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Interview

Marie Bach : "On souffre beaucoup, maigre comme gros"

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Le livre "Je veux grossir" de Marie Bach est pour toutes celles qui veulent prendre quelques kilos.
Claire Seznec
Claire Seznec
Mis à jour le 25 février 2021
Mince, grosse, maigre... Nous avons toutes des complexes. Rencontre avec Marie Bach, auteur de "Je veux grossir" en réponse à toutes celles qui ne parviennent pas à grossir. Ce n'est pas un livre de recettes miracles. Grossir en bonne santé est une affaire de patience, mais il existe quelques astuces.

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FemininBio: Qu’est-ce qui vous a amené à écrire ce livre "Je veux grossir" ?

Marie Bach : J’ai toujours été maigrichonne et ai eu envie de prendre quelques kilos sans en avoir l’obsession. Je n’y suis jamais arrivée. Et puis j’ai commencé des petits trucs, seule. Je pensais qu’avec  internet et les livres, il y aurait des astuces pour les maigres qui veulent grossir. Mais non. Que des régimes draconiens pour les personnes qui veulent maigrir. C’était trop injuste.

Grâce à mon expérience personnelle, j’ai écrit ce livre. Il ne s'adresse pas aux malades anorexiques, mais aux personnes en bonne santé, physique et mentale. Pour un maigre, on s’exprime en gramme, et j'ai personnellement réussi à prendre quelques kilos, ce qui me réjouis. Ainsi, je souhaite en faire bénéficier ceux qui veulent grossir, car il y existe des solutions. Mais attention, c’est une affaire de patience.

FB : Dans notre société qui prône la minceur,  vouloir grossir c’est être marginal ?

M.B.: Maigre et en bonne santé, ce n’est pas péjoratif. Les personnes en surpoids, par contre, ont très vite des problèmes de santé, selon les statistiques. Mais il me semble qu’il y a également beaucoup de personnes naturellement maigres qui veulent grossir. Sur ce sujet, les statistiques n’existent pas. J’ai reçu énormément de courrier de maigres qui souffrent de leur corps. Peu de médecins et nutritionnistes se penchent sur la question. En fait, il n’y a pas vraiment de recette miracle, tout viens du mode de vie.

FB : Vouloir grossir, c’est un problème de riche ?

M.B.: Le culte du corps se trouve chez tout le monde, quelle que soit la catégorie sociale. Nous ne sommes jamais content de ce que nous sommes, c’est un souci général. Sans exception. La faute à la mode ! Depuis 30 ans, ça en devient ridicule : "Être bien dans son corps, bien dans sa tête, bien dans ses cheveux", avant on n’y pensait pas, on vivait.

FB : Minces, grosses, maigres…. On a toutes des complexes. Pourquoi cette fixation sur notre apparence ? 

M.B.: Les maigres ont tendance à s’envelopper pour être plus gros car ils ne sont pas fiers. De nos jours, on mise sur le paraitre et pas sur l’être. Notre époque est ainsi.

On aime se montrer, déjà très jeunes. On veut exister, être vu, et le monde est cruel : si vous n’êtes pas parfait, il y aura toujours quelqu’un pour trouver une faille. On en souffre beaucoup, maigre comme gros.

FB : Pourquoi certaines personnes ne peuvent-elles pas grossir ?

M.B.: C’est scientifique. A la naissance, notre carte d’identité génétique nous détermine. C’est la base essentielle de notre corps. Si vous êtes destiné à être maigre, vous êtes maigre. Mais ces gènes peuvent changer en fonction du pays, de votre mode de vie, des personnes qui vous entourent. Le stress peut être à la fois bénéfique ou vous abattre. La volonté joue. Le mental aussi.

Le métabolisme est une interdépendance entre nos gènes et notre esprit. Nous ne sommes pas des statues, on mange, on vie. Certains aliments ont un rôle capital. La façon dont on les mange, dont on les choisit. Si vous avez un métabolisme faible, vous allez stocker et grossir. Quelqu’un qui court, marche vite, grossira beaucoup moins !

FB : Quels sont vos conseils pour grossir sans tomber dans la malbouffe ?

M.B.: Les gens font assez attention à leur alimentation, mais ils n’ont pas le temps de s'intéresser vraiment aux aliments. 

Le sucre et les graisses démolissent l’estomac. Et un corps qui se rebelle refusera de grossir.
Il faut se pencher sur ce qui est bon, bio, essayer d’éliminer ce qui est trompeur. Il faudrait que nos connaissances nutritionnelles soient beaucoup plus approfondies. Car aujourd’hui on dit que telle chose est bonne, l’an prochain, on dira l’inverse, comme pour le poisson gras par exemple.

Il faut être logique dans son alimentation. Une personne aux intestins fragiles ne doit pas manger 5 fruits et légumes par jour. On donne des conseils trop généraux, or la personnalisation est la clé. C’est ce que je fais en analysant les fruits et légumes dans mon livre.

FB : Quelques petites astuces pour nos lectrices ?

M.B.: Niveau vestimentaire, préférez les tissus épais, les couleurs. L’habillement compte beaucoup.

La maigre peut grignoter, ça fait grossir, et ce n’est pas "pas bon pour la santé", mais pas une tonne de gâteaux ! Pour ne pas s’écœurer ni s’abimer l’estomac, il faut prendre des choses en petit volume mais qui apporte beaucoup, comme une poignée de noisettes, des olives, des fruits secs.

Ne pas se charger l’estomac est important.

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