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Métro : la pollution souterraine

L'air dans le métro est pollué
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logo ASEF La Chronique de l'ASEF
Jennifer Maherou
Jennifer Maherou
Mis à jour le 25 février 2021
La pollution de l'air dans le métro menace la santé des employés, Monsanto reconnu responsable d’intoxication : voilà ce qu’il ne fallait pas manquer cette semaine dans l’actu santé-environnement.

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Métro : la pollution souterraine 
C’est une pollution dont on ne parle pas souvent, et pourtant, dans le métro, la qualité de l’air laisse à désirer. Cette pollution provient de l’air extérieur mais aussi et surtout de l’activité ferroviaire en elle-même : l’usure du matériel lors du freinage et lors du contact entre les roues des wagons et les rails. Ajoutez à cela un milieu confiné et peu aéré, cela n’arrange rien…
Cette semaine, l’Anses (l'Agence nationale de sécurité sanitaire) a souligné le problème en publiant un rapport sur le sujet. D’après elle, dans les 7 réseaux EFS (enceintes ferroviaires souterraines) françaises (agglomérations de Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Toulouse et Rouen), les concentrations massiques de PM10 et PM2,5 sont nettement supérieures à celles mesurées à l’extérieur même à proximité du trafic routier. Si ces particules ont des caractéristiques physicochimiques différentes de celles de l’air extérieur, elles n’en restent pas moins très toxiques.
Alors qui en sont les victimes ? Les passagers bien sûr mais aussi et surtout les 28 000 agents qui travaillent dans les EFS français (dont 26 000 en Île-de-France). L’Anses recommande donc l'amélioration du système de ventilation des stations et des tunnels et la réduction des émissions lors du freinage.
Monsanto reconnu juridiquement coupable !
Tout commence en 2004. Paul François, un céréalier Charentais, cherchait à vérifier le contenu de sa cuve d'épandage lorsqu'il a inhalé des émanations de Lasso - un puissant herbicide aujourd’hui interdit - qui s'en échappaient. Viennent alors rapidement des nausées, des vertiges, des troubles musculaires et des bégaiements. Ses troubles ont été reconnus comme maladie professionnelle et Paul François est désormais considéré comme invalide à 50%. Depuis, sa santé ne cesse de se dégrader.
En février 2012, le Tribunal de Lyon a condamné Monsanto à indemniser entièrement Paul François de son préjudice. Monsanto avait fait appel de cette décision. Mais cette semaine, la cour d’appel a donné définitivement raison au céréalier. Une première en France !
 

 

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