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Spectacle

Stéphanie Jarroux et Cyrille de Lasteyrie : Et il est où le bonheur ? (DTC)

Anne Ghesquière
Anne Ghesquière
Mis à jour le 25 février 2021
Ancienne rédac' chef de FemininBio, Stéphanie Jarroux monte sur scène aux côtés de Cyrille de Lasteyrie pour vous faire rire et réfléchir, parler bonheur et développement personnel. On adore !

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Parlez-nous de votre nouveau spectacle ?
Cyrille de Lasteyrie : C'est un condensé de développement extrêmement personnel. J'y partage les expériences variées et ratées de ma quête du bonheur : psychanalyse, méditation, médecine chinoise, cours de chant et autres lectures ésotériques, pour ensuite proposer ma propre méthode en tant que gourou très avisé. Tout au long du spectacle mon assistante (Stéphanie Jarroux), au début totalement inutile, monte en compétences pour atteindre le firmament, preuve que ma méthode n'est pas si nulle !

Pourquoi avoir choisi ce thème ?
CDL : Mon premier spectacle, mis en scène par Michèle Laroque, parlait de la mort. Je me suis éclaté mais le pouvoir des mots est énorme et j'ai fini la soixantième représentation un peu creusé par le thème. J'ai eu l'envie puissante d'aller à l'opposé du sujet, et je me suis attaqué au bonheur et aux changements de vie, comment trouver sa voie, son talent, son étoile. 

Et vous, comment trouvez-vous votre bonheur ?
CDL : Dans la forêt, quand je tronçonne, je débroussaille, je taille, je coupe... Avec, pas loin, ma famille, l'odeur des champs, du feu de bois. C'est mon côté Charles Ingalls.

Stephanie Jarroux : Je pense plus le bonheur en termes d’instants que de finalité, d’objectif à atteindre, cela me paraît plus accessible et moins frustrant. Ces instants peuvent s’incarner dans le quotidien, comme un câlin de mes filles, la lecture d’un roman, l’odeur d’un gâteau qui cuit ou le souvenir de vacances au bord de mer. Mais ces instants peuvent également s’inscrire dans quelque chose de plus singulier, de plus fulgurant comme le plaisir d’être sur scène qui sont des moments de vibrations et de communion. Le bonheur a différentes nuances et toutes sont nécessaires 

Pensez-vous que les gens en font trop avec le développement personnel ?
CDL : Non je ne crois pas. La quête de son bonheur devrait être une matière scolaire, et les méthodes pour y parvenir des options à haut coefficient. Rien n'est plus important que cette quête.

SJ : Il y a quand même une mode avec le développement personnel, comme il y en a eu une avec la psychologie, quand Françoise Dolto est arrivée et a démocratisé la psy en la rendant compréhensible et pratique. Le développement personnel est accessible à qui veut entamer une méditation, une retraite silencieuse ou un jeûne ! Ya qu’à regarder les rayons à la FNAC. Et c’est tant mieux ! Mais je pense que toutes ces méthodes peuvent aussi contribuer à ce sentiment de vouloir tout essayer pour tout solutionner dans sa vie. Il faut savoir rester vigilant pour ne pas se perdre de vue et se laisser dicter sa propre vie. Les solutions viennent de nous avant tout ! 

Quelles sont vos pratiques de bien être ?
CDL : Je fais régulièrement une grosse consommation de chocolat, j'aime bien aussi le Bourgogne, les escargots, la raclette en toute saison et un plateaux de fromages ésotériques. Ensuite je culpabilise en écoutant les DVD de Christophe André sur la méditation ; je n'arrive pas à ne pas penser mais ça me berce et je m'endors en me disant que ce n'est pas si grave.

SJ : Je cours depuis plus de 20 ans. La course est devenue ma façon de retrouver une certaine intériorité que je ne parviens pas à contacter dans l’agitation du quotidien. Elle me permet d’éteindre le cerveau et d’écouter les sensations, le corps et de me laisser entrainer par le mouvement, celui du souffle et du cœur. J’ai pratiqué le yoga et le pilates avec beaucoup d’intérêt, mais par faute de temps (ou d’organisation !), j’ai dû renoncer. Mais je sais que je retrouverai ces pratiques assez rapidement car elles sont très complémentaires à la course et permettent de travailler l’équilibre et l’ancrage. Et dans le métier de la scène, c’est important. Et sinon, oui le chocolat, mais rarement en courant !

