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Ostéoporose

La prévention de l’ostéoporose se joue dès l’adolescence

La prévention de l'ostéoporose commence dès l'adolescence !
Pixabay
Apolline Compagnon
Apolline Compagnon
Mis à jour le 25 février 2021
Si on demande à des jeunes filles ce qu’elles connaissent de l’ostéoporose, il est presque certain qu’elles répondront : « C’est un truc qu’on a quand on est vieux ! ». (Ô tact et délicatesse, bonjour !) Mais savent-elles qu’il faut commencer à prévenir l’ostéoporose dès l’adolescence ?

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L’ostéoporose, qu’est-ce que c’est ?
L’ostéoporose est une maladie non inflammatoire (du grec ôsis) touchant le système osseux (de la racine grecque osteon). Cette affection se caractérise par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la micro-architecture du squelette. Autrement dit, en rendant le système osseux plus fragile, le risque de fracture augmente de manière considérable.
Le « remodelage osseux » est un processus perdurant tout au long de la vie. L’os cherche à se renouveler en permanence, en remplaçant l’ancien tissu osseux par une nouvelle structure osseuse saine. Deux types de phénomènes se succèdent (et tendent normalement à s’équilibrer) :
  • la résorption osseuse, par des cellules ostéoclastiques qui détruisent l’os,
  • et la formation osseuse, par les cellules ostéoblastiques qui forment un nouveau tissu osseux.
On parle d’ostéoporose lorsque la résorption osseuse atteint un état pathologique, c’est-à-dire qu’elle s’accélère au point de prédominer nettement sur la formation osseuse.
Bien qu’il existe des cas chez les enfants, l’ostéoporose touche surtout la femme qui a plus de 60 ans, mais la pathologie existe chez certaines dès 50 ans. J’entends déjà certaines d’entre vous : « de toute façon, ce genre de trucs, c’est toujours pour les femmes », « être une femme est déjà un facteur de risque en soi », « après la cellulite, les joies des menstruations, des grossesses et de la ménopause, voilà l’ostéoporose ! »… Pour vous mesdames, rassurez-vous : bien qu’il existe une prédominance de l’ostéoporose parmi la gente féminine, l’homme connaîtra ce problème dès 70 ans passés !
Et les adolescentes dans tout ça ?
A l’adolescence, nombreuses sont les jeunes filles qui se sentent mal dans leur peau. En forçant le trait en ce qui concerne le poids, on peut dire qu’il existe deux cas de figure :
  • l’adolescente A qui souhaite gommer ses petites rondeurs pour ressembler aux filles des magazines ;
  • et l’adolescente B, qui sent que le monde tel qu’elle le connait, « son » monde, est en plein chamboulement. Elle a alors besoin de retrouver le contrôle en réussissant à maîtriser au moins un facteur. Ici, le poids. (C’est cette même problématique que l’on retrouve chez les adolescents atteints d’anorexie.)
Peu importe que la jeune fille soit dans le cas de figure A ou B, ou même qu’elle n’aime pas les fruits et les légumes, et ne conçoive le poisson que sous son habit carré et pané. En faisant un régime, elle provoque des carences micronutritionnelles plus ou moins graves dans son organisme, et cela va avoir un fort retentissement pour sa vie future !
En effet, c’est surtout au moment de l’adolescence que le capital osseux se forme, pour atteindre un pic vers 18-20 ans, chez les filles. Ensuite, il n’y a plus de capitalisation possible. Et dès la ménopause, la masse osseuse va commencer à diminuer.
Si la jeune fille a une hygiène de vie correcte, passant notamment par une alimentation équilibrée et riche en micronutriments, le pic de masse osseuse atteindra un niveau plus élevé que celui de l’adolescente qui suit un régime drastique. Et à partir de la ménopause, même si cela ne l’empêchera pas de voir la densité de ses os s’affaiblir, sa masse osseuse atteindra un niveau assez haut pour ne pas avoir des os trop fragiles, synonymes de tassements de vertèbres, fractures du col du fémur, poignet,…
Pour le Pr Jean Yves Reginster, président du département d’épidémiologie de Liège lors du congrès mondial de l’ostéoporose en mars 2015, il n’y a aucun doute possible : « Augmenter de 10 % la masse osseuse à la fin de la puberté, vers l’âge de 18 ans, permet de réduire de 50 % le risque fracturaire 40 ans plus tard ».
Bien que la femme en devenir soit davantage touchée par ce type de pathologie, l’homme n’en est pas exempt : il faut donc veiller à ce que votre « petit gars » mange correctement et de manière équilibrée afin d’avoir un pic osseux le plus élevé possible à ses 20 ans, et conserver son capital osseux le plus longtemps possible !
 
Pour aller plus loin : découvrez comment prévenir l'apparition de l’ostéoporose 
Retrouvez Apolline Compagnon sur son site internet : Cabinetmedecinesdouces.fr 
Toute reproduction interdite
 

 

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