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Je suis végétarienne : témoignage de Gwenaëlle, Laurence, Isabelle, Virginie, Mégane, Véronique et Marie

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7 témoignages engagés dans le végétarisme et la cause animale
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Audrey Etner
Audrey Etner
Mis à jour le 25 février 2021
7 femmes engagées témoignent sur leur végétarisme et nous raconte leur parcours, parfois semé de remarques désobligeantes et d'inquiétudes infondées.

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Gwenaëlle

Je suis végétarienne depuis maintenant plusieurs années. Je ne me rappelle plus la dernière fois où j'ai mangé de la viande tant cela me parait lointain.

Actuellement, je m’efforce de diminuer ma consommation de produits laitiers à base de lait de chèvre, car je me refuse à participer à la souffrance des animaux uniquement pour mon plaisir ! Il m'est intolérable de savoir que je peux être à l'origine de telles souffrances simplement pour "faire comme tout le monde", c'est-à-dire manger de la viande quelle qu'elle soit. L'animal souffre également comme nous, il a des sentiments, il est empathique et ressent la détresse.

Nous ne sommes pas obligés de manger de la viande pour avoir suffisamment de protéines, il suffit de savoir ce que l'on mange pour cela. Je ne manque d'aucune vitamine ou autre, et je me porte très bien.

Laurence

Je suis végétarienne depuis presque 1 an et pense devenir végétalienne à très court terme .

Je suis devenue végétarienne simplement en m'interrogeant vraiment sur l'abattage des animaux et j'ai décidé d'arrêter de fermer les yeux : l'abattage est tout simplement inconcevable . La mise à mort d'êtres sentients pour notre simple plaisir gustatif (puisque  nous n'avons pas besoin de viande pour vivre : les protéines végétales pouvant combler nos besoins) est abject. Je n'ai de cesse depuis cette "prise de conscience" de me renseigner sur la condition animale. 

J'en viens donc au végétalisme : en effet l'abattage n'est pas la seule cause de souffrances des animaux d'élevage, qui est très majoritairement concentrationnaire. Ainsi la consommation de produits laitiers n'est pas anodine puisque les veaux sont arrachés à leur mère très peu de temps après leur naissance. Ces mêmes vaches laitières finissent en steaks hachés dès qu'elles ne sont plus "productives". En ce qui concerne les oeufs, le broyage des poussins mâles est tout simplement une abomination.

Socialement mon végétarisme est plutôt bien perçu, c'est souvent de l'ignorance que je rencontre : certains pensent que les végétariens consomment du poisson, d'autres ignorent l'existence des protéines végétales , d'autres encore prennent cela pur de la "sensiblerie" mal placée.

En général je ne me justifie pas, je n'ai pas à le faire. J'essaie d'expliquer la condition animale en espérant que le message finisse par passer . 

Les bons petits plats végés sont aussi un excellent moyensde monter qu'on peut être végétarien et se régaler, il ne s'agit pas de se priver !

Isabelle

Je suis végétarienne depuis l'âge de 15 ans environ, même si déjà il y avait beaucoup de "viandes" ou poissons que je ne supportais pas par goût.

J'ai toujours aimé les animaux, j'essaie de les aider tant que je peux mais je ne me dis pas forcément pour autant dans la Protection animale.

Petites, ma soeur et moi avions gagné un lapin à une fête forraine. Un jour nous sommes rentrées le midi, et comme d'habitude nous courons dans le jardin pour le voir. Plus de lapin. Ma mère l'avait échangé contre une poule, plus utile selon elle pour les oeufs. Le lendemain, nous avions du lapin au déjeuner.

Par goût n'aimant pas de nombreux produits animaux (lapin, poulet, mouton, fruits de mer et poisson etc) il a été facile pour moi de changer de régime alimentaire. Et surtout le fait d'aimer les animaux me conforte dans ce choix. 

Depuis je ne m'en porte que mieux, et si je suis invitée à dîner, un plat de pâtes me conviendra tout à fait.

Virginie, 28 ans, Paris

J'ai 28 ans et je suis "végétarienne" depuis près de 15 ans. Si j'utilise les guillemets aujourd'hui c'est parce que si l'on s'attache au sens propre du terme, je suis certainement encore une "flexitarienne" : 3 aliments que j'aime restant encore des exceptions à la règle.

Bien que mon végétarisme ait suivi une évolution progressive - avec la suppression de certains aliments les uns après les autres - je crois que mon choix s'est un peu imposé à moi depuis mon plus jeune âge. Petite, je mettais un temps infini à mâcher ma viande, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus aucun goût, sans pouvoir l'avaler. 
Et puis, après avoir vu (bien malgré moi) le dépeçage d'un mouton que j'avais croisé le matin-même dans les champs, l’électrochoc. 

Par amour des bêtes, mon végétarisme est devenu une prise de position face à la souffrance animale que beaucoup préfèrent oublier pour ne pas gâcher le plaisir de l’assiette. Les scandales alimentaires, la réalité de l'industrie agro-alimentaire et les enjeux écologiques m’ont confortée dans mon choix.

Au départ, je dois dire que mes tendances végétariennes étaient perçues comme des caprices par mon entourage. Et puis, ma famille (conjoint compris) s’est intéressée à ma prise de position et aux arguments que je pouvais leur donner : au travers d’anecdotes sur les élevages, sur la production de masse qui faisait souffrir des bêtes tout en nous faisant manger des produits de mauvaise qualité. Un discours qui a fini par les toucher aussi : fini le foie gras, fini le réflexe d'une viande à chaque repas obligatoirement...

Par opposition, je dirais que beaucoup de mes amis pensent que je donne dans la "sensiblerie", que c’est dans l’ordre des choses de manger de la viande, et que si on se met à penser au mal partout autour de nous alors on ne vit plus. 

