Risques accrus d'accidents cardio-vasculaires, dépression, migraines, troubles de la libido... Alors que les débats autour de la pilule contraceptive vont bon train autour des différents scandales de santé publique, de plus en plus de femmes s'interrogent quant à ce mode de contraception. Une étude récemment publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) rend compte de la possibilité d'éviter les grossesses grâce aux actifs issus de plantes. Plusieurs chercheurs de l'Université de Berkeley en Californie aux États-Unis ont étudié et testé l'action de nombreuses plantes, dans le but d'isoler des actifs végétaux.L'étude a ainsi démontré qu'il existe bel et bien deux principes actifs végétaux pouvant annuler l'activation du sperme. Il s'agit du lupéol et de la pristimérine. Ces deux substances, testées sur des échantillons de spermatozoïdes, ont démontré qu'elles parvenaient à bloquer le mouvement permettant aux spermatozoïdes d'arriver jusqu'à l'ovule. Le lupéol est une substance que l'on peut tirer de nombreuses plantes, comme l'aloe vera, le manguier, le raisin, les olives ou encore le pissenlit.
Bientôt sur le marché ?
Possédant de multiples vertus comme des vertus anti-inflammatoires et anti-microbiennes, le lupéol a fait ses preuves en chimiothérapie pour lutter contre différents cancers. La pristimérine quant à elle est issue d'une espèce de vigne chinoise appelée Tripterygium wilfordii, aussi appelée "vigne de tonnerre de dieu", et qui est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise. Elle possède également le pouvoir d'inhiber les activateurs des spermatozoïdes.
Suite à ces premiers résultats positifs et encourageants, le travail de recherche des scientifiques se poursuit et de nombreux tests sont encore à effectuer pour certifier de l'efficacité de ces deux plantes comme moyen de contraception sûr. Après ces découvertes, on peut espérer voir ces actifs déclinés sous la forme de comprimés, de patchs.