Partenaire
Inspirer, Faire du bien

La contraception après l’accouchement

Mis à jour le 25 février 2021
Il n’est jamais vraiment facile de trouver un mode de contraception adapté à sa situation. Encore moins quand on vient d’accoucher et qu’on est une maman bio.

Partenaire

La sexualité après l’accouchement

« Globalement, constate Bernadette de Gasquet, aucune femme ne s’en préoccupe avant trois ou même quatre mois après la naissance. Et la première fois, c’est souvent douloureux et difficile. Elles ne le font pas pour elles mais pour leur compagnon. Elles ont besoin d’amour, de caresses, de tendresse, mais pas de sexe. Cela peut se passer autrement pour certaines. Cela dépend du couple et de sa relation à la sexualité. »

Les méthodes hormonales sont bien sûr utilisables (avec les réserves ci-dessous en cas d’allaitement), mais vous aurez peut-être envie de recourir à une méthode plus respectueuse de la physiologie et engendrant moins d’effets secondaires. Beaucoup ne sont guère utilisables dans le post-partum immédiat, soit en raison d’un risque infectieux, soit parce qu’elles nécessitent un retour à la normale des organes génitaux, question taille et tonicité.

De toute façon, les quatre à six premières semaines, le risque de grossesse est quasi nul, et peu de femmes ont envie de reprendre tout de suite les rapports sexuels. Mais passées ces quatre à six premières semaines (où l’on peut néanmoins utiliser le préservatif masculin), on pourra se faire poser un stérilet (pas avant 4 semaines après l’accouchement), utiliser les méthodes barrière (préservatif masculin et féminin, cape cervicale, diaphragme – en faisant revérifier les dimensions), ou utiliser les méthodes « naturelles », comme la méthode sympto-thermique (qui combine méthode Billings – c’est-à-dire l’observation des modifications de la glaire cervicale –, prise de température et auto-observation des modifications du col de l’utérus).

Si vous allaitez
Aucun moyen contraceptif n’est contre-indiqué pendant l’allaitement
. Mais les pilules oestroprogestatives (voire, dans certains cas, les progestatives, surtout quand elles sont prises moins de six semaines après l’accouchement) comportent un risque sérieux de baisse de la lactation. Il vaut donc mieux les éviter si l’on souhaite allaiter longtemps, surtout les six premiers mois. Même chose pour les autres moyens diffusant des oestrogènes.

Si vous souhaitez vous faire poser un stérilet, ne vous laissez pas dire qu’on ne peut le faire qu’après le retour de couches (qui, en cas d’allaitement prolongé, peut attendre des mois). On peut le poser comme à une femme qui n’allaite pas. Et pas besoin pour ça de provoquer de fausses « règles » en prenant un médicament. Sachez également que l’allaitement, pour peu qu’il s’agisse d’un allaitement complet et à la demande, et qu’on n’ait pas eu de retour de couches, protège aussi bien d’une nouvelle grossesse que la plupart des méthodes modernes de contraception – au moins pendant les six premiers mois. C’est ce qu’on appelle la MAMA, méthode d’allaitement maternel et d’aménorrhée. L’Organisation mondiale de la santé a diligenté sur le sujet des études de grande ampleur qui ont validé le consensus des experts.

Cet articles est tiré du livre de Claude Didierjean-Jouveau et Martine Lagnier, Maman Bio. Mon bébé de la naissance à deux ans, paru aux Editions Eyrolles en 2008.

C. Didierjean-Jouveau et M. Laganier

Découvrez FemininBio Magazine en version papier ou PDF ! Achetez nos éditions depuis notre boutique en ligne.

Partenaire

Vous aimerez peut-être

Coups de cœur

Chaque semaine, des partages conscients et inspirants dans votre boîte mail.

Inscrivez-vous gratuitement !

Partenaire