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Protection des abeilles, bière bio, plateforme responsable... 8 projets innovants éco-responsables

Valentine Puaux
Valentine Puaux
Mis à jour le 25 février 2021
Si le réchauffement climatique, le gâchis alimentaire et l’extinction animale de masse sont (de tristes) faits, il n’empêche que FemininBio vous partage aujourd’hui de bonnes nouvelles venues d’ici et d’ailleurs, quand à diverses initiatives solidaires et écologiques en France et ailleurs ! Vous allez voir que c’est un peu plus insolite que les moutons qui broutent les pelouses de Strasbourg !

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1. Une future ferme géante à Paris

Et si la nature venait recouvrir la ville? Le salon de l’agriculture pourrait bien repenser toute sa scénographie d’ici 2020 et proposer, dans le parc des Expositions, une immense ferme urbaine (Le Parisien). Celle-ci, selon Viparis, le gestionnaire du site, s’étendrait sur une surface de 14 000 m2 (l’équivalent de deux terrains de football), au sommet du futur pavillon 6.

Agripolis et Cultures en ville, les deux sociétés en charge du pilotage du projet prévoient en effet d’en faire un « un modèle à l’échelle mondiale en matière de production responsable ». Au programme, aéroponie, plantation d’un millier de fruits et légumes d’une trentaine d’espèces différentes, le tout au rythme des saisons et réalisé par une vingtaine de maraîchers afin de promouvoir les circuits courts et la vente directe.

Coût total, 7 millions d’euros, alors que 500 millions d'euros ont été investis par Viparis pour moderniser ses infrastructures (L’Usine Nouvelle).  A noter que l’ensemble de l’activité de Viparis représente 1,2 milliard d'euros de retombées directes ainsi que 5 milliards d'euros de retombées indirectes pour l’économie francilienne, par an. D’ici là et pour profiter de la récolte, il faudra vous munir d’un caddie géant en bambou…

2. Les marques de plus en plus « bio » et « végétales

L’emballage de la Vache qui Rit (groupe Bel) a viré du rouge au vert pour proposer une nouvelle recette avec du lait 100 % bio et fabriqué en France. Objectif d’ici 2020 pour ce géant ? Décliner l’idée pour chacune de ses marques. Un annonceur qui n’est pas le seul à verdir ses gammes de produits ou a penser à l’impact écologique de son activité.

Le groupe Carrefour, dit lui aussi vouloir faire des efforts pour la planète. C’est pourquoi, il s’est associé à la plateforme Miimosa, qui lance aujourd’hui, selon l’Opinion, « Miimosa Transition », un dispositif de crowdfunding d’importants projets de transition écologique ou énergétique dans le monde agricole. Un projet d’ailleurs accompagné par Danone (qui lance également une nouvelle ligne de yaourts fabriqués dans le Calvados pour 8 millions d’euros, selon Ouest France) et par Herta.

En plus d’un apport financer, les porteurs de projets espèrent produire et /ou faire produire plus consciencieusement les ressources (élevages modernisés, axés sur le bien-être animal, conversions en bio, méthaniseurs, suppression des cages de volailles, etc). C’est sans compter l’essor des épiceries de quartier et les étalages en vrac, pour limiter l’utilisation de sacs plastiques (pas forcément biodégradables comme il est pourtant indiqué).

Qu’ils soient meilleurs pour la santé ou pas, nous n’avons pas encore testé tous ces produits néanmoins, le marché de l’alimentaire commence à faire des efforts pour mieux comprendre les besoins des consommateurs (écolo, végans, flexitariens, etc). C’est sans oublier Biocop ou La Vie Claire… 

3. Sauver les abeilles avec des kits pollinisateurs

Celles de Notre Dame de Paris ont survécu à l’incendie de la charpente d’avril 2019, et celles du jardin du Luxembourg butinent encore le précieux nectar. Et si on augmentait la population d’abeilles en France ? C’est le souhait d’Happyculteur et de Merci Raymond, autour d’une campagne de crowfunding, jusqu’au 22 mai 2019 après avoir consulté diverses études en la matière.

But recherché ? Lancer le kit pollinisateur Bee’ kit en faveur de la biodiversité. Une fois le dispositif installé sur le balcon, il suffit de laisser les petites bêtes grignoter les graines issues des Semences du Puy, choisies pour leur capacité de production de nectar supérieure à la moyenne. Si les organisateurs parviennent à récolter suffisamment de dons, la livraison du produit se fera courant juin.

Pour nourrir les 60 millions d’abeilles que compte la capitale, il faudrait faire fleurir 62 500 Bee’kits… Alors, on s’y met ? Notez qu’en parallèle, il existe d’autres initiatives pour soutenir cet espèce : les projets « Bee Mayenne » et « Beebar ».

4. Des drones pour sauver des animaux au Niger

Les drones ont déjà permis l’observation de sites inaccessibles, ici et là dans le monde mais sont aujourd’hui un véritable atout pour le Niger, dans le cadre de la protection d’animaux sauvages, tels que les antilopes, les gazelles, les jaguars, les rhinocéros et les éléphants, victimes du braconnage et des exploitations pétrolières.

Ces technologies permettent ainsi aux gardiens des zones en question, de surveiller ces animaux des agressions humaines, dans leur milieu naturel. Elles sont déployées dans les réserves naturelles de Termit et Tin Toumma (97.000 km2) grâce à l’ONG française Noé. C’est d’ailleurs en novembre 2018 qu’une convention de "délégation de gestion" a été signée à Niamey par Almoustapha Garba, ministre nigérien de l'Environnement et Valérie Collin, secrétaire générale de Noé.

L’ONG est aussi engagée sur d’autres sites et au travers d’autres programmes, comme par exemple la préservation de la faune et de la flore dans le Parc National de Mohéli, aux Comorres, dans le parc Orango en Guinée Bissau ou encore dans les Balkans. La convention, à l’hiver dernier, accordait à Noé un mandat de 20 ans pour la gestion de cette réserve, selon l’AFP.

5. Une future bière bio en Nouvelle-Aquitaine

Des Français qui ne consommeraient plus de bière ? Plus de houblon dans les champs ? Cela serait impensable, alors qu’il existe aujourd’hui environ 1500 brasseries artisanales. La question ne se pose plus pour l’entreprise Hopen-Terre de houblon, qui lance aujourd’hui un programme de relocalisation du houblon en Lot-et-Garonne et qui souhaite se développer sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine.

Comme l’explique Fanny Madrid à 20 minutes, son activité va « du conseil pour la conception de houblonnière, jusqu’à la transformation du houblon pour le vendre aux brasseurs, en prenant une commission sur ce que l’on vend. Nous sommes à l’image d’un négociant en vin. » Si pour le moment Agrocampus 47 est le site qui héberge la future première parcelle de houblon bio de Nouvelle-Aquitaine, au lycée agricole Etienne Restat à Sainte-Livrade-sur-Lot, l’activité pourrait ensuite s’étendre à l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine et à la Dordogne.

15 variétés sont à prévoir d’ici 2020, le temps que les producteurs se laissent convaincre par le projet et réalisent des tests (drainage en partie) sur leurs sols. Le grand défi étant que le houblon soit une culture méconnue dans la région. Gardez vos verres, vous pourrez bientôt épancher votre soif en faveur d’un grand terroir…

6. Une forêt brésilienne totalement reboisée

Parce qu’être photographe peut parfois créer un déclic écologique, alors que d’autres dévorent des paquets de cookies et autres biscuits concentrés d’huile de palme, Sebastião Salgado s’est lancé il y a une vingtaine d’années, avec sa compagne, dans le reboisement d’une forêt située à 600km au nord de Rio.

Naissait alors lInstitut Terra. Depuis, comme l’explique le site Positivr, 300 espèces de plantes ont été réintroduites et 2 500 000 arbres ont été replantés, couvrant 95% d’un parc de 700 hectares. De plus, l’institut veille sur 300 000 sources d’eau ! Une belle initiative pour celui qui a fui la dictature militaire du Brésil, qui a découvert l’art de la photographie vers l’âge de 30 ans et qui a planté sa première graine en 1999 !

La zone, récemment reconnue comme « réserve privée du patrimoine naturel », recense aujourd’hui, selon les comptages, 172 espèces d'oiseaux, 33 types de mammifères, 15 d'amphibiens et reptiles (dont menacés), d’après une publication de Geo.fr. Conserver cette forêt reste malgré tout un défi de taille lorsqu’on sait que selon l'ONG Imazon, la déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 54 % en janvier 2019, par rapport à janvier 2018 (même source).

7. La plateforme Ecotables pour manger responsable

Nous sommes plus de 27 millions à nous rendre au restaurant tous les jours, sans forcément réaliser l’impact de cette action. En parallèle, 91% des Français souhaitent voir plus de produits locaux, bio et de plats faits maison. C’est sur constat que la communauté Ecotable a vu le jour, dans l’optique de valoriser et d’accompagner la démarche éco-responsable des différents acteurs de la restauration et des commerces de proximité.

Son activité : référencer les restaurants, les engager dans l’alimentation durable puis, les accompagner selon leurs besoins (et leur faire réduire le gaspillage alimentaire). Un concept dont il faudra vous souvenir, si vous souhaitez lancer votre activité ou si vous aspirez à devenir chef/ffe ! De plus, Ecotable liste les établissements avec des menus de saison et à l’aide de « badges » faciles à identifier pour la clientèle : veggie, vegan, biologique et flexitarien, locavore, zéro-déchet ou encore tupper friendly et ocean friendly. A vos baguettes, cuillères et fourchettes !

8. Du vin bio et solidaire dans l’Hérault

7 hectares de vignes du Domaine de Mirabeau, dans l’Hérault, ont faille devenir un centre de traitement des déchets pour l’agglomération montpelliéraine mais le destin a fait que Vigne de Cocagne, un domaine viticole développé par Pauline Chatin, une diplômée de l’Institut d’études politiques de Toulouse, s’y est implanté en 2017. Le souhait de la jeune femme, raconte le site We Demain, proposer un vin "bio, local et solidaire".

Par chance, après quarante ans d’exploitation conventionnelle, les parcelles sont converties au bio. La certification "agriculture biologique" est prévue pour 2020. Quant aux bouteilles, celles-ci seront vendues sur le site même, sinon en circuit court. Second projet, au travers de cette activité, créer des emplois alors que le taux de chômage est de près de 15 % dans l’Hérault.

Et que les exploitations viti-vinicoles du département peinent à embaucher une main-d’œuvre qualifiée. Pauline Chatin envisage donc de créer d’ici 2022, des postes pour des chômeurs de longue durée et des jeunes en difficulté avec une formation encadrée de deux ans maximum portée sur les métiers du vin (vigne et cave). Une idée déjà récompensée par La Fabrique Aviva en 2017 et qui commence à se faire connaître dans l’hexagone.

Si les premières vendanges auront lieu en septembre, les premières cuvées, elles, sont sorties ce printemps. Des bouteilles ont déjà été pré-vendues sur le site de finance participative, Bluebees. Avis aux gourmands car il est aussi possible d’en retrouver dans différentes épiceries de Montpellier. 

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