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Les agents filmogènes et émollients responsables de l'hydratation

Mis à jour le 25 février 2021
FemininBio.com décrypte pour vous les cosmétiques hydratants : agents filmogènes et émollients.     Lire l'épisode 1 : pourquoi hydrater sa peau Lire l'épisode 3 : agents humectants
Lire l'épisode 4 : hydratants naturels
Lire l'épisode 5 : programme d'hydratation

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boire de l'eau

 
 
En cosmétique, le terme "hydratant" relève bien plus du marketing que de la science. En effet, il sous-entend que les produits concernés apportent de l'eau à la peau. Or, la peau est presque totalement imperméable à l'eau venant du milieu extérieur. Seule une petite quantité peut pénétrer entre les cellules mortes en phase de desquamation.
 
Cette hydratation "directe" se produit lorsque l'air est saturé en eau ou lorsqu'on applique de l'eau ou un cosmétique très riche en eau sur la peau. Elle est favorisée par la brumisation. Elle apporte une sensation de fraîcheur et de douceur immédiate. Cependant, elle est extrêmement fugace, l'eau étant très rapidement éliminée par évaporation et n'atteignant jamais les couches les plus profondes.

A l'extrême, la pénétration d'eau dans la peau est plus néfaste que favorable, car il se forme des microgouttes dans le ciment lipidique, ce qui altère la barrière cutanée. C'est ce qu'on observe lorsqu'on se retrouve après le bain avec une "peau de sorcière", toute fripée (paume des mains, plante des pieds). Plus gênant, chez certains professionnels qui doivent travailler fréquemment les mains dans l'eau, celle-ci peut occasionner des troubles cutanés tels que dermites, eczémas, gerçures...

Pour apporter à la peau une hydratation plus profonde et plus durable, les cosmétiques hydratants agissent indirectement, en reproduisant les fonctions naturelles de la peau :
 
  • Ils réduisent les PIE (pertes insensibles en eau) en s'opposant à l'évaporation de l'eau : rôle des agents filmogènes et/ou émollients.
 
  • Ils attirent et retiennent l'eau provenant du derme à l'intérieur des cellules épidermiques en renforçant les NMF : rôle des agents humectants.

Nous allons voir dans un premier temps les agents filmogènes et émollients. Nous reviendrons dans la troisième partie de cette "saga" sur les agents humectants.

Les agents filmogènes

Les agents filmogènes ne pénètrent pas dans l'épiderme. Ils agissent en surface en renforçant ou en remplaçant le film hydrolipidique et freinent efficacement l'évaporation de l'eau. On les appelle également agents occlusifs. Ils appartiennent à deux grandes familles : les filmogènes hydrophobes (ou gras), et les filmogènes hydrophiles.

Les filmogènes hydrophobes : ce sont essentiellement les huiles minérales, les silicones et les cires synthétiques ou naturelles. Le plus couramment employé est le petrolatum, ou vaseline, qui réduit les PIE de plus de 98% tandis que les silicones ne les réduisent que de 20-30%. Les inconvénients des agents occlusifs sont leur texture grasse, épaisse, qui empêche la peau de "respirer".
 
En outre, ils n'ont aucune action durable sur la qualité de la peau.

Les filmogènes hydrophiles (appelés "skin rejuvenators" par les anglo-saxons) : il s'agit de très grosses molécules capables de "capturer" de nombreuses molécules d'eau dans leur squelette, créant ainsi un "hydrogel" (ou hydrocolloïde), lequel forme à la surface de la peau un film hydraté. Celui-ci freine l'évaporation de l'eau, mais laisse la peau respirer. Il peut même apporter, transitoirement, une hydratation superficielle. Les principaux filmogènes hydrophiles sont les suivants :

  • protéines : collagène, élastine
  • glucides complexes : GAGs ou glucosaminoglycanes (acide hyaluronique, chondroïtine sulfate), chitosane, polymères hydrophiles d’origine végétale (galactomannanes, xyloglucanes, polysaccharides, mucopolysaccharides...)
  • polymères de synthèse : dérivés des alcools polyvinyliques, carbopol...

Les agents émollients

Les agents émollients lissent, assouplissent et protègent la surface de la peau en comblant les microfissures qui se forment entre les cellules des couches superficielles de l'épiderme. On les qualifie parfois d'agents restructurants. Ils s'opposent à l'évaporation de l'eau, mais pas aussi efficacement que les agents filmogènes (sauf si on les applique en couche épaisse). En revanche, comme ils sont constitués de lipides naturels, ils sont susceptibles de pénétrer plus profondément dans l'épiderme et d'y jouer un rôle actif.

Il s'agit essentiellement des huiles végétales, mais également des graisses animales et des lipides libres (acides gras, alcools gras, esters d'acides gras, sphingolipides, céramides...).

Les inconvénients des huiles végétales sont leur caractère parfois comédogène, qui varie d'une espèce à l'autre. En revanche, on peut souligner leur parfaite innocuité (elles sont parfaitement métabolisées par l'organisme) et leur action durable sur la qualité de la peau.

Dans le troisième épisode, nous nous intéresserons aux hydratants qui agissent le plus en profondeurs : les agents humectants.
 
Sylvie Hampikian

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