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Vaccin anti-grippe A, seuil épidémique et décision politique

Mis à jour le 25 février 2021

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« L’épidémie a débuté en France métropolitaine, » a déclaré devant les députés la ministre de la santé Roselyne Bachelot, mi-septembre 2009. Le bulletin de l’Institut National de Veille Sanitaire (InVs) du 6 septembre 2009 recensait en effet 83 cas pour 100 000 habitants, soit un léger dépassement du seuil épidémique, fixé cette semaine là à 80 cas. Car le seuil épidémique bouge toutes les semaines, confirme-t-on au sein du réseau Sentinelles de l’INSERM. Passant par exemple d’un seuil de 80 à 84 puis 90 cas pour 100 000 h. au fil du mois de septembre 2009, voire plus (169 cas en janvier 2007 par exemple) dans les temps forts du pic épidémique qui varie en fonction du moment de l’année. « C’est un calcul mathématique, fondés sur des indicateurs variés ».




Pour les médecins des groupes régionaux d’observation de la grippe (GROG) par exemple, le compte épidémique n’y est pas. « Nous sommes en dessous. » Les chiffres du GROG, issus de 300 prélèvements hebdomadaires, montrent au 22 septembre que la grippe A ne représentent que 5 % des infections respiratoires vus en consultation. « Pour nous, la situation n’est pas épidémique à moins de 10 % », commente un membre du réseau.



Selon le mode de calcul adopté, on peut non seulement faire varier ce seuil épidémique mais aussi compter un nombre de cas plus ou moins élevés. Et se retrouver ainsi au dessus ou en dessous du fameux seuil. La reconnaissance de l’épidémie est donc avant tout une affaire de stratège. Un calcul non pas seulement scientifique mais aussi éminemment politique.




Charles Antony

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