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Une maison en bois ? Oui !

Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021

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D’où vous est venue l’idée d’habiter une maison en bois ?
Nous habitions Paris et avions envie, avec mon mari, de partir vivre à la campagne. Nous avons des chevaux et connaissions donc la région [les Yvelines – NDLR] et sa forêt. A nos yeux, il n’y a rien de plus beau qu’une forêt, et c’est ainsi que nous sommes arrivés ici. Nous avons d’abord cherché dans l’ancien, mais c’était inaccessible. Nous voulions pouvoir loger nos chevaux et les cinq enfants… Enfin, à l’époque, il n’y en avait que quatre, mais quand même ! Alors, quitte à habiter du neuf, autant que ce soit novateur et que l’on n’abîme pas la nature. Nous sommes donc partis sur la construction en bois, qui est une construction propre par rapport au ciment par exemple.

Construire une maison en bois était donc un acte de conviction ?
Oui, nous posions un acte important, puisque ce n’est pas tous les jours que l’on fait construire sa maison, et nous voulions un acte le moins sale possible par rapport à la nature. J’ai des amies qui me rappellent encore aujourd'hui que déjà à la fac, j’avais des sacs plastiques plein les poches que je réutilisais, bien avant que l’on commence à dire qu’ils étaient un fléau pour l’environnement ! Mon mari était peu être un peu moins convaincu quand nous nous sommes connus, mais il a été très vite acquis à la cause…

Où avez-vous trouvé les informations pour construire votre maison ?
Le hasard fait qu’un ami d’enfance s’est converti dans la construction de chalets en bois et nous a convaincu que nous faisions le bon choix. Il nous restait alors à nous renseigner. A l’époque, ce n’était pas si facile que ça, c’était encore un domaine de spécialistes. Nous avons donc dû lire des livres d’architectes, épais, lourds et pas toujours très accessibles. C’est vraiment bien qu’aujourd'hui il y ait toute cette presse d’information, beaucoup moins chère et beaucoup plus adaptée. D’ailleurs, aujourd'hui, c’est beaucoup plus abordable de faire construire sa maison en bois qu’il y a trois ans.

Une fois le terrain trouvé, comment avez-vous imaginé votre maison ?
C’est mon mari qui a dessiné les plans de la maison. Nous voulions une maison qui soit vraiment la nôtre et qui corresponde à notre façon de vivre. C’était le conseil d’une amie architecte « Essaie de voir comment tu vis ». C’est tout bête, mais par exemple, j’arrive avec les courses, je veux pouvoir les décharger facilement dans la cuisine ; les enfants sont sales, mieux vaut éviter qu’ils passent par le salon… On a donc imaginé un itinéraire « enfants très sales » où ils rentrent par les écuries, déposent tout dans la buanderie et finissent sous la douche avant de pouvoir accéder à l’espace à vivre !
Nous avons aussi voulu jouer avec l’espace : la cloison du salon est amovible pour pouvoir agrandir l’espace à volonté. C’est original et cela permet de gagner de l’espace : pas de porte, pas d’angles morts !
Côté déco, nous avons mis beaucoup de fenêtre côté Sud et aucun côté Nord : il y a l’écurie. Pour les chevaux, c’est plus agréable car ils n’ont pas trop chaud, et pour nous, l’écurie sert de barrière naturelle au froid. Bien sûr, tout le monde ne peut pas avoir de cheval chez soi, mais l’essentiel c’est d’imaginer en dehors de la maison une pièce qui coupe du froid, un établi par exemple.
Nous avions une seule contrainte technique imposée par le constructeur : les éléments de murs ne pouvaient pas faire plus de 16 mètres de long…ce qui n’est déjà pas mal !