Quelle est la place du rire dans vos vies ?
CDL : Essentiel, central, c'est une mission de chaque jour. Depuis que j'ai appris que le rire était plus important que le sexe, j'ai une vie humoristique débridée. Par ailleurs, je viens de rejoindre l'association le Rire Médecin comme parrain, et alors là on rentre dans une autre dimension du rire, pour les enfants malades à l'hôpital. Je vous laisse imaginer la place que le rire prend alors.

SJ : Quotidienne ! Je ne passe pas une journée sans rire. De tout, pour tout. Rire permet de mettre à distance les tracas de la vie, quand on rit, tout revient à sa juste place. Je pense notamment aux enfants, on peut débloquer une situation (notes, disputes avec les copains à l’école, instit’ sévère,…) en riant, cela ne veut pas dire qu’on lui accorde moins de crédit, on regarde la situation sous un angle différent. Rire soulage et détend. C’est comme un gros câlin qu’on se fait à soi ou aux autres. Ce n’est pas toujours simple car curieusement c’est plus « automatique » chez l’humain de tirer la tronche que de rire ou de sourire.

Vous avez changé de vie, quel a été le déclencheur ?
CDL : Pour ma part c'est la mort de mon père, trop jeune. Je me suis dit qu'il n'y avait plus de temps à perdre, que tout allait très vite et pouvait basculer en une seconde. Alors quel risque à aller au bout de ses rêves ?

SJ : Après les un ans de ma troisième fille, j’ai senti une sorte de vide assez profond, j’ai éprouvé le besoin de réinventer ma vie. C’’était un besoin fort, imminent, que je ne pouvais pas reporter. Je voulais réaliser un rêve d’enfant, monter sur scène pour raconter des histoires, partager des moments de ma vie avec d’autres et faire rire. Je savais que pour donner du corps à ce rêve, je devais sortir de ma zone de confort (quitter mon job, apprendre à travailler différemment…), je me suis faite accompagner par Caroline Carlicchi (www.coaching-go.com) coach professionnelle, qui a su me guider dans cette envie de changement, en me permettant de garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. C’est à ce moment-là que je retrouve Cyrille (nous avons travaillé ensemble il y a 15 ans), qui a fait ce changement avant moi, il écoute avec beaucoup de bienveillance mon envie de me réinventer, m’y encourage. Il suivra mes débuts sur scène jusqu’à me proposer de jouer avec lui…

Comment trouver sa voie ?
CDL : J'ai failli dire avec un bon GPS mais je n'ai pas voulu gâcher la qualité générale de cette interview. Je crois que pour trouver sa voie il faut suivre son intuition. L'intuition est une arme de super héros, on ne l'écoute pas assez. L'intuition est ce qui nous rapproche de l'absolu, du juste. J'essaie de l'écouter de plus en plus, de m'y fier et de faire mes choix en conséquence.

SJ : C’est à la fois un long chemin et en même temps une sorte d’évidence. Je n’aurais pas pu monter sur scène il y a 20 ans, ce que j’ai vécu professionnellement, personnellement a nourri mon projet de scène, sans que j’anticipe quoi que ce soit. J’ai aimé travaillé pendant 15 ans dans Internet et les média, j’ai fait des rencontres formidables qui ont construit la femme que je suis. Se dire « j’aime faire rire » est une sorte d’évidence, mais cela demande beaucoup de travail, interroge et ré-interroge ma place dans la société : quelle est ma contribution au monde ? Suis-je juste ? Qu’ai-je envie de donner, de partager ? Comment puis-je accueillir la réaction de l’autre ? Je suis toujours en chemin pour être la plus authentique dans la voie que j’ai choisie.

Quels sont vos futurs projets ?
CDL : Un livre sur la prise de parole en public, un roman sur la quête de soi, et continuer à faire vivre ce super spectacle. Et si Stéphanie me demande de l'accompagner pour son propre one-man-show, je serais carrément super heureux de le faire. Et il est interdit de se priver de bonheur.

SJ : Je joue depuis 9 mois mon seule en scène « On t’aime comme tu es », le jeu, la réaction des spectateurs m’ont permis d’améliorer ici le texte, ici l’interprétation, mais aujourd’hui, j’ai envie d’aller plus loin, alors je vais y aller ! Et comme Cyrille semble partant et bien on va retravailler ensemble ce spectacle. J’accompagne également des adolescents en décrochage scolaire à travers l’art thérapie (accompagnement avec des médiations artistiques tels que l’écriture, les arts du corps ou les arts plastiques). C’est mon autre quête : aider ceux qui ont perdu le plaisir à être. Et là, non plus je ne vais pas lâcher ! 

 

Et il est où le bonheur (DTC) ?
Tous les lundis à 20h au Point Virgule, jusqu’au 27 juin
Réservations : www.lepointvirgule.com

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