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On aime les romans feel-good, bons pour le moral!

Profitez de l'été pour plonger dans une lecture qui fait du bien
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Les lectures de Claire
Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Entre les succès de "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une" ou de "Et tu trouveras le trésor qui dort en toi", les livres qui font du bien font un carton. Avant de partir en vacances, faites un détour par votre librairie préférée pour découvrir cette tendance réjouissante.

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Serez-vous comme 95 % des Français qui recherchent dans la lecture un moyen d'évasion ou comme les 80 % qui plongent dans un livre pour oublier le reste ? Face à un climat morose et alors que de plus en plus de Français se tournent vers le développement personnel, les feel-good books arrivent à point nommé.

Entrés discrètement dans les librairies, ils se sont transformés en véritable raz-de-marée dans le monde de l’édition. Pas de missions secrètes ultra-dangereuses, pas de trame historique remontant au temps des cathédrales, mais pas d’histoires d’amour à l’eau de rose non plus dans ces romans qui ont fait de la longueur de leur titre un must, comme par exemple Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une (Raphaëlle Giordano, éd. Eyrolles), L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea (Romain Puértolas, éd. Le Dilletante) ou encore Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne (Antoine Paje, éd. Pocket).

Une lecture pour passer à l’action
Entre mise à distance et effet miroir, les feel-good books questionnent et titillent. La "routinite aiguë" (impression de vivre dans un quotidien trop répétitif et loin de ses rêves profonds) dont souffre Camille, l’héroïne du premier roman de Raphaëlle Giordano, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, a certainement parlé au plus grand nombre vu le succès du roman : plus de 400 000 exemplaires vendus, et toujours dans le classement des meilleures ventes 80 semaines après sa sortie !

De la jeune trentenaire qui ne trouve pas sa place à la mère de famille qui a l’impression de passer à côté de sa vie, en passant par le cadre qui ne voit plus de sens à son travail, les personnages des feel-good books, bien ancrés dans le monde actuel, reflètent notre quotidien. Il est donc facile de s’identifier et le livre peut agir comme un révélateur et amener le lecteur à sortir de sa zone de confort pour retrouver sa liberté de mouvement et son élan vital. "Un livre peut, comme un coach, vous accompagner sur un chemin et vous aider à trouver vos propres réponses", pointe Emilie Devienne, auteur de Bibliocoaching, les livres à lire pour éclairer votre vie (éd Leduc.S).

Chacun à leur manière, les héros de ces romans aux couvertures décalées ou poétiques font face à un problème dans leur quotidien, et un élément déclencheur va leur ouvrir les yeux. Rien de tragique néanmoins: il peut s’agir tout simplement d’une panne d’essence, d’un échange plus riche qu'à l'ordinaire ou d’une rencontre impromptue. Des choses qui peuvent arriver à tous dans la vraie vie en somme, mais dans un feel-good book, ces petites misères du quotidien sont l’occasion de rebondir et amènent à voir la vie du bon côté sans occulter les épreuves.

Régine Detambel affirme ainsi dans son essai Les livres prennent soin de nous (éd. Actes Sud) que "la lecture répare, elle qualifie, elle affirme, elle confirme, elle projette dans le futur ou dans le passé, elle sublime, elle explore, elle identifie, elle éduque, elle crée". Cela est intrinsèquement lié au processus d’écriture lui-même, ajoute-t-elle : "les hommes s’efforceront toujours de faire partager les expériences qui les touchent le plus profondément."

Ouvrir un livre, c’est donc se donner la chance d’explorer un nouveau territoire, d’être surpris et d’apprendre quelque chose sur soi. "Un livre, un seul, peut parfois changer la donne, transformer le regard, ouvrir des horizons, mobiliser des énergies inconnues, infléchir la direction d’une existence", assure la défenseuse de la bibliothérapie, une psychothérapie basée sur la lecture.

Une cure de développement personnel à portée de main
Du côté des auteurs aussi l’écriture est une béquille pour aller mieux. "Ce n’est pas un hasard si j’ai commencé à écrire en 2006, après avoir perdu coup sur coup mon père et mon meilleur ami, se rappelle Laurent Gounelle. J’écris pour transmettre un certain nombre de choses qui me semblent utiles pour les gens. Je n’ai pas laissé le succès me détourner de cette mission qui est la mienne. Je suis convaincu que chacun en a une et que l’on est plein pleinement épanoui lorsque l’on réussit à la vivre."

Même idée pour Raphaëlle Giordano, qui sort à quelques semaines de l’été un second roman, Le jour où les lions mangeront de la salade verte (éd. Eyrolles) : "Il y a quelques années, j’ai eu besoin d’être aidée, et j’ai eu du mal à trouver les outils qui me convenaient. J’ai eu envie de partager ce qui m’a été utile. Même dans la psychologie, on a besoin de mettre bout à bout des petites choses pour se sortir d’un cercle vicieux. Avec mes livres, je ne prône pas une méthode, je cherche simplement à souffler des idées. Chacun picore ce qu’il veut."

Les deux auteurs sont représentatifs de la branche de la littérature feel-good qui s’est explicitement tournée vers le développement personnel. Laurent Gounelle, qui est aussi membre du Comité éthique et scientifique de FemininBio, creuse un sujet qui lui tient à cœur pour partager sa réflexion et son cheminement. Ainsi s’est-il intéressé à la quête de sens dans son roman Les dieux voyagent toujours incognito, à la sortie de l’individualisme dans Le jour où j’ai appris à vivre (éd. Kero) ou à l’ego dans Et tu trouveras le trésor qui dort en toi (éd. Kero).

Raphaëlle Giordano s’est tournée vers l’écriture pour canaliser son côté créatif et partager les clés de psychologie et de développement personnel qu’elle avait découvertes aux côtés de sa mère, psychologue. La preuve, on trouve à la fin de ses deux livres un chapitre indépendant du roman qui reprend en les résumant les outils de développement personnel utilisés par le héros.

De son côté, Eric de Kermel assure écrire "pour le plaisir. J'ai comme ça plusieurs manuscrits dans mes tiroirs, qui n'ont pas vocation à en sortir". Mais il n’y a pas qu’aux héros de feel-good books que la chance sourit, et c’est tant mieux puisque l’on peut plonger dans son délicieux roman, La libraire de la place aux herbes (éd. Eyrolles), dans lequel on suit Nathalie dans son changement de vie – de professeure de français à Paris à libraire à Uzès –, et face aux multiples rencontres que ce nouveau travail lui offre. Là encore, l’intrigue peut parler au plus grand nombre.

Résolument optimistes et garantis antidéprime, les feel-good books peuvent se lire à deux niveaux différents : pour le plaisir ou pour réfléchir. Pour le plaisir, car les histoires, faciles à lire et parfois addictives, offrent un moment d’évasion dans une bulle de douceur. Mais aussi pour réfléchir, grâce à un second niveau de lecture, plus profond : à travers les épreuves qu’il traverse, le héros grandit, s’épanouit et se révèle à lui-même. En accompagnant les personnages dans leur métamorphose, c’est aussi le lecteur qui évolue.

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