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Gynécologie

Symbolique des fuites urinaires par la gynécologie émotionnelle

Souvent, les personnes qui ont des fuites urinaires traversent des phases de leur vie où elles ne se sentent pas soutenues alors qu’elle sont besoin d’une aide extérieure.

Ava Sol/Unsplash
Féminin sacré Célébrer le féminin
Maud Renard
Par Maud Renard
Publié le 07 octobre 2021

La gynécologie émotionnelle permet de remonter aux origines des troubles féminins, afin d'expliquer la cause de certains symptômes ou certaines maladies par des événements passés. Dans cet extrait, Maud Renard, formée à cette pratique, nous explique d'où peuvent venir les fuites urinaires et comment y remédier.


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Cet article est extrait du livre Habiter son utérus de Maud Renard, paru aux éditions Tana.

Il y a deux types de fuites urinaires : l’incontinence par l’effort (perte d’urine quand on tousse, soulève un poids, rit, etc.) et l’incontinence par urgenturie (maladie de la vessie, cystites). La première est en rapport avec le périnée, le muscle chargé de soutenir la fermeture de la vessie. La solution proposée à des personnes ayant cette incontinence est donc de remuscler leur périnée. Mais s’il est utile de le faire, cette partie du corps reste trop souvent considérée comme la seule responsable de fuites urinaires.

Décodage émotionnel

Fuites par l’effort

Le périnée (ou plancher pelvien) a un rôle de soutien dans notre structure physique, mais s’il était le seul, il aurait en réalité beaucoup de travail ! Imaginez qu’il soit obligé de supporter l’utérus, les intestins et la vessie, ça ferait un poids considérable. L’ensemble de notre corps travaille en tenségrité. L’utérus est ainsi soutenu par des ligaments qui s’attachent aux os du bassin et au sacrum. Notre corps «s’automaintient». Accuser le périnée de ne pas être assez musclé pour soutenir le bas du corps, c’est lui faire un mauvais procès : il n’est pas le seul fautif dans l’histoire.

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Le jeu soutenant/soutenu est très important. Ici, la posture de la personne et sa prise de conscience de l’ensemble de ses soutiens internes sont aussi indispensables à travailler que la musculation du périnée. La fuite urinaire va questionner le sentiment d’être soutenue et de soutenir au quotidien. Souvent, les personnes qui ont des fuites urinaires traversent des phases de leur vie où elles ne se sentent pas soutenues alors qu’elle sont besoin d’une aide extérieure. Ou bien elles portent trop certaines personnes alors qu’elles n’en ont pas l’énergie. Les jeunes mères ont souvent des fuites urinaires car leur périnée peut avoir été maltraité lors de l’accouchement. Mais si les fuites se poursuivent malgré la rééducation périnéale, je leur demande toujours comment elles ont vécu leur grossesse ou leur post-partum afin de savoir si la famille proche, le conjoint ou la conjointe étaient présents durant la grossesse et les premières semaines/mois après la naissance. Se sentir seule ou désarmée face à la situation peut causer des fuites urinaires.

Conseils

Un besoin de flexibilité est demandé au corps : la vessie sait ce qu’elle fait, elle appelle la personne à avoir confiance dans ce dernier et, plus généralement, dans la vie afin de retrouver sa « régulation consciente ».

Fuites par l’effort

Pour ces fuites, une grande prise de conscience de son corps est nécessaire. La proprioception du soutien physique de l’utérus, de la vessie, des ligaments, du périnée et de toute la sphère uro-génitale permettra, dans un premier temps, d’établir le lien entre l’effort et la fuite, grâce à des exercices de respiration et de musculation notamment. Les exercices abdominaux dits «hypopressifs» sont une réelle solution pour un véritable travail interne.

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Allongée sur le dos, le bassin bien plaqué au sol, une main sur le bas-ventre, prenez une grande respiration ventrale. À l’expiration, faites sortir le plus possible l’air de votre ventre sur un temps long (minimum 8 secondes) tout en contractant le périnée et les abdominaux du bas-ventre. Creusez le ventre en imaginant que votre nombril doit aller toucher votre dos. Restez quelques secondes en apnée, en veillant à garder le périnée contracté. Puis relâchez et respirez 1 ou 2 fois normalement avant de recommencer (au moins 10 fois pour un travail en profondeur). Émotionnellement, la notion de soutenant/soutenu est importante. Il est temps pour vous de ne plus être toujours la soutenante : soit vous lâchez du lest et vous vous autorisez à être moins responsable des situations extérieures, soit, si la situation ne le permet pas, vous vous autorisez à demander de l’aide car seule vous n’y arrivez pas. Oser demander n’est pas un signe d’échec, c’est là toute la différence entre l’indépendance et être interdépendante. En réalité, vous ne pouvez pas vivre seule et tout affronter tout le temps ; parfois, vous soutenez vos proches, vos projets, vos amis ; parfois, ce sont eux qui vous aident, et tout est juste.

Le livre

Habiter son utérus, Maud Renard, éditions Tana

Habiter son utérus, Maud Renard, aux éditions Tana.

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