Comment se sont passés les travaux ?
La maison a été construite en trois semaines. Une fois que l’on transmet les plans au constructeur, il les entre dans son ordinateur où ils sortent en 3D. Il faut préciser que les « murs » sont des madrillets, c’est-à-dire un sandwich composé de deux planches de bois assemblées veines contre veines, d’un isolant dont le nom m’échappe, et à nouveau de deux planches veines contre veines. Suivant le plan indiqué par l’ordinateur, les machines vont sortir les madrillets, qui sont numérotés, empilés et partent par camion jusqu’au chantier. Les monter a été très rapide, le plus long a été de couvrir la maison avec les tuiles ! Ce qui est formidable, c’est que l’on peut tout de suite emménager : autour de la maison, c’est propre, il n’y a pas des sacs de ciment éventrés qui trainent par exemple. En plus, la déco intérieure est faite ! Pas besoin de se demander de quelle couleur peindre les murs ni rien ! Je pensais que nous serions un peu étouffés par ce bois partout autour de nous, et que ça ferait « boite d’allumette », et bien pas du tout, on est vraiment bien à l’intérieur.

 

Y a-t-il des ratés dans les plans de votre maison ?
L’architecte qui devait valider nos plans n’a franchement fait qu’apposer son tapon… Nous avons eu la surprise lors de la construction proprement dite de découvrir que l’escalier bloquait la porte pour accéder à la buanderie… Heureusement, nous avons pu arranger ça sans trop de problème ! La porte d’entrée n’est pas très large, on manque de place pour accrocher les manteaux, poser son parapluie ; quant à celle de la douche dans le couloir « enfants très sales », elle est montée à l’envers… Il y a également quelques erreurs de construction que l’on ne referait pas aujourd'hui : venant de Paris, un couloir comme celui de la buanderie nous paraissait formidable, arrivés ici, on voit à l’usage que c’est ridiculement petit !

Mais qu’est-ce que ce poêle en plein salon ?
Le chauffage, bien sûr ! C’est un poêle finlandais, fait de deux pièces distinctes : d’un côté, le poêle, de l’autre, la cuisinière. Il n’y a que ce chauffage central, qui chauffe toutes les pièces par rayonnement : la chaleur tape sur un mur et est renvoyée. Le système fonctionnerait mieux sur des murs en pierre, car le bois absorbe une partie de la chaleur. D’ailleurs, pour être honnête, nous pensons quand même à installer les radiateurs électriques en pierre sciatique, c’est une pierre volcanique qui absorbe la chaleur et la restitue petit à petit. Ca reste très écolo, car une fois que la pierre est chaude, le radiateur arrête de pomper de l’électricité. Ce sera le petit plus pour l’hiver à venir ! Parce que l’hiver dernier, nous nous avions 10° dans la maison au réveil… J’ai découvert tout l’intérêt des bonnets de nuit !

10° ?!
Grâce à cette maison, nous avons découvert comment passer d’un confort artificiel avec des maisons surchauffées, à 22-24°, à un confort sain. Certes, il fait rarement plus de 16° dans la maison, mais nous ne le remarquons pas. Nos invités ne sont d’ailleurs pas plus dérangés que nous… jusqu’à ce qu’on leur dise combien il fait. Et là, tout d’un coup, ils ont froid ! En fait, c’est une chaleur « intelligente », qui nous habille, et non une chaleur qui nous agresse. « Intelligente » n’est peut-être pas le bon terme, mais je ne vois pas trop comment la décrire. C’est très agréable et confortable, ce n’est pas une chaleur desséchante. Mais se coller au poêle est tout de même hyper agréable !

Les enfants ont-ils l’impression d’habiter une maison atypique ?
Oui, c’est d’ailleurs assez marrant. Pas plus tard que tout à l’heure, j’ai dis Amaury, qui a 4 ans, « Il faut que tu ailles faire la sieste car il y a une dame qui vient me poser des questions sur la maison », et il m’a répondu « Y’a plein de personnes qui viennent voir notre maison parce qu’elle est belle et est en bois » !

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Claire Sejournet

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