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Ateliers Câlin, redécouvrir le rapport à l'autre

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Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Douceur, fraternité, bienveillance, amour : c'est la proposition des Ateliers Câlin, lancés par Eric Da Costa. Un échange entre hommes et femmes, sans intention sexuelle, pour apprendre à se connaître et à connaître l'autre. Un outil de psychologie corporelle qui devient un atout de développement personnel.

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Quel est le principe des Ateliers Câlin ?
A travers les ateliers câlins, j'ai voulu proposer un espace où l'on soit dans l'échange corporel entre homme et femme, sans intention sexuelle. Si on enlève l'intention sexuelle, il reste la tendresse et la douceur. La tendresse est une très belle énergie de développement personnel, elle nous lie à la bienveillance, à l'amour, à la compassion pour l'autre.
Y a-t-il une place pour ces notions aujourd'hui ?
Je m'inspire beaucoup de la publicité pour comprendre ce à quoi les gens aspirent. Regardez bien, et vous verrez que douceur et tendresse sont deux messages très présents aussi bien pour vendre du chocolat que des yaourts ! Si les publicitaires utilisent ces notions, c'est que ça touche le public. La tendresse est d'actualité, c'est une carence énorme dans la vie des gens qui n'en partagent pas, qu'ils soient en couple ou non.
On peut manquer de tendresse en étant en couple ?
Ces participants aux Ateliers câlin sont en couple. Ils viennent parce qu'à un moment ils manquent de cette énergie de tendresse, de soin, d'enveloppement. La tendresse est un besoin essentiel de la société auquel notre société de performance ne répond pas. Les ateliers calins vont à contre-courant de cette frénésie de performance, tant chez les hommes que chez les femmes.
Est-il vraiment possible de câliner une personne du sexe opposé sans pensées sexuelles ?
C'est notre proposition, et ça se fait naturellement dans les ateliers. On associe tendresse, sensualité et sexualité, car c'est ce que l'on est habitué à partager dans l'intime quand on a de la chance. Mais ce sont des besoins totalement différents. Cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir une énergie sexuelle entre un homme et une femme au cours d'un Atelier câlin. C'est une énergie positive, à accueillir, mais sans envahir l'autre avec. La proposition est extrêmement claire sur Internet, et nous échageons par téléphone avec les participants avant de les inscrire. Les ateliers se font dans un cadre sérieux et en 40 ateliers, nous n'avons jamais eu de problème.
Vous présentez les ateliers câlins comme un élément de développement personnel. Quels bienfaits peut en retirer une femme ?
C'est rare d'avoir la possibilité de rencontrer des hommes dans un endroit sans sexualité. C'est l'intérêt des ateliers. Ils permettent aux femmes d'avoir un espace où elles ne se sentent pas invahies par l'autre. Elles ne vont pas avoir peur de l'autre, et pourront sentir ce qui est juste pour elles, considérer ce qui est légitime pour elles et être en capacité de faire des propositions, exprimer leurs préférences. Elles créent leur propre espace de sécurité. De nombreuses femmes témoignent des progrès qu'elles font dans le champ social ou intime avec les hommes après avoir participé aux ateliers. 
Quel est l'intérêt des Ateliers câlin pour les hommes ?
Les hommes aussi ont besoin de tendresse, de caresse, de sensualité. Le fait de se mettre en contact corporel avec une femme sans intention sexuelle, c'est parfois l'occasion de s'abandonner pour la première fois, sans peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas assurer. Les femmes n'ont pas conscience que les hommes vivent totalement dans la peur dès qu'il y a contact corporel. Dès jeunes, ils sont dans le contrôle, pour ne pas jouir trop tôt, pour assurer… Les ateliers câlins sont l'occasion de découvrir que l'on peut bien plus nourrir une femme en profondeur, la satisfaire avec une caresse sur la joue qu'avec un orgasme. Ils voient que dans leur vulnérabilité, leur sensibilité, ils sont tout aussi bien accueillis, voire mieux. Les ateliers les aident à retrouver confiance en eux.
Est-ce facile de s'ouvrir à un inconnu ?
Ce n'est pas facile, mais lorsqu'on a passé les premières appréhension, ca se passe très bien. Nous commençons toujours les ateliers en créant un contexte paisible, sans sexulisation et très progressif. Cela passe par des jeux de contact, de toucher, de la danse, du mouvement, et bien sûr de la joie. Les câlins se font dans un second temps, par paire (un homme, une femme) et sont basés sur l'échange, je donne, je reçois. Chaque participant donne et reçoit trois fois, avec trois partenaires différents, qu'il a choisi. Etre avec des inconnus est facilitateur pour certains : il n'y pas d'engagement, on ne reverra pas la personne si l'on en a pas envie. 
Quelle est l'importance du regard dans la relation entre les gens ?
Aujourd'hui, une femme qui ose regarder dans les yeux, soutenir le regard et sourire, ça vaut appel à un rapport sexuel immédiat. Pourtant, on peut avoir envie de regarder quelqu'un, de lui sourire, simplement parce qu'on est rayonnant et que l'on veut partager de la tendresse autour de soi ! On vit dans un monde où l'émotion, la sensibilité sont assimilées à une défaillance, à un risque, alors que nous sommes tous des êtres sensibles et innocents au départ. Retrouvons cette confiance initiale pour faire tomber les barrières que l'on a construit autour de nous.
 
Plus d'infos sur le site des Ateliers Câlin.

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