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Richesse de la ruche

Le miel : vertus et histoire du précieux nectar

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Emilie Cuisinier
Emilie Cuisinier
Mis à jour le 25 février 2021
Nectar des Dieux à l'Antiquité, le miel conserve au XXIe siècle sa dimension sacrée. Réputé pour guérir de nombreux maux, il est aussi et surtout un mets succulent que nous offrent les abeilles.

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Le miel est l’un des aliments les plus riches en nutriments essentiels. La liste des minéraux et oligoéléments qu’il renferme est particulièrement longue. Composé à 80% de fructose et de glucose, le miel aurait notamment un effet prébiotique intéressant pour la microflore intestinale : il favorise le développement des bifidobactéries et des lactobacilles. Son indice PRAL (ou charge rénale acide potentielle) se situe à -0,3/100g, ce qui fait du miel un aliment alcalinisant intéressant.

Cette substance principalement produite par les abeilles à partir du nectar ou du miellat des fleurs est également dotée de vertus antioxydantes, essentiellement grâce aux flavonoïdes qu’elle contient : en interagissant dans la neutralisation des radicaux libres du corps, ils participent à la prévention de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de certaines maladies neurodégénératives.
A noter : la quantité de flavonoïdes varie d’une variété de miel à l’autre. En règle générale, les miels les plus foncés (tournesol, sarrasin) en sont les plus riches. Le miel serait, à quantité égale, aussi riche en antioxydants que les légumes. Cependant, difficile d'imaginer que l'on consomme autant de miel que de légumes...

A chaque miel ses vertus
Doté d’un généreux parfum de bois, le miel de châtaignier est réputé pour sa richesse en zinc, sélénium et en fer. Il est notamment utilisé pour soigner les troubles digestifs et traiter certaines maladies et inflammations, telles que l’ulcère, l’hépatite, les infection urinaires…
Le miel de lavande serait lui doté de propriétés antiseptiques et inflammatoires, liées à l’acide formique qu’il contient et qui agit contre les mauvaises bactéries. Egalement connu pour sa teneur en calcium, il est recommandé pour fortifier les os et favoriserait le traitement des infections respiratoires.

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Le miel de montagne est reconnu pour ses vertus nourrissantes, tonifiantes et immunisantes. La médecine traditionnelle l’utilise pour désinfecter les plaies et les inflammations de la peau.
Le miel de romarin, clair et granuleux, est riche en oligoéléments tels que le calcium, le fer et le cuivre, et reconnu pour favoriser les fonctions du foie et de la vésicule.

A noter : chauffé à plus 37 degrés, le miel perd l’essentiel de ses vertus. La cristallisation du miel en dessous de cette température est normale. D’ailleurs, seul le miel d’acacia reste naturellement à l’état liquide et transparent.

Le miel est également réputé pour ses vertus cosmétiques : il apaise les peaux sensibles, hydrate l'épiderme et dispose de vertus adoucissantes et régénérantes, grâce à sa richesse en minéraux et en acides aminés.

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Pas de miel pour les bébés
Chaque année, on dénombre plusieurs cas de botulisme chez le jeune enfant causé par l’ingestion de miel. En effet, en butinant les fleurs, les abeilles prélèvent de nombreux éléments, dont du clostridium botulinum, une bactérie qui, en passant dans un tube digestif immature, peut se multiplier et donner un toxine. Celle-ci, en passant dans le sang, devient dangereuse. Il est donc vivement déconseillé de donner du miel à un bébé de moins de un an.

Autre aspect négatif à ne pas négliger : le miel est particulièrement cariogène. Il est donc indispensable de veiller à une bonne hygiène alimentaire lorsque l'on en consomme. 

Le miel, nectar précieux depuis la préhistoire
Qu’on le préfère aujourd’hui dans une tisane, sur une tranche de pain ou à la cuillère, le miel est de ces aliments dont on imagine qu’il a toujours existé*. Evoqué dans l’Ancien testament (lorsque Samson trouve du miel dans le gueule d’un lion qu'il vient de tuer), il est également cité dans le Nouveau testament puisque Jean-Baptiste s’en nourrissait. A l’Antiquité, toutes les civilisations semblaient le connaître et l’apprécier : les Egyptiens, notamment, s’en servaient pour embaumer leurs morts. Le papyrus Ebers, daté du XVIe siècle avant notre ère, détaille nombre de recettes à base de miel, réputées pour guérir blessures, maladies du tube digestif, des yeux, etc. Les Grecs quant à eux l’utilisaient pour conserver les aliments durant leur transport.

Les premières représentation du miel remontent au Néolithique : une peinture rupestre, datant de 7000 avant notre ère et retrouvée sur les parois d’une grotte espagnole de la région de Valence, montre en effet une silhouette humaine récoltant du miel à l’aide d’un panier.
Si le lien entre l’homme et les abeilles remonte donc manifestement à la préhistoire, on comprend qu’il est urgent aujourd'hui de protéger ces gardiennes sacrées de la biodiversité, actuellement plus que jamais menacées de disparition.
*Source : Histoire et emplois du miel, de l’hydromel et des produits de la ruche, Claude Viel et Jean-Christophe Doré 

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