soit un plaisir pour eux de le faire. Personnellement, je ne fabrique pas mes propres savons, car je trouve que c'est difficile : il faut manipuler de la soude. De même, je ne fabrique pas de gel douche car c'est très difficile d'obtenir une formule stable. Par contre, je fabrique mes huiles et crèmes hydratantes, et je fais mon déo, parce que c'est hyper facile à faire ! En fait, on peut être tout à fait slow en fabriquant tout soi-même comme on peut l'être en n'optant que pour des marques slow et une démarche réfléchie de consommation.

 

Retrouvez la Slow Cosmétique sur Internet : l'association et la market-place. Julien anime aussi une chronique dans La Quotidienne de France 5, retrouvez les vidéos sur YouTube !

 

>> Pour une lecture optimisée, retrouvez cet article dans votre magazine iPad de mai 2015

 

 

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