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Manger hypotoxique : plus en forme sans toxines !

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Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Pour soigner un diabète arrivé sans s’annoncer, Damien Leretaille s’est plongé dans son assiette. En changeant radicalement sa façon de manger, des résultats spectaculaires sont apparus. Il nous livre ses conseils d'expert sur l'alimentation hypotoxique.

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Cet article a été publié dans le magazine Fémininbio #15 Février-Mars 2018

Malade, moi ? Jamais ! Et pourtant arthrose, eczéma, maladies auto-immunes, cancer, diabète, Alzheimer et bien d’autres "maladies de civilisation" nous touchent toutes de plus ou moins près. Quant au syndrome prémenstruel, à la fatigue, aux migraines à répétition, à la mauvaise digestion, à l’acné, on a appris à vivre avec mais ils n’en sont pas moins inquiétants...

Retrouver notre pleine vitalité et un corps qui fonctionne, c’est le pari de l’alimentation hypotoxique. Loin d’être un énième concept miracle, c’est une "diététique de santé" prônée depuis plus de trente ans par des médecins du monde entier, dont le Français Jean Seignalet, médecin reconnu pour le "régime" qui porte son nom.

Ils ont testé l’alimentation hypotoxique

"J’ai une meilleure endurance pendant l'effort et je récupère mieux après", "fini le coup de barre après le déjeuner", "mes migraines ont disparu et je dors moins mais mieux"… Un petit tour sur le Net suffit à faire le plein de témoignages sur les bienfaits de cette autre façon de se nourrir. De la perte de poids qui permet de retrouver la santé à la disparition complète de l’acné, elle semble réunir de nombreux malades qui s’ignoraient.

Ces résultats positifs s'expliquent assez facilement: en évitant certains aliments difficiles à digérer, comme le gluten du blé, la caséine du lait, le sucre ou encore les aliments chauffés à trop hautes températures, la digestion est légère. Puisque l’organisme consomme moins d’énergie, finie la sieste après le déjeuner! Et l’on peut même raccourcir ses nuits d'une ou deux heures tout en gardant la forme.

Manger moins de toxines, une bonne idée

Choisir une alimentation hypotoxique, c’est proposer un grand nettoyage à son organisme. Dans les premiers temps (un à plusieurs mois), elle agit comme une détox, aidant à éliminer tout ce qui nous détraquait. Petit à petit, on gagne en vitalité et, finalement, le corps est de nouveau capable de fonctionner à plein régime. Les sportifs de haut niveau remarquent une amélioration de leurs performances. De même, puisqu’il fonctionne mieux, l’organisme se régule: bye, bye migraines, surpoids et dépressions inexpliquées !

Les bienfaits sont aussi directs sur nos organes d’élimination des déchets et toxines, qu’on appelle les émonctoires. Moins sollicitée, la peau retrouve un nouvel éclat : plus lisse et plus ferme, elle présente moins d’acné et d’eczéma. Quant aux bronches et aux poumons, ils sont moins irrités et moins irritables, l'asthme et les allergies de printemps diminuent fortement.

Et que dire de notre intestin, notre deuxième cerveau ? À lui seul il représente 70 % du système immunitaire. Moins attaqué et détérioré par les toxines, il peut mieux jouer son rôle et booste nos défenses. Par ricochet, c’est tout notre système immunitaire qui fonctionne mieux. Ainsi, les symptômes de nombreuses maladies auto-immunes peuvent diminuer, comme l’ont observé de nombreuses personnes qui ont opté pour cette alimentation et qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde, de sclérose en plaques, de spondylarthrite ankylosante ou de maladie de Crohn.

Enfin, en évitant les toxines dans l'organisme, on permet aussi à nos enzymes, actrices indispensables des réactions chimiques du corps, de jouer pleinement leur rôle. Par exemple, la fabrication du cartilage est de meilleure qualité et l'arthrose diminue, l'insuline est mieux utilisée par nos cellules et le diabète recule. La digestion est facilitée et les problèmes intestinaux (douleurs abdominales, flatulences, constipation, diarrhées, gastrite) s'apaisent. Par ailleurs, de nombreux thérapeutes ont observé un effet préventif remarquable sur l'ostéoporose, l'infarctus du myocarde, la maladie d'Alzheimer, le cholestérol et certains cancers.

Que du bon dans notre assiette

Le concept de l’alimentation hypotoxique est, comme son nom l’indique, de limiter les toxines. Il faut aussi être attentive aux apports en nutriments. On invite vitamines, minéraux, oligoéléments, antioxydants et bonnes graisses au menu pour aider l’organisme à mieux fonctionner.

On choisit donc sans hésiter le fait-maison, qui reste la meilleure façon de savoir ce que l’on mange tout en limitant les additifs chimiques. Consommez également à chaque déjeuner et dîner des légumes crus et cuits, pour leur apport en vitamines et en minéraux. Pour les bonnes graisses, 3 à 5 cuillerées à soupe d'huile vierge bio première pression à froid, tous les jours, permettent de faire le plein.

Un dernier conseil, qui est aussi une astuce pour égayer vos plats: pensez à utiliser aussi souvent que possible des aromates (persil, ciboulette, basilic, etc.) et des épices (curcuma, curry, poivre, etc.). Non seulement ils relèvent les mets, mais ils sont particulièrement riches en antioxydants.

On bannit sans hésiter…

C’est sûr, adopter une alimentation hypotoxique va vous obliger à revoir vos habitudes en profondeur: exit les produits laitiers d'origine animale (beurre, crème, fromage, lait, yaourt…), qu’ils soient de vache, de brebis, de chèvre ou d'un autre animal, les céréales mutées (comme le blé, le maïs, l’orge, le kamut, le seigle ou l’épeautre), le sucre et le sel raffinés, et bien sûr les aliments non bio de manière générale.

Il vous faudra aussi réapprendre à cuisiner sans chauffer les huiles ou les oléagineux (noix, noisettes, amandes, etc.) et plus globalement à ne plus cuire à plus de 110 °C, pour éviter les molécules de Maillard (aussi appelées "glycotoxines").

Si vous êtes ultramotivée ou que vous souhaitez résoudre un problème de santé spécifique, appliquez strictement les principes de l’alimentation hypotoxique pendant six mois à deux ans. Si vous vous placez dans une logique de prévention, vous pouvez vous autoriser quelques écarts de temps en temps, par exemple si vous recevez et que cela vous semble trop compliqué à gérer.

Pour aller plus loin
Je mange hypotoxique
Damien Leretaille
Éditions Eyrolles
13,90€

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