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L’eau au compte-gouttes

Mis à jour le 25 février 2021
Il est facile d’économiser l’eau au jardin tout en prenant soin de ses plantes ornementales et de son potager.

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L’eau au compte-gouttes

Combien consomme un asperseur* arrosant un gazon? 1 000 litres d’eau par heure, soit l’équivalent de 30 douches ou 6 bains ! De quoi nous rappeler combien cette ressource naturelle est précieuse. Même dans les régions plutôt gâtées, il arrive qu’en été les préfectures soient contraintes de restreindre l’utilisation d’eau et d’interdire l’arrosage des jardins.

L’eau est une ressource très inégalement répartie sur le territoire. Par endroits, elle abonde. Est ce pour autant une raison de la gaspiller ? Pourquoi faire couler sans retenue un jet d’eau alors qu’il existe des techniques économes efficaces ? Sans compter qu’elles font baisser le montant de la facture.

Même si les volumes utilisés au jardin ne représentent que 5 % de la consommation d’eau des Français, chaque jardinier peut améliorer ses pratiques très facilement.

Je pense, donc j’arrose moins…
Mettons d’abord de la matière grise au jardin avant de l’arroser sans modération.

Primo, choisir des végétaux adaptés à la région. Les plantes, une fois bien enracinées (dès la deuxième année pour les vivaces, après trois ans pour les arbres et arbustes), se contenteront aisément de la pluviométrie naturelle.

Pour s’adapter au climat méditerranéen, il existe une vaste gamme de plantes résistantes à la sécheresse : yuccas, agaves, cactées, pourpiers, sedums…

Le gazon s’affiche comme le premier consommateur d’eau. Est-il vraiment indispensable qu’il couvre toute la surface du terrain ? On peut par exemple choisir de le réserver à une vingtaine de mètres carrés autour de la terrasse. On repensera le plan général du jardin. Où souhaite-t-on conserver une couverture rase ? Quelles sont les zones de piétinement? Et si on faisait de ce talus un jardin de rocaille sans arrosage ? Il est ensuite possible de trouver des alternatives au gazon (graminées, chiendent, carex) qui consomment 5 fois moins d’eau qu’un classique ray-grass**.

On préférera aussi les plantes en pleine terre aux pots de fleurs qui nécessitent un apport d’eau quotidien. Enfin, plusieurs techniques de jardinage limitent les arrosages, comme le binage et le paillage.

Economiser et... récupérer
On veillera à bien réfléchir aux besoins des végétaux. Apporter de l’eau au printemps sur des iris est, par exemple, tout à fait inutile. Quand l’arrosage s’avère indispensable, il faut choisir
des techniques économes.

La micro-irrigation ou goutte-à-goutte, s’avère efficace. Elle apporte l’eau au pied des plantes et limite énormément les pertes par évaporation. Même chose pour les tuyaux microporeux – souvent fabriqués à partir de pneumatiques recyclés – qui fonctionnent par ruissellement et apport lent.

L’utilisation d’un programmateur organise l’arrosage au meilleur moment de la journée : tôt le matin, en fin de soirée ou même durant la nuit. Attention à ne pas laisser l’arrosage automatique en fonctionnement un jour pluvieux : une pluie de 10 minutes suffit à arroser votre jardin.

Dernier point important : la récupération d’eau de pluie, afin d’économiser l’eau potable et l’eau de pluie détournée des réseaux de collecte pluviale. Un petit geste sur le chemin de la sobriété en eau et en énergie.

* Dispositif qui répartit l’eau en fines gouttelettes.
** Mélange pour gazon le plus commun en France.

Le récupérateur d’eau : tombée du ciel, c’est encore mieux !
Pour un budget modeste (à partir de 40€ pour une contenance de 500 litres) et avec un kit de raccordement facile à installer sur une gouttière, chacun peut équiper sa maison d’un récupérateur d’eau de pluie. On dispose ainsi d’une eau gratuite, « tombée du ciel ». Car la nature est généreuse.

En France, la pluviométrie moyenne est de 700 mm (700 litres par m2). La toiture d’une habitation de 100 m2 récupère donc 70 m3 d’eau. On retranchera 10% à ce volume théorique pour tenir compte de l’évaporation, moins la pluie des mois d’hiver ou la cuve plastique sera vidangée et, si possible, mise à l’abri en cas de gel. L’investissement est vite amorti par les économies sur la facture d’eau potable dans l’année.

Une cuve de 1 000 litres « tient » une semaine avec un jardin moyen. Comptez de 2 000 à 3 000 litres pour les besoins d’un potager familial ou d’un jardin d’ornement comprenant des roses et des fleurs annuelles.

Trucs et astuces
Un récupérateur doté d’un robinet fait très bon ménage avec l’arrosoir, outil qui dose au plus juste l’eau délivrée. On pourra équiper la cuve d’une pompe électrique pour moins de 100€. L’eau récupérée se prête aussi à la réalisation de purin d’ortie ou de prêle, sources de santé pour les plantes.

Les cuves en plastique, parfois peu esthétiques, s’habillent aisément de canisses ou de végétaux pour s’intégrer dans le paysage. Les modèles en vente chez botanic sont tous de fabrication française. Et si l’on a la chance de disposer d’une ancienne citerne enterrée, on ne manquera pas de l’utiliser.

botanic

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