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Pourquoi notre lien à la nature influence nos liens avec les autres humains ?

" Si parler d’ancrage évoque l’enracinement dans la verdure ou le sable, rappelons-nous que notre peau est un organe sensoriel majeur, tant par sa surface que par la diversité des sensations qu’il met à notre perception. "
Jonathan Borba/Unsplash
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Muriel Rojas Zamudio
Par Muriel Rojas Zamudio
Publié le 22 mai 2021

Depuis l’apparition sur la planète Terre de notre espèce, l’humanité, nous réinventons au gré des époques et des espaces notre relation avec la Nature. Confrontés à l’ambivalence éprouvée face à cette « mère » aux visages tantôt sécurisants, tantôt effrayants, nous semblons naviguer depuis toujours entre crainte respectueuse et méfiance. Entre envie de nous blottir dans ses bras et tentation de la dominer.


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Magazine #34 FemininBio
(©DR)

Cet article a été publié dans le magazine #34 mai-juin 2021
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Le développement de nos facultés cognitives nous ayant progressivement donné les moyens d’agir sur notre environnement, une bascule s’est opérée dans le rapport des forces naturelle et humaine.

D’une Nature vénérée à un environnement consommable

Comprenant de mieux en mieux son propre fonctionnement, notre règne, devenu au fil du deuxième millénaire « raisonnant » – à défaut d’être « raisonnable » – a conjuré sa peur en faisant de Mère Nature un objet, ouvrant ainsi la voie de l’exploitation et de la marchandisation de ses généreux écosystèmes, notamment les richesses contenues sous la terre ou tapissant sa surface. Faute de parvenir à la domestiquer vraiment, nous l’avons longtemps colonisée, parfois en vain, d’autres fois à outrance, au point de ne plus reconnaître ses traits à travers la caresse du vent, de la pluie ou du soleil. En effet, tout comme de petits citadins croient naïvement que le lait sort des briques cartonnées du supermarché, nombre de leurs parents pensent qu’hors des espaces terrestres végétalisés, point de Nature…

Une humanité hyperconnectée n'est pas ce que vous croyez

Grâce aux études disponibles et aux démarches de vulgarisation de nombreux scientifiques que relaient nos médias, nous savons que l’absence de Nature dans nos espaces de vie est anxiogène. À l’inverse, l’immersion dans la Nature stimule nos canaux sensoriels, avec pour effet de réoxygéner l’organisme, de le détendre et de le dynamiser.

Ainsi, rompre le lien physique avec la Nature impacte nos compétences sociales, tandis que ne pas prendre soin de la Nature se reflète dans l’attention que nous portons à notre corps et notre psychisme. L’ensemble du vivant est interdépendant, de sorte que coopérer et honorer ses responsabilités au sein de ce collectif est le sens, littéral et figuré, matériel et spirituel, de la vie.

En résumé, tant virtuellement (par notre psychisme, notre imaginaire) que physiquement (par notre corps, nos canaux sensoriels), nous sommes connectés à notre environnement, et ce quel que soit le type de lieu dans lequel nous vivons ou travaillons. Si parler d’ancrage évoque l’enracinement dans la verdure ou le sable, rappelons-nous que notre peau est un organe sensoriel majeur, tant par sa surface que par la diversité des sensations qu’il met à notre perception.

>> A lire aussi : Sylvothérapie : un câlin aux arbres pour votre bien-être

Pratiquez la Nature où que vous soyez

À différentes saisons de l’année et plages horaires de la journée, installez-vous en extérieur, au soleil, l’idéal étant de pouvoir varier les espaces, c’est-à-dire de pratiquer cet exercice en milieu urbain, rural, voire sauvage.

Seul votre visage peut être à découvert et, si vous n’êtes pas frileuse, tentez l’exposition de vos jambes et bras. Imaginez que vous êtes un lézard et portez votre attention sur le contact de l’air, des rayons solaires, de l’eau, sur votre peau. Que ressentez-vous ? Qu’est-ce qui est agréable ? Inconfortable, voire désagréable ? Tenez, si vous le souhaitez, un journal dans lequel noter successivement vos expériences. Constatez-vous une évolution dans votre capacité à percevoir ? Dans le regard que vous portez sur les éléments naturels que vous captez ? Dans votre définition de la Nature ? Terminez chaque session de « lézardage » par quelques mots de gratitude pour votre corps qui a bien travaillé, et pour la Nature qui vous a généreusement baignée.

À nous de jouer ?

Si depuis la seconde moitié du XXe siècle l’écologie s’invite dans nos discours, nos programmes politiques ou nos choix de vie, elle est désormais notre dernière chance de maintenir une authentique et saine biodiversité. Quand certains pointent le risque d’un effondrement civilisationnel, d’autres cherchent les moyens de maintenir à moindre mal la course au « progrès ».

" La Nature est une compagne que nous pouvons chérir. "

Ce que beaucoup semblent oublier, c’est qu’un grand changement est toujours le fruit d’un maillage de micro-révolutions.

Ainsi, « voter écolo » ou « manger bio », c’est bien, mais déciller ses yeux pour (re)découvrir que la Nature est une compagne que nous pouvons chérir autant qu’elle nous cajole au quotidien, c’est mieux, et simple, comme la végétalisation d’un balcon, la pratique du compostage, même en appartement, la récupération et le filtrage de l’eau de pluie ou encore l’émerveillement face à une fleur ou une herbe jaillie miraculeusement du béton.

Notre experte :

(©Editions Leduc.s)

Muriel Rojas Zamudio exerce dans la verdure son métier de psychanalyste et art-thérapeute. Elle es autrice et co-autrice de plusieurs ouvrages dont Votre énergie est dans la nature, paru aux éditions Leduc.s.

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