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Aromathérapie

Aromathérapie : l'importance des bonnes odeurs à l'hôpital

Préparatrice en pharmacie, Noëmie Xueref s'est spécialisée en aromathérapie par passion. Désormais, elle est aussi formatrice en aromathérapie et aromathérapeute à domicile. Pour FemininBio, elle revient sur son expérience en milieu hospitalier.

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A 20 ans, je suis partie vivre et travailler en Guyane. De retour en Métropole, c’est par le plus grand des hasards que je découvrai, grâce à ma mère, une petite fiole d’Ylang Ylang... C’était en fait une huile essentielle. Je venais sans le savoir de me découvrir une vrai passion : l’aromathérapie. Aujourd'hui, je travaille toujours en pharmacie mais je suis également aromatologue, formatrice en aromathérapie et gérante d’un e-commerce de produits naturels, aromapretspartez.fr.

J'interviens en milieu hospitalier sur Marseille et ses environs, et c'est cette expérience que je veux partager avec vous. En général, c’est moi qui démarche les hôpitaux et les pharmacies. Mais cette fois-ci, c'est le service de chimiothérapie d'une clinique marseillaise qui m'a contactée. La demande venait des patients, qui se plaignaient de l'odeur de l'hôpital. L’équipe soignante a donc fait appel à mes services, avec l’idée de faire entrer l’aromathérapie dans la clinique. J'ai rencontré la direction, à qui j'ai exposé le projet, les principes et les aspects concrets, comme les diffuseurs... Feu vert ! Les huiles essentielles allaient entrer à l’hôpital.

Le parfum d'ambiance, un élément de notre bien-être
Une question me fut bien évidemment posée : pourquoi diffuser des huiles essentielles alors que l’on peut très bien diffuser des sprays de parfums synthétiques ? Ma réponse est claire : les patients en milieu hospitalier, et notamment en chimiothérapie, sont déjà bien assez en contact avec des médicaments et produits chimiques. C’est pourquoi je conseille vivement une diffusion d’huiles essentielles qui se fera par intermittence dans la journée avec des odeurs agréables et naturelles plutôt qu’un parfum de synthèse sans intérêts olfactifs ni thérapeutiques et dont le parfum s’estompera très rapidement…

Former les équipes soignantes
Le personnel a été très ouvert à la formation. Il fallait leur faire découvrir le monde des huiles essentielles. Il est très important, et ce fut le cas au cours de cette expérience, que les équipes soient motivées et volontaires pour se former. En effet, il n'y a pas de mauvaises huiles essentielles, il n'y a que des mauvais connaissances de ceux qui les utilisent. J’ai été ravie de voir la motivation de l’équipe soignante. Très intéressés, posant des questions, m’apprenant également sur la chimiothérapie... Un bel échange constructif et positif !
Après cette formation, des diffuseurs sont installés dans toutes les chambres. J’ai composé 3 synergies (mélange de plusieurs huiles essentielles). Avec l’équipe soignante, nous avions décidé de mettre une synergie différente par chambre. Les essais sont rapidement lancés… Dès les premières minutes, tout le service de chimiothérapie accueillait de nouvelles odeurs.

Premier bilan… et les corrections
Quelques jours plus tard, je viens aux nouvelles : elles sont mitigées !
Les diffuseurs ne sont pas pratiques : le personnel soignant perd trop de temps à les remplir tous les matins. Il a donc fallu trouver une solution alternative. Elle est apparue sous la forme de diffuseur par ventilation à froid : plus besoin pour le personnel soignant de les remplir d'eau tous les matins !
Quant aux 3 synergies diffusées en même temps dans les chambres, elles se dispersaient finalement dans le couloir et le mélange des odeurs se révélait trop prenant. Le personnel soignant a pris l’initiative de n’utiliser qu’une seule synergie par semaine, et de la diffuser dans toutes les chambres. L’harmonie est à présent parfaite.

Des synergies à renouveler
Dans une telle situation (des patients restant longtemps à l'hôpital), il est important de maintenir une rotation dans les synergies utilisées. Il ne faut pas que le patient s’habitue à une odeur particulière, par exemple Lavande / Ravintsara. En effet, si l’utilisation est trop régulière, il associera inconsciemment cette odeur à l’hôpital et tout l’effet de bien-être sera alors annulé. Changer toutes les semaines et ne pas mettre qu’une seule huile mais une synergie permet de garder ce plaisir d’olfaction... 

Cette belle expérience a été positive, aussi bien pour les patients que pour le personnel soignant. Grâce aux huiles essentielles, les personnes hospitalisées pour une durée plus ou moins longue peuvent profiter d’un instant de détente et laisser leur esprit s’évader au-delà des murs de l’Hôpital. Toute personne, même de passage ne pourra plus dire : « Je n’aime pas cette odeur d’Hôpital !!! »

 

Actuellement, Noëmie travaille à un nouveau projet : organiser des formations  en aromathérapie à des personnes sourdes ou malentendantes. Plus d'infos sur MyMajorCompagny !

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