Finalement, mes choix alimentaires ont été l’occasion pour moi d’aller plus loin dans la réflexion autour de mes habitudes de consommation : mode/beauté, végétalisme/véganisme… 

Le blog de Virginie : pawsandshoes.fr

Mégane, 18 ans

Pour ma part, je suis disons "pesco-végétarienne" c'est-à-dire qu'il m'arrive de manger de temps en temps du poisson, mais vraiment très rarement, car je suis en train d'en arrêter progressivement la consommation. Cela va faire depuis début 2010 que je le suis, j'avais donc 16 ans.

A vrai dire, je n'ai jamais été vraiment attirée par la viande, car depuis toujours j'aime les animaux vraiment fort, tellement fort que je ne pourrais vivre sans. Je suis d'ailleurs dans la protection animale, du moins j'y contribue du mieux que je peux car pour moi les animaux sont aussi important que l'être humain. 

C'est donc pour eux que j'ai arrêté de manger de la viande, et cela est arrivée un soir ou j'en avait dans mon assiette. Ce fut catégorique, je voyais la pauvre bête mourante dans mon assiette, j'en avait des nausées. Depuis fini la viande !

Malheureusement à mon âge cela est très peu compris, alors j'ai toujours eu droit à "Mais du poulet, tu mange du poulet, ce n'est pas de la viande ça ?" Mais un bon steak là, ça te dis pas ? Ou du cheval ! " ou encore "Moi franchement je m'en fou de comment est tuée la bête du moment que je mange!" et j'en passe...

Cela a forgé mon caractère et maintenant, quoi que les gens puissent penser, et bien ça me passe au dessus de la tête. 

Je me sens tellement mieux, même au niveau de la santé. Je suis asthmatique et les symptômes ont diminués depuis que je ne mange plus de viande. Je suis également moins souvent malade. Mes tests sanguins sont parfaits, je ne manque de rien car je sais très bien allier les protéines végétales ou encore les féculents et légumineuses.

Véronique, 38 ans

Je retournerai d'abord la question : Comment peut-on encore manger de la viande ?

Je défis quiconque ayant du coeur et de l'empathie, de faire un stage dans les abattoirs et de ne pas revenir converti au végétarisme. Les animaux sont nos semblables (les humains font partie du règne animal), ils sont pourvus d'un système nerveux qui, comme le notre, leur font ressentir souffrances et émotions.

Comment peut-on regarder dans les yeux un agneau, un veau, un mouton et ne pas s'insurger d'être complice de son meurtre, de martyriser l'innocence ?

La souffrance, le stress, la torture qui subissent les animaux dits "d'élevage" n'est pas entendable, n'est pas soutenable. Nous sommes pires qu'au Moyen-âge en ce qui concerne la condition animale. Comment l'humanité peut-elle ainsi se regarder le nombril ?

Et si vous me rétorquez que les animaux se mangent bien entre eux, je vous répondrai par deux extraits du film de Jérôme Lescure, ALF :

L'Homme n'a peut être pas le monopole de la cruauté mais il est le seul en avoir conscience. l'Homme est la pire des espèces. 

Et pour finir, j'ai aujourd'hui 38 ans et je suis devenue végétarienne lorsque j'ai su ce qu'était un "steak", c'était il y a plus de 25 ans...

Marie

Je suis vegan depuis 7 ans. Auparavant, à une époque qui me semble très lointaine maintenant, j'adorais manger de la viande, je mangeais même du foie gras, du mac do, et tout cela ne me posait aucun problème. En revanche je me croyais impliqué politiquement, en tous cas les notions de justice et d'égalité ont toujours été importante pour moi. 

Etudiante, j'ai rencontré des vegans je me suis vraiment dit que ce n'était pas pour moi. Arrêter de manger de la viande, impossible ! Mais quand on commence à ouvrir les yeux, on ne peut plus faire machine arrière. J'ai découvert surtout les tests sur les animaux, cette indicible horreur. Et un jour je me suis retrouvée au supermarché, incapable d'acheter du jambon. C'était devenu un cochon mort. Alors je me suis adapté, comme je suis gourmande j'ai testé plein de choses, j'ai pris 5-6 kilos... Et comme tout ça commençait à devenir vraiment important pour moi, je suis restée très peu de temps végétarienne pour devenir Vegan. Peu à peu j'ai supprimé tout ce qui venait des animaux, pas seulement dans mon alimentation. Puis j'ai découvert les implications écologiques et humaines et ça m'a conforté dans mon choix.

L'entourage, c'était une autre histoire. Ma famille, qui m'avait connu fan de steaks tartares, l'a très mal prit. Il en a fallu, des repas, pour faire comprendre que l'on pouvait vivre ainsi. Je crois que c'est le temps qui m'a donné raison : je suis encore vivante, et toujours vegan. 

Mon conjoint m'a connu vegan, mais lui était alors omnivore. Je n'ai pas cherché à le "convertir", il y est venu de lui-même (j'avoue, je lui ai montré des vidéos... Mais c'est tout!). Il est "juste" végétarien mais ça se passe plutôt bien. Il a peut-être eu plus de difficultés avec son entourage, un père chasseur, quelques amis qui ont tenté de lui faire manger de la viande de force. C'est sans doute pour cela qu'il esquive souvent le sujet face aux curieux, alors que j'adore répondre inlassablement aux mêmes questions. Je fuis quand même ceux qui se contentent de me dire "ah mais quand même un bon steak !". A force d'entendre toujours les mêmes blagues, j'ai fini par en faire un blog.

On entend toujours les mêmes phrases, du cri de la carotte au lion qui mange la gazelle en passant par la hiérarchisation des causes... Mais qu'importe, on ne fait pas ça pour plaire aux autres. 

 

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