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Perturbateurs endocriniens: les femmes enceintes encore trop mal informées des conséquences

Les femmes enceintes ne sont pas assez informées sur les dangers des perturbateurs endocriniens
Photo d'illustration Pixabay
logo ASEF La Chronique de l'ASEF
Mathilde Provost
Mis à jour le 25 février 2021
Accusés de mettre le désordre dans nos hormones, les perturbateurs endocriniens ne cessent de faire polémique. Les dangers de ces polluants ne sont pas à prendre à la légère, surtout lorsque les femmes enceintes y sont exposées pendant la période fœtale. Mais les futures mamans savent-elle comment se prémunir de ces toxiques?

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Les médecins de l’ASEF ont mené une enquête auprès de 502 femmes enceintes afin de savoir si les futures mamans sont suffisamment informées sur le sujet des perturbateurs endocriniens pour être en mesure de protéger leur bébé. Le constat est sans appel. Même si 90% d’entre elles ont déjà entendu parler des polluants qui se cachent dans leur quotidien, seul un quart des femmes enceintes met tout en œuvre pour les limiter au maximum. L’enquête souligne également une différence d’informations en fonction du niveau d’études de ces femmes. L’exemple le plus frappant reste la consommation de tabac. Chez celles ayant fait des études supérieures, 7% de femmes enceintes continuent à fumer. Alors que chez celles ayant le bac ou moins, ce taux grimpe à 30%.

Ces résultats sont révélateurs du besoin d’informations sur les perturbateurs endocriniens auprès de ce public à risque. On sait aujourd’hui que ces substances peuvent entrainer la survenue de nombreuses pathologies avant, pendant et après la grossesse : troubles de la reproduction, malformations du système reproducteur chez le bébé garçon (cryptorchidie, hypospadias), risque de mortalité intra-utérine et retard de croissance fœtale. La mission d’information est donc capitale pour permettre à chaque femme enceinte de bénéficier des connaissances suffisantes pour vivre sa grossesse plus sereinement.

Dans leur démarche de prévention, les médecins de l’ASEF rappellent que des gestes simples peuvent diminuer l’exposition quotidienne aux perturbateurs hormonaux : arrêter le tabac et l’alcool, aérer quotidiennement son intérieur pour chasser les polluants, privilégier les produits « bio » pour limiter les pesticides, opter pour les cosmétiques écolabellisés sans parabènes, et laisser son conjoint s’occuper du ménage et du bricolage pour éviter d’inhaler des substances peu recommandables ! 

ACTU ASEF
Suite aux conclusions de l’enquête, les médecins de l’ASEF ont décidé d’agir en menant des actions de sensibilisation auprès des femmes enceintes et des professionnels de santé. Ces projets seront mis en place dès janvier 2017, en partenariat avec la maternité de l’Etoile à Aix-en-Provence, et la maternité Almaviva à Vitrolles. L’association compte mettre en place des programmes de formations santé-environnement pour sensibiliser les sages-femmes aux risques des PE.  Elle va également distribuer à chaque future maman un sac « Bio-Maman » avec à l’intérieur des guides et des échantillons de produits sains pour bébé. L’objectif de ces actions est de sensibiliser près de 4 000 femmes enceintes à l’importance de se protéger de ces substances nocives. La chasse est ouverte !

Pour aller plus loin :

 

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site de l'ASEF

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