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Le miel, victime de la pénurie d'abeilles

abeille
S’il n’y a pas d’abeilles, il n’y a pas de pollinisation des fleurs et sans pollinisation, pas de graines ni d’aliments.
Jennifer Maherou
Jennifer Maherou
Mis à jour le 25 février 2021
On se régale de miel, mais on ne s'affole pas de la disparition progressive des abeilles. Pourtant, selon l'ASEF ce phénomène aurait de graves conséquences pour l'environnement. Il est temps d'agir.

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L'ASEF nous alerte sur la disparition des abeilles, un désastre environnemental dont les effets sur nos modes de vie ne tarderont pas à se faire sentir. Mais les solutions existent et chacun à son échelle peut participer à enrayer le phénomène.

Le miel, un délice qui se fait de plus en plus rare

Composé à plus de 80% de glucides, le miel est un produit naturel qui ne plait pas seulement à l’ourson le plus connu du monde des dessins animés. Parents et enfants se régalent également avec cet aliment aussi savoureux que bon pour la santé En effet, grâce à ses propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires et antioxydantes, il soulage les maux de gorge, nous donne de l’énergie, renforce notre système immunitaire et préviendrait l’apparition de certaines maladies. Un aliment tout aussi indispensable que les fruits et légumes donc… 
Le problème, c’est qu’en France, il y en a de moins en moins. En 15 ans, la production française a été divisée par deux, et les importations multipliées par 4. Aujourd’hui 26 000 tonnes sont importées contre 6 000 en 1995.  Cette chute considérable s’explique par un phénomène très inquiétant qui s’observe à l’échelle planétaire depuis les années 90 : le déclin des abeilles. Les scientifiques l’ont baptisé "Le Syndrome d’effondrement des colonies" ("Colony Collapse Disorder"). En France, depuis au moins dix ans, environ 25% des colonies ne passent pas l’hiver…  En Europe, la Belgique, le Royaume-Uni et la Suède arrivent en tête des pays dont le taux de mortalité d’abeilles est le plus élevé.

Qui est le grand coupable ?

Il semblerait qu’il n’y en ait pas un mais plusieurs… Les premiers sont les ennemis de l’abeille, aussi bien les agents pathogènes (acariens, champignons, bactéries, etc.) que les prédateurs (araignées, mantes religieuses, rongeurs, ours, blaireaux ou oiseaux). Les seconds sont les insecticides, ces produits que l’on utilise pour se débarrasser des insectes nuisibles. Il semblerait qu’ils ciblent également les insectes non nuisibles, et même essentiels, puisqu’ils altèrent le comportement des abeilles qui, déboussolées, n’arrivent plus à revenir à la ruche, et donc à produire du miel. Enfin, dernier responsable : la perte de la biodiversité. La monoculture, la réduction du nombre d’espèces de plantes ou l’artificialisation des paysages limitent le nombre de fleurs à butiner, créant ainsi des périodes de famines pour nos petites productrices de miel. C’est la combinaison de tous ces facteur qui met en péril la vie des butineuses.

Et si seulement il n’y avait que le miel…

Quand on pense "abeille", on pense aussitôt "miel". Malheureusement, on ne le sait pas toujours mais les abeilles sont à l’origine de nombreux autres aliments que nous consommons au quotidien. Cet insecte est le pollinisateur agricole le plus important de notre planète et 35% de ce que nous mangeons dépend directement de lui. S’il n’y a pas d’abeilles, il n’y a pas de pollinisation des fleurs et sans pollinisation, pas de graines ni d’aliments. Les aliments les plus touchés seraient les fruits, les légumes, le cacao et le café. 
Adieu donc les délicieux petits déjeuners composés de chocolat chaud, café, jus d’orange et confiture… Bien sûr, il nous resterait les céréales comme le riz ou le blé mais il faut avouer que cela sera un peu triste et surtout, nous serions vite carencés en vitamines. D’ailleurs, Einstein avait prédit que si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années devant lui. Ses calculs lui donneront-il raison ? C’est Einstein tout de même !

Mais alors, que peut-on faire à notre échelle ?

Si nous voulons inverser la tendance, individuellement, nous devons bannir les pesticides de notre jardin pour que les abeilles puissent retrouver des espaces où butiner sans danger. Un conseil qui est également bon pour notre santé puisque ces produits sont aussi toxiques pour nous. Bien sûr, nous ne pouvons rien contre l’utilisation des pesticides dans l’agriculture conventionnelle mais nous pouvons minimiser la perte de la biodiversité en respectant la nature et surtout en acceptant de vivre avec elle, et nos amis les abeilles !

Retrouvez tous les conseils santé / environnement sur le site www.asef-asso.fr.

 
 

 >> Pour une lecture optimisée, retrouvez cet article dans votre magazine iPad de novembre 2014

 

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