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Je suis végétarienne : témoignages de Jessika, Myriam, Flora et Marie

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Jessika, Flora et Myriam témoignent sur leur végétarisme
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Audrey Etner
Audrey Etner
Mis à jour le 25 février 2021
Jessika est maman d'une petite fille de 17 mois à qui elle donne une alimentation végétarienne. Myriam a dû arrêter la viande parce qu'elle était malade. Avec son mari, ils sont végétaliens depuis 4 ans et tendant vers le crudivorisme. Flora est devenue végétalienne quand elle a pris conscience du sort des vaches laitières. Marie ne se sent pas prête à être végétalienne.

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Jessika, 29 ans, maman d'une fille de 17 mois

J'ai 29 ans, je vis avec un homme de 30 ans et nous avons une petite fille de 17 mois. Nous sommes tous les trois végétariens et en excellente santé. 

Les raisons de notre choix sont nombreuses : la surproduction et ses effets sur l'environnement, l'odieux traitement fait aux animaux, le fait que lorsque l'on passe au rayon viande des supermarchés, on ne réalise pas qu'il s'agissait d'animaux : des bouts de bidoche sous cellophane, de la même taille, de la même forme, peu importe le nom de la bête, on va même plutôt dire "une escalope", du "jambon" et un "steak" plutôt que "une petite poule", un "cochon" et un "veau".

Nous voulons que notre fille soit consciente du monde qui l'entoure, que manger un animal ce n'est pas uniquement jeter un steak dans une poêle mais qu'avant ça, il faut le tuer. Acte que je suis incapable de commettre. En achetant des "lardons" (ne pas dire "un bout de cochon"), c'est comme si c'était moi qui tuais l'animal. 

Pendant ma grossesse, on m'a dit que je serai carencée, ça n'a pas été le cas.

Lorsque j'ai commencé à allaiter, on m'a parfois dit que mon lait ne serait pas assez riche et que mon enfant serait mal nourri. Ma fille a toujours été dans la courbe haute pour le poids et la taille. Elle est même sortie de la courbe, mon petit sharpei !

Aujourd'hui, plus personne ne me dit que ma fille risque de manquer de quoi que ce soit au niveau nutritionnel : elle déborde d'énergie. Lorsqu'on me demande comment on fait pour les protéines, je réponds qu'elle mange des oeufs, du fromage et elle est toujours allaitée... Si si, ce sont des protéines animales !

Pour l'instant nous ne rencontrons aucune difficulté à être végétarien, nous sommes entourés de végétariens, mes parents le sont devenus, certains de nos amis le sont. La question se posera lorsque notre fille ira à l'école ou chez des copains et qu'elle verra de la viande pour la 1ère fois. Nous avons encore le temps d'y penser.

Myriam

Je suis végétarienne depuis l'âge de 13 ans pour cause de maladie, mais je le suis de coeur depuis ma petite enfance, élevée dans une famille de producteurs de foie gras ! Lorsque j'ai connu mon conjoint voici 23 ans, il n'était pas végétarien, mais un reportage paru aux infos télévisées fin 1995 lui a ouvert les yeux. Il a fallu attendre février 1996 pour que notre couple soit végétarien. 

Depuis 4 ans, nous sommes intégralement végétaliens, et depuis quelques mois, on tend au véganisme, il nous reste une paire de chaussures en cuir, et des pulls de laine. 

Je rajouterai encore une chose, nous sommes des catastrophes pour les médecins, on n'est pas allés en consultation depuis 10 ans, on n'est pas vaccinés, on ne boit pas, on ne fume pas, on ne se drogue pas, on ne prend aucune substance chimique, qu'elle soit pharmaceutique ou autre.

De plus, on tend vers le crudivorisme, 40 à 50% de notre alimentation est crue en hiver et de 80 à 90 % en été, on vit à la campagne, pas de télé. 

Les ressentis : une meilleure énergie, un teint clair, une pensée claire, pas de prise de poids, pas de carence en vitamines et minéraux.

Si nous avions eu un enfant, nous l'aurions dirigé dans cette voie, avec son accord. 

On fait notre tartare d'algues, notre kéfir de fruits, notre vinaigre de cidre, notre potager, notre sirop de baies de sureau. 

Flora, 28 ans

J'ai 28 ans et je suis vegan et ancienne végétarienne.

Ce qui a orienté mon choix au départ c’était l'amour que j'ai pour les animaux. Je les considère comme égaux aux humains, il me semble donc naturel de ne pas les manger.

J'ai été végétarienne pendant 10 ans car je ne connaissais pas l'horreur de l'industrie laitière et le sort que l'on réserve aux vaches et aux veaux.

Ce qui me conforte dans mon choix c'est le coté santé, je suis en pleine forme (encore plus depuis que je suis vegan), et je ne manque de rien, d'aucun nutriment. Il faut savoir adapter son alimentation, si on mange tous les jours la même chose, on risque des carences.

Etre vegan n'est pas une contrainte pour moi, il y a tellement de choix végétal, on ne se lasse pas ! Et pour ceux qui adoraient le goût de la viande, il existe des steaks en simili carné (un régal !). 

Mes proches acceptent mais ne comprennent pas. Toujours le droit à une petite réflexion, une petite remarque, toujours besoin d'expliquer son choix, prouver que je suis en pleine santé.

On me traite souvent d’extrémiste, mais en réfléchissant qu'est-ce qui est extrémiste ? Se nourrir de végétaux, céréales, ou se nourrir d'animaux, qui comme nous ressentent la peur, la douleur et ont des sentiments, qu'on a maltraité et tué dans des conditions abominables ?

Marie, 28 ans

Voilà 16 ans que j'ai commencé à arrêter la viande progressivement. 

Je suis devenue végétarienne par amour des animaux, je ne concevais pas de manger ceux que j'aurais pu considérer comme presque des amis (de plus, j'ai toujours aimé les animaux de ferme). 

Le fait d'avoir un abattoir à côté de mon école primaire a sûrement favorisé mon choix même si je pense que je le serais devenue de toute façon .

Les moqueries, il y en a eu pas mal en effet, mais à présent que je suis plus âgée et qu'on ne peut plