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Gluten

Témoignage : je vis sans gluten

En passant au régime sans gluten, nombreux sont les intolérants qui retrouvent le sourire.
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Femme plage chemin de vie Parcours de vie : Saison 1
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Mis à jour le 25 février 2021
Gwendoline a 25 ans. Depuis plus d'un an et demi, elle suit un régime strict sans gluten et sans lactose. Un mode de vie auquel elle s'est habituée et qui lui réserve de jolies surprises.

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Sans gluten c’est quoi ?

C’est d’une part l’éviction des céréales en contenant (règle du SABOT : Seigle/Avoine/Blé/Orge/Triticale, sans oublier Kamut et Epautre) mais aussi tous les dérivés que l’on trouve un peu partout sous des noms vicieux comme "amidon", "arômes", "sirop de glucose", etc. Il y a aussi les "traces éventuelles de", les "contaminations croisées possibles". 

Si vous êtes coeliaques, il faut éliminer d’urgence, si vous êtes hypersensibles (intolérants non coeliaques), tout dépendra de votre seuil de tolérance. Oui, une intolérance a des seuils, nous sommes tous différents donc on peut très bien être ultra-sensible et ne rien supporter, tout comme on peut supporter les "traces de". Là, seule l’expérience vous le dira.

Au départ on assimile régime sans gluten à "mode alimentaire" ou à "frustration", mais c’est faux. Non seulement parce qu’il s’adresse à des personnes vraiment malades, qui rien qu’avec une miette de pain seront couchées pendant 24h minimum (si ce n’est pas plus), mais aussi à des personnes qui finalement s’aperçoivent que sans ce gluten, elles vont mieux (moins d’asthme, de rhume, de maux de têtes, de fibromyalgie…). Alors, quand j’entends que le régime sans gluten n’est qu’une mode ça me blesse, ça nous blesse. Car nous sommes nombreux à essayer de faire reconnaître aux yeux des autres ce régime santé que nous suivons.

Je stoppe la polémique avant qu'elle n'enfle, car je pense qu'il est plus intéressant de  détailler un peu plus ce fameux régime, qui m'a guérie de mes maux et me fait revivre avec le sourire. Et oui, "sans gluten" n'a jamais été synonyme de "fade et mauvais" !

Un nouveau monde culinaire
Il suffit de s’ouvrir, de se documenter un peu et on s’aperçoit qu’il existe une multitude de recettes possibles, de produits de remplacement et de super blogs ! La farine par exemple, ce sera farine de riz, de millet, de maïs, de quinoa, de châtaigne, de coco, de sarrasin… Pour pallier le côté liant, gluant du gluten, et éviter le côté friable du sans gluten, on utilisera des gommes, des fécules...

La cuisine est vaste, on fait facilement des crêpes sans gluten, des muffins, des cakes, des tartes, des gratins. Il suffit de trouver les bons produits. C'est vrai, c’est ça le plus dur : trouver les produits garantis "sans trace de", de bonne qualité, à des prix abordables. 

Et si on n’aime pas cuisiner ? Le monde industriel s’y est mis. Donc maintenant au supermarché, il y a tout un rayon "sans gluten", et les grands groupes comme Fleury Michon s’y sont mis aussi pour la charcuterie ou les plats tout prêts ou même Picard en surgelé. Je ne suis pas une adepte des produits industriels mais ça sauve pas mal d’entre nous pour une sortie, un voyage ou un repas sur le pouce.

Des solutions pour tous !
Les sorties sont un peu plus délicates à organiser, on doit se renseigner sur le restaurant (si ils peuvent s'adapter ou non), ou informer l'entourage. Parfois les restaurateurs font un effort, mais le risque de contaminations reste présent, et les restaurants faisant uniquement du "sans gluten" garanti sont encore trop rares. Lorsque l'on est invité chez des amis ou la famille, il faut aussi les prévenir, et donc deux possibilités : ils vous font un peu de riz, ou un plat sans gluten adapté, ou alors vous apportez votre propre repas. L'astuce pour ne pas emmener que son tupperware est aussi de se proposer de faire un plat commun, ainsi vous apportez du sans gluten, dont vous êtes sûrs, et en plus vous faites découvrir à votre entourage que faire un risotto ou un bourguignon sans gluten c'est plus que faisable et très bon !

Au final l’investissement se fait au départ, lorsqu’on vide ses placards pour tout remplacer, lorsqu’on change sa batterie de cuisine et son grille-pain (obligation pour éviter toute contamination possible avec des traces, des miettes…), qu’on investit dans les matières premières, les livres, les ustensiles et casseroles… Mais une fois que c’est fait, qu’on a pris le tour de main, l’habitude des substituants, alors cuisiner devient plus facile, plus agréable et on découvre tout une panoplie de recettes, de produits aussi. J’ai découvert une multitude d’aliments grâce au régime ! 


Et surtout, on découvre un univers plein de soutien entre « sans gluten ». Grâce aux réseaux sociaux, on tisse des liens, on discute, on se conseille, on s’écoute et on s’épaule. Sans le régime, je n’aurais pas connu toute cette solidarité qui se créée entre les personnes. On ne la trouve pas ailleurs quand on mange "comme tout le monde". Alors si on me demandait si je regrette ma vie d’avant, je dirais aussitôt NON. Ce que je regrette c’est le temps que ça a pris pour découvrir la maladie et ne plus entendre "que tout était dans ma tête".


Gwendoline souhaite créer un marché communautaire sur internet sans gluten et sans allergènes pour les personnes intolérantes et allergiques. Retrouvez son projet 100 GENE sur Facebook.

 

>> Pour une lecture optimisée, retrouvez cet article dans votre magazine iPad de mai 2015

 

 

 

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