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Mode éthique

Rencontre avec Magali Chatelain-Florange, fondatrice de Nusta

Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Après un double coup de foudre péruvien, tant pour la ville de Cusco que pour Ernesto, Magali est bien décidée à monter un projet qui lui ressemble et lui permette de cultiver ses passions tout en se sentant utile. Il a fallu du temps pour que finalement son rêve se réalise : sa marque éthique Nusta est née en 2015.

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De quand date votre rencontre avec le Pérou ?  Fut-ce un coup de foudre immédiat pour la culture et les habitants de ce pays ?
Ma première fois au Pérou c’était en 2006, j’avais 21 ans. J’étais en voyage pour 6 mois en Amérique du sud. En arrivant au Pérou j’ai eu un coup de foudre à la fois pour Cusco, son ambiance et son incroyable beauté, et pour Ernesto. Il est aujourd’hui mon associé dans cette folle aventure, 10 ans après. C’est plus tard que j’ai réalisé la richesse culturelle de ce pays, entre les peuples de l’Amazonie, des Andes, de la côte maritime… Une diversité qui promet une infinie source d’inspiration !

Pourquoi avoir voulu créer une marque de mode éthique qui lie la France et le Pérou ?
Je cherchais à développer une idée d’entreprise qui puisse faire cohabiter du sens et des valeurs, avec ma créativité et mes envies de voyages. Au-delà du Pérou, Ñusta c’est l’idée de faire un pont entre mes voyages lointains et mon côté très «parisienne». Lier la France et le Pérou dans ce projet a été une évidence puisque nous sommes un couple franco-péruvien. Mais il n’est pas exclu que nous allions aussi explorer d’autres contrées…

Vos sacs sont très colorés. Est-ce important pour vous ?
Chercher les plus belles associations de couleurs pour les nouvelles collections, c’est un des meilleurs moments du processus créatif. Les couleurs bien associées qui fonctionnent ensemble, c’est comme une évidence, et ça m’apaise. C’est fou de réaliser comme une couleur fait passer un message. D’ailleurs on parle de « palette » d’émotions comme de palette de couleurs… Etonnement, mon style vestimentaire est plutôt sombre et très minimaliste, mais j’aime avoir un accessoire qui me démarque des autres, coloré et unique.

Vous avez tenu à intégrer des principes éthiques dans l’ADN de votre marque. Pourquoi ?
Nous ne sommes pas parfaits mais nous essayons de faire au mieux. C’est le même principe que je m’applique dans la vie. Sans pression, mais juste en s’approchant de ce qui a le plus de bon sens. On ne crée pas une entreprise en 2016 sans se poser des questions d’éthique. Pour moi, c’est un non-sens total de créer une chose qui serait mauvaise pour le monde et pour les autres. Dans ce cas, autant ne rien créer. Imaginer proposer un énième bien de consommation vide de sens était impensable.

Vous avez choisi de vous tourner vers l’upcycling pour les tissus. Qu’est-ce qui a motivé cette démarche encore peu courante ?
Avant même de penser « planète »  et « réduction de notre impact »,  la démarche d’aller chercher des tissus anciens et d’en faire des pièces de mode est une des raisons d’être de Ñusta. C’est l’amour de l’artisanat qui est à l’origine du projet. Pourquoi produire du neuf quand on peut utiliser ce qui existe déjà ? Et qui est déjà tellement sublime tel qu’il est, en étant porteur d’histoire et de sens. Les tissus de toute l’Amérique du sud sont le reflet des âmes de leurs artisans et l’âme, c’est à mes yeux le secret de la beauté de toute chose.

Comment imaginez-vous vos collections ?
Le point de départ des deux premières collections, c’est soit une couleur, soit une forme. Ensuite, découle une histoire globale que j’ai envie de raconter, un look , un style… Nous développons entre 4 et 8 modèles par collection en terme de forme, eux-même déclinés dans des coloris différents, et tous uniques ! Mais l’inspiration de base dépend du moment présent. Cela va d’une fille croisée dans la rue à une couleur vue dans un intérieur, en passant par un mot, ou encore une sensation.

En voyant vos sacs, on pense tout de suite au Pérou grâce aux motifs des tissus. Etait-ce volontaire de lancer si directement une invitation au voyage à celles qui adoptent vos sacs ?
Oui, totalement volontaire. Je considère que j’ai beaucoup de chance de pouvoir voyager et j’aimerais insuffler un peu de ce bonheur dans la vie des Françaises. Quand on achète un accessoire, c’est souvent pour avoir une pièce qui rendra notre tenue unique. Et l’expérience de voyage est toujours une expérience unique. J’aimerais que mes sacs aident celles qui les adoptent à se dire : «  je suis unique et je peux vivre la vie dont je rêve ». Rêver en grand, rêver loin, voila peut être le message de fond.

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