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Guérisseur aujourd'hui, une expérience décrite par Philippe Sorstein

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De la même façon qu'on se salit les mains en touchant une porte sale, le danger est que nous prenions pour nous ou sur nous l'énergie négative dégagée par le patient.
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Femme plage chemin de vie Parcours de vie : Saison 1
Philippe Sorstein
Philippe Sorstein
Mis à jour le 25 février 2021
Guérisseur, un métier du passé ? Bien au contraire ! S'appuyant sur le savoir transmis au fil des siècles et les échanges avec d'autres cultures, le guérisseur a toute sa place au XXIème siècle. Témoignage de Philippe Sorstein.

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Jusqu'au 18ème siècle, les guérisseurs, principalement dans les campagnes, étaient des sourciers, des magnétiseurs, des hommes ou des femmes (les sorciers et sorcières) qui s’intéressaient aux plantes et croyaient dans la force des prières, des bénédictions et... des malédictions.

Ils étaient à l'Europe ce que sont les Chamans à l'Amérique et à l'Asie ou les marabouts à l'Afrique. Tous partagent la croyance d'un homme vivant dans la nature, parmi ses forces occultes et relié à un Dieu ou plusieurs divinités.

Au 19ème siècle, la profession a quelque peu changée, avec pour certains un rapprochement avec l'Eglise, et une croyance assumée en un Dieu unique. Après tout, Jésus n’était-il pas le plus grand guérisseur connu ?

Mais surtout, il y a eu un véritable tournant. Cette tradition qui était avant tout orale et cachée s'est mise à être révélée. Cultivés et assumant leur mysticisme, Alan Kardec, Papus, Maître Philippe de Lyon et de nombreux autres ont écrit des livres qui font référence et tracé des chemins que nous empruntons encore aujourd'hui. 

Le guérisseur croit en l'au-delà 

Il me semble que le terme de "Guérisseur" est inadapté car nous ne guérissons pas vraiment nos consultants. J’aime cependant utiliser ce terme car il s’inscrit dans la tradition à laquelle j’adhère profondément. Mais nous n’avons pas le pouvoir de guérir, et avons toujours été conscients que nous ne l’avions pas. 

Ce qui guérit, c'est avant tout la foi, la prière et le contact avec un invisible de force et de compassion. C'est pour cela que la croyance récurrente qu'un magnétiseur utilise sa propre énergie contrairement à l'énergéticien qui utiliserait l'énergie divine est une aberration. Depuis près de 40 ans que je fréquente ce milieu, je n'ai jamais vu un magnétiseur ne pas prier ou ne pas croire en l'au-delà. A quoi bon prier, s'il utilise sa propre énergie ?

Travailler sur l'invisible, ce que nous faisons ou ce que font les Chamans amérindiens ou asiatiques, c'est rentrer en contact avec un monde complexe, difficile à appréhender et extrêmement dangereux dont nous ne percevons qu'une infime partie. Cela exige une rigueur et une conscience de nos failles très importantes.

Nous utilisons le pendule, les encens, les sons, les pierres pour rentrer en contact avec l'Invisible. De nos jours, de nombreuses personnes utilisent des techniques énergétiques telles que le Reiki, l’énergie Universelle, la reconnexion… 

Guérir la dépression et barrer le feu

Les personnes qui viennent nous voir sont de tous horizons, il n’y a pas réellement de profil type, en tout cas il n’y en a plus. Selon mon expérience, à Paris et dans les grandes villes, des gens issus de tous les milieux socioculturels viennent nous solliciter. Nous recevons par exemple des professeurs, ce qui aurait paru très improbable il y a quelques années. Je reçois en ce moment quelqu’un qui travaille dans un lycée catholique très côté !

Nous intervenons dans deux cas plus spécifiquement :

Nous retirons le feu, c’est-à-dire que nous agissons sur les brûlures et en général ce qui touche la peau, les pathologies que la médecine nomme "Zona" ou "psoriasis", par exemple. Nous agissons aussi sur les effets indésirables des rayons de radiothérapie ou de chimiothérapie avec de très bons résultats.

Nous traitons également avec succès les pathologies dont les sources sont psychosomatiques comme certains types de dépression ou de maladies auto-immunes.

Se protéger des maux que l'on retire

Le problème majeur de ma pratique est de se protéger pour ne pas attraper le mal qu’on enlève ou qu’on aide à enlever.

Notre art est avant tout l’art de la rencontre. C’est-à-dire que la première chose que nous faisons est de nous mettre en empathie avec notre patient, de le ressentir, de ressentir ce qu’il ressent afin d’aller à la rencontre de ce qu’il vit, de ce qui le rend heureux et de ce qui le fait souffrir.

 De la même façon qu’on se salit les mains en touchant une porte sale, le danger est que nous prenions pour nous ou sur nous l’énergie négative dégagée par le patient. Nous prions, nous nous entourons de lumière ou nous suivons d’autres protocoles pour nous protéger, mais cela ne suffit pas forcément.

Médecine conventionnelle et thérapie intuitive, un dialogue difficile

La difficulté que nous avons à nous faire comprendre des médecins vient de deux raisons majeures. La première est que nous ne traitons pas un symptôme précis mais la globalité de la personne.

Nous cherchons à rééquilibrer l’énergie déstabilisée par la maladie. Cette énergie, en reprenant la place et le flux qui est sa "norme", va réduire ou faire disparaitre le symptôme. Notre approche est très différente de celle de la médecine occidentale exclusivement intéressée par le symptôme. 

Le deuxième obstacle au dialogue avec la médecine conventionnelle vient du langage. "Maladies", "zona", "psoriasis", "ulcères", "cancer" sont des termes qui appartiennent à la science médicale, ils ne font pas partie de notre référentiel.

En tant que praticien, je ne sais pas ce qu’est un ulcère ou un zona, je sais seulement que je ressens, par exemple, une zone sombre au niveau de l’estomac ou une chaleur anormale et des picotements à l’endroit où sont les boutons.

La collaboration entre médecins et guérisseurs: un gain pour le patient mais une perte pour les industries pharmaceutiques

Mon rêve serait que nous puissions travailler avec le corps médical dont nous sommes complémentaires. Ils s’occupent de l’urgence et de la maladie, nous ressentons ce qui a dysfonctionné dans le corps ou la psyché et cherchons à rétablir l’équilibre.

Cette complémentarité serait un plus évident pour nos patients mais aussi, probablement pour l’évolution de la médecine et de la vision de la maladie ou plus largement du mal être.

Mais sommes-nous prêts à échanger et à collaborer dans un souci de respect mutuel ? Quelle serait l’attitude des dogmatiques comme ceux de l’industrie pharmaceutique face à un tel échange? Comment réconcilier la volonté de pouvoir d’un côté avec la foi et un certain manque de curiosité scientifique de l’autre ?
 

L'auteur :

Philippe Sorstein est Energéticien et Psychopraticien formé à la psychosynthèse. Il est l'auteur du livre "Guérisseur aujourd'hui", paru aux éditions de 3 monts. 

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