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Santé publique

La Maison de l'Artemisia lance un appel pour faire reconnaître le traitement naturel de la malaria

Paludisme : lancement d'alerte pour l'Artemisia
"Nous, Maison de l’Artemisia, appelons l’ensemble de la communauté médicale et scientifique"
La Maison de l'Artemisia
Léa Garson
Léa Garson
Mis à jour le 25 février 2021
Face aux accusations contre l'artemisia - plante préconisée en tisane selon une posologie précise pour éradiquer le paludisme - nous relayons l'appel de La Maison de l'Artemisia, qui soutient la plantation et la commercialisation de cette plante en Afrique, là où l'accès aux médicaments est difficile.

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Depuis plusieurs mois, l'Académie Nationale de Médecine diffuse une mise en garde contre l’utilisation des feuilles séchées d’Artemisia dans le traitement et la prévention du paludisme. En effet, cette société savante médicale, dont la mission consiste à "répondre à toutes les questions posées par le gouvernement français dans le domaine de la santé publique" qualifie ces méthodes phytothérapeutiques comme étant « scientifiquement incertaines et irresponsables ».

Elle déclare que si l'artémisine (substance active de la plante) est officiellement reconnue pour traiter le paludisme (ou malaria) en association avec d'autres médicaments, l'utilisation de la plante seule n’aurait aucune efficacité et risquerait d’aggraver la résistance de la maladie aux soins médicaux. L'Académie décrie principalement les actions de La Maison de l'Artemisia, qui soutient le développement de cette plante en Afrique, dans des pays où l’accès aux médicaments antipaludéens est insuffisant.

Pour mieux comprendre le sujet, nous vous conseillons de lire notre artice : Artemisia : la plante qui soigne le paludisme

FemininBio s'engage dans cette polémique et diffuse l'appel de Lucile Cornet-Vernet, fondatrice de la Maison de l’Artemisia.

Appel général à accélérer la recherche sur la tisane d’Artemisia, espoir majeur contre le paludisme en Afrique :

La Maison de l’Artemisia, soutenue par une communauté de scientifiques reconnus, souhaite rassurer l’Académie Nationale de Médecine sur le sérieux de sa démarche scientifique et se tient à sa disposition pour dissiper toute incompréhension.

Dans leur communiqué de presse fustigeant la thérapeutique par l’Artemisia, les membres de l’Académie signalent, avec justesse, que l’OMS constate que la stratégie actuelle contre le paludisme a atteint une limite, et ne permet plus de faire reculer ce fléau qui demeure une des maladies les plus meurtrières du monde.

Si les moustiquaires et les traitements sont fort heureusement toujours efficaces, il est urgent de trouver des stratégies complémentaires simples et locales. Nous refusons ce statu quo d’une maladie qui affecte chaque année près de 250 millions de personnes qui n’ont pas toujours accès aux médicaments recommandés et qui souffrent de plus en plus de l’afflux très important de faux médicaments.

Notre association loi 1901, sans but lucratif, la Maison de l’Artemisia, s’est fixée pour mission d’apporter aux populations une thérapeutique locale et peu onéreuse en accélérant la recherche médicale et agronomique sur les deux espèces d’Artemisia, annua et afra, remèdes ancestraux chinois et africain contre paludisme. Rappelons que l’Artémisinine, l’un des principes actifs contenus dans l’espèce Artemisia annua, est aujourd’hui à la base des traitements recommandés par l’OMS, a fait l’objet d’un prix Nobel de médecine en 2015.

Plusieurs études* cliniques et expérimentations ont déjà démontré l’efficacité de ces plantes prises en totum (totalité des principes actifs de la plante) ; elles exigent bien sûr d’être approfondies et complétées. Les deux espèces d’Artemisia étudiées contiennent de nombreux principes actifs efficaces contre le paludisme qui agissent en synergie et évitent ainsi le développement de résistances. Elles ne sont donc ni une monothérapie à l’artémisinine, ni un ACT, mais bien des polythérapies.

Par ailleurs, les études menées en RDC indiquent que l’espèce qui pousse en Afrique, l’espèce Artemisia afra, est très efficace bien qu’elle ne contienne pas d’Artémisinine. Cette conclusion offre des perspectives extraordinaires, et rassure contre tout risque d’apparition d’une résistance à l’Artémisinine.

Pour Lucile Cornet-Vernet, fondatrice de la Maison de l’Artemisia :

« Nous, Maison de l’Artemisia, appelons l’ensemble de la communauté médicale et scientifique, au Nord et au Sud, à mener d’urgence toutes les études complémentaires qui permettront d’établir rapidement l’évidence scientifique de l’efficacité thérapeutique des Artemisia annua et afra prises en totum contre le paludisme. »

 

Contact : contact@maison-artemisia.org

Une bibliographie complète sur la plante et toutes les réponses scientifiques sont disponibles à la demande.

Podcast Métamorphose : Ecouter son interview par Anne Ghesquière

 

 

*Etude publiée dans la revue Phytomedicine - Avril 2019. "A. annua and A. afra infusions are polytherapies with better outcomes than ASAQ against malaria. In contrast to ASAQ, both Artemisias appeared to break the cycle of malaria by eliminating gametocytes. This study merits further investigation for possible inclusion of Artemisia tea infusions as an alternative for fighting and eradicating malaria.

 

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