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Huiles essentielles

Comment bien utiliser les huiles essentielles ?

Les huiles essentielles sont des "concentrés de plantes" qui renferment la quintessence de leurs vertus. Toutefois, comme pour tout produit concentré et puissant, il faut savoir en faire bon usage, pour en tirer le meilleur parti en toute sécurité.

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Les huiles essentielles ont des propriétés pharmacologiques, notamment antiseptiques, cosmétiques et bien sûr aromatiques, avec les effets sur l’humeur que cela suppose. Elles s'utilisent de différentes façons. En les appliquant sur la peau (voie cutanée), en les diffusant ou en les inhalant (voie aérienne), en les ingérant (voie interne). 

La voie cutanée
Appliquées sur la peau, les huiles essentielles s’emploient toujours diluées (à de rares exceptions près), mais à des concentrations qui peuvent varier de 0,5-1% dans les cosmétiques, à 10% voire 20% dans certains parfums ou baumes médicinaux.
La voie aérienne
On entend par là l’usage des huiles essentielles en inhalation (anti-rhume) ou en diffusion atmosphérique. La diffusion a pour but de parfumer ou d’assainir l’air, mais elle permet aux huiles essentielles de pénétrer dans l’organisme via les poumons. Elle doit donc faire l’objet de précautions que nous verrons plus loin. La dose habituelle, en inhalation comme en diffusion, est de 5-6 gouttes d’huile essentielle ou de mélange. Pour la diffusion atmosphérique, il est recommandé de disposer d’un appareil adapté, non chauffant (fonctionnant par ionisation ou par ultrasons), surtout si on diffuse régulièrement. En effet, le chauffage peut produire des molécules potentiellement cancérigènes à long terme.
La voie interne
La prise des huiles essentielles en interne a certaines vertus thérapeutiques. Elle se fait sous forme diluée, dans une huile, une tisane, par exemple, ou sur un support solide (gélule ou comprimés conçus à cet effet). Mais elle ne doit pas se faire à la légère : il faut être sûr de ses sources (prescription ou ouvrage sérieux d’aromathérapie) et bien respecter les doses. Aucun traitement à long terme ne doit être entrepris sans l’avis d’un professionnel de santé.
Et en cuisine ?
Depuis quelques années, certaines huiles essentielles sont également employées comme aromates culinaires (agrumes, romarin, cannelle, géranium, etc.). Là encore, il faut bien respecter les doses, car trop concentrées elles peuvent « gâcher » un plat. On compte grosso modo 1 goutte pour 1 à 4 portions, selon la puissance aromatique de l’huile essentielle. Il est plus facile de les employer prédiluées à 10% dans de l’huile alimentaire. Il existe dans le commerce des huiles essentielles culinaires ainsi préparées.
Quels autres usages ?
Les huiles essentielles peuvent avoir d’autres usages plus « domestiques » : dans les produits d’entretien, les sprays assainissant, les objets parfumés (pour les armoires), les produits phytosanitaires. Moins connu du grand public, il existe aussi un usages vétérinaire des huiles essentielles, surtout chez le chien, le cheval et les bovins. Par contre, elles sont à éviter chez nos matous (et furets), pour qui elles sont plus particulièrement toxiques.
Les précautions majeures à lire avant de se lancer
Voici quelques précautions de base qu’il faut toujours garder à l’esprit pour employer les huiles essentielles dans les meilleures conditions de sécurité.
• Conserver les huiles essentielles dans leur flacon d’origine, bien fermé, et hors de portée des enfants.
• A de rares exceptions près, ne pas appliquer d’huiles essentielles pures sur la peau et les muqueuses. Eviter tout contact avec les yeux. Les huiles essentielles pures doivent être douces (par exemple lavande vraie, petit-grain bigaradier, tea-tree) et s’appliquer tr ès localement, à raison de 1 à 2 gouttes sur un coton-tige.
• Eviter les huiles essentielles chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ou allaitant. Ceci signifie qu’il faut éviter les produits très concentrés (eaux de toilette, baumes d’aromathérapie, cosmétiques riches en huiles essentielles)… Par contre on peut employer les hydrolats correspondants (eaux florales de lavande, fleur d’oranger, rose, etc.) ou les produits cosmétiques du commerce très peu concentrés en huiles essentielles, s’ils ne portent la mention d’une contre-indication sur leur emballage.
• Eviter de diffuser des huiles essentielles en présence d’enfants de moins de 5 ans, de femmes enceintes ou allaitant, de personnes sujettes à l’asthme ou aux allergies respiratoires, d’animaux ne pouvant pas sortir de la pièce.
• En règle générale, éviter d’employer fréquemment la même huile essentielle pendant de longues périodes. Mieux vaut en alterner plusieurs aux propriétés équivalentes.
• Etre particulièrement vigilant vis-à-vis des huiles essentielles si l’on souffre de maladie chronique, d’allergie ou de cancer hormono-dépendant (sein, ovaire, prostate). Ne pas hésiter dans ces cas à demander conseil à un professionnel de santé.
L’achat et le choix des HE : on ne lésine pas sur la qualité !
Les ouvrages d’aromathérapie, les fiches des sites internet sérieux, les sites et catalogues des producteurs, les commerçants des magasins bio et naturels, pourront vous guider dans le choix de vos huiles essentielles. En ce qui concerne la qualité, achetez de véritables huiles essentielles 100% pures et naturelles. L’espèce végétale doit être clairement identifiée (nom courant, nom latin, partie distillée ou pressée). Le label AB ou Nature et Progrès, ou encore le label bio européen (la feuille aux étoiles) constituent a priori des garanties de bonne qualité. Mais vous pouvez dénicher chez les petits producteurs, majoritairement situés dans le sud de la France, des huiles essentielles non labellisées mais de qualité premium, parfois issues de récoltes sauvages. Par contre méfiez-vous des filières « marginales » (magasins exotiques, stands dans des marchés non bio, etc.) qui peuvent proposer des produits de moindre qualité, voire adultérés.
En termes « botaniques », la gamme des huiles essentielles va en s’élargissant. Dans le monde, 400 espèces sont commercialisées, dont un peu moins de 200 en France. Le choix s’avère donc difficile. Aussi, si vous souhaitez vous lancer dans une découverte approfondie, n’hésitez pas à fréquenter des ateliers ou des démonstrations, notamment pour découvrir le profil olfactif de chacune.
Dans le cas contraire, vous pouvez vous limiter à une petite dizaine de classiques incontournables.
10 huiles essentielles indispensables pour débuter 
Puisqu’il faut bien choisir, voici 10 huiles essentielles que j’aime tout particulièrement : très utiles, souvent polyvalentes, peu couteuses et ayant un très bon profil de tolérance.
Citron : parfums, produits maison, rhumes, cuisine
Eucalyptus radié : diffusion et inhalation, contre les rhumes
Géranium rosat : même profil que lavande varie, parfum de rose, emploi possible en cuisine.
Lavande vraie : pour cosmétiques toutes peaux (polyvalente), petits bobos, diffusion, parfums…
Orange douce : cosmétiques peaux normales ou mixtes, cuisine, parfum, diffusion (relaxante).
Palmarosa : utile contre les petits bobos et comme déodorant de secours ou de renfort.
Pamplemousse, pomélo : cosmétiques peaux grasses, cuisine, parfum.
Petit grain bigaradier : même profil que lavande varie, avec un arôme sucré de guimauve.
Tea-tree : indispensable contre les petits bobos.
Ylang-ylang : cosmétiques peaux matures, massages sensuels, parfums féminins.

 

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