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Chronique de l'ASEF : Le rendez-vous hebdo de l'actu santé et environnement

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En France, la pollution de l’air intérieur serait à l’origine de 20 000 décès et couterait 19 milliards d’euros par an
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Jennifer Maherou
Jennifer Maherou
Mis à jour le 25 février 2021
L’obligation de la surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles repoussée, c’est l’actu santé-environnement qu’il ne fallait pas manquer cette semaine selon l'ASEF.

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La pollution de l'air dans les crèches et les écoles n'est plus une priorité pour le gouvernement. Un décret avait été voté en 2011 pour adresser ce problème de santé il devait prendre effet le 1er janvier 2015. Ce décret rendait obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les établissements accueillant un jeune public. Une déclaration du gouvernement nous a appris cette semaine que l'application de cette mesure avait été reportée.

Le but de la mesure initiale: Lutter de façon progressive contre la pollution de l'air et  les maladies qu'elle peut entraîner

L’objectif était de savoir si l’air que respirent nos enfants est pollué et si oui, de prendre les mesures qui s’imposent. Pour cela, trois polluants devaient être mesurés dans l’air : le formaldéhyde et le benzène, tous deux cancérigènes, ainsi que le dioxyde de carbone (CO2) qui n’a pas d’effet sur la santé mais qui permet de savoir si les locaux sont bien aérés ou non.

L’application de ce décret devait se faire de façon progressive : 2015 pour les écoles maternelles, 2018 pour les écoles élémentaires, 2020 pour les établissements d’enseignement du second degré et 2023 pour les autres établissements (piscines, hôpitaux, etc.).

Une obligation légale remplacée par un "guide de bonnes pratiques"

Mais tout cela n’est plus à jour maintenant puisque dans un bref communiqué de presse, Ségolène Royal, la Ministre de l’Ecologie a annoncé qu’elle repoussait cette obligation. Mais à quand ? Pour l’instant, personne ne le sait.

La surveillance obligatoire est simplement remplacée par un guide de bonnes pratiques. La Ministre a déclaré avoir entendu les inquiétudes des maires et c’est ainsi qu’elle a pris une décision simple, pragmatique qui concilie qualité de l’air et simplicité des actions.

L'hésitation des maires face au coût de cette opération a déterminé son report

Ce qui inquiète les maires, c’est probablement l’application concrète de cette opération, et surtout son financement. En effet, il semblerait que la mise en place de telles mesures coûte 2 000 à 3 000 euros pour une petite agglomération. Mais rappelons qu’en France, la pollution de l’air intérieur serait à l’origine de 20 000 décès et couterait 19 milliards d’euros par an… L’investissement ne serait-il donc pas justifié ?

Quant au guide de bonnes pratiques, il aura tout de même le mérite d’exister car beaucoup ignorent encore que l’air peut-être plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur et que la solution, c’est l’aération quotidienne !

Espérons maintenant que cette obligation sera seulement repoussée et qu’elle ne sera pas jetée aux oubliettes. Parce que nos enfants le valent bien !

Retrouvez dans le détail, toutes les informations sur ces actualités sur le site de l’Association Santé Environnement France : www.asef-asso.fr

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