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Axelle Red, sa vraie nature

Mis à jour le 25 février 2021

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Nous traitons du cancer du sein dans ce numéro, une maladie pour laquelle vous vous êtes mobilisée dernièrement ?


J’ai soutenu le magazine Pink Ribbon dont les fonds vont à la recherche en posant en couverture et en témoignant. Il faut humaniser cette maladie. Moi aussi, je risque un cancer du sein. Les mammographies régulières ce n’est pas tout. La prévention, c’est le rôle de la mère. Elle doit parler à sa fille de son corps, bien le connaître permet plus tard de s’autopalper. La presse devrait relayer ce message : « Mamans, parlez à vos filles ». Connaître son corps évite aussi les abus sexuels.

Que diriez-vous à des femmes malades ?


D’abord humour et positivisme sont très importants. Ce n’est pas prouvé mais le stress pourrait avoir un rôle dans le cancer. Ensuite, dans ce cas précis, démocratisons la chirurgie esthétique. Après une ablation, la femme doit continuer à être femme. Il faut s’aimer pour se sentir attirante.

On vous sent touchée ?


Ma grand-mère a eu un cancer du sein. Mon grand-père, médecin, a été catégorique : on enlève les deux seins. Il lui disait : « Ce n’est pas grave, je t’aime toujours autant, personne ne le voit ! » Mais elle, elle le voit. Elle en a beaucoup souffert, plus que des rayons. Elle s’en est sortie mais en se disant « je ne suis plus femme ». Refaire son sein c’est un droit à la coquetterie, quel que soit le pays, le niveau social ou l’âge. On maquille bien un cadavre avant de l’enterrer. Savez-vous qu’aux USA en prévention des femmes se font enlever les seins et refaire une poitrine ? C’est extrême !

Que faites-vous pour préserver votre santé ?


Je bois peu de vin, je limite la viande. Pendant deux ans, j’ai mangé strictement et sans lait. Aujourd’hui, je crois en la modération. J’applique des préceptes de naturopathie comme éviter l’acidité. Il faut écouter ses instincts, si je coupe complètement les protéines animales, je ne me sens pas bien. Je suis adepte des médecines douces et des huiles essentielles. Toute la famille prend aussi des oméga-3. Et j’ai mes propres légumes. Nous avons choisi de nous rapprocher de la nature, de vivre dans une ferme avec un potager.

Vos filles suivent…


Oui, elles sont proche de la nature et plus concernées que nous au même âge, l’aînée surtout, elle a 10 ans. Petite, je jetais des cannettes par la fenêtre de la voiture parce que le bruit m’amusait, on n’était pas conscient. Mes filles ne jetteraient rien par terre.

Votre geste beauté ?


Me sentir jolie. Ma mère est jolie, ma grand-mère aussi. Elles vieillissent mais sont toujours apprêtées, je fais pareil. Pour me sentir bien, le matin à ma fenêtre, je respire et je fais une combinaison de yoga-stretching-gymnastique.

Vous assumez avoir utilisé du botox. Pas très nature…


Je l’ai fait deux fois, c’est terminé. J’ai parlé pour rompre un tabou. Les artistes ont l’air éternellement jeune. Personne ne l’avoue. Je veux qu’on démystifie les stars. Ce qui compte c’est l’harmonie intérieure. Jusqu’où je vais aller pour me battre contre la vieillesse ? La peur de vieillir est une vraie maladie. Je recherche l’équilibre, je ne me colore plus les cheveux, je suis redevenue brune.

Côté engagement, vous êtes ambassadrice de l’Unicef depuis 13 ans, belle constance…


Je suis née sensible, empathique. A 19 ans, un voyage au Vietnam m’a marqué. J’ai visité une école et demandé aux enfants : « Que voulez-vous faire plus tard ? » Une petite fille a répondu : « Devenir médecin pour soigner mon peuple. » Je me suis dit : si personne ne l’aide, elle ne va jamais y arriver. Depuis, je n’ai cessé de m’engager pour les droits des femmes et des enfants. Il n’y a pas de hasard, j’ai fait du droit international et familial pour être avocate car j’avais cette volonté de défendre le droit humain. Si je n’avais pas eu la musique, j’aurais été dans l’humanitaire.

Avez-vous l’impression que les choses bougent ?


C’est ma grande déception. Il faut changer les règles de l’économie. C’est la clé. J’ai de l’espoir avec Obama. Je viens de terminer un album sur la cause des femmes, les abus sexuels. Mon album c’est comme une thérapie, pour digérer ce que je vois et me retrouver, dans toute ma naïveté, et pouvoir me motiver de nouveau pour mes divers engagements.

Son actu : la sortie d’un nouvel album en anglais, dans l’esprit des « protest songs » des années soixante.

Anne-Sophie Luguet-Saboulard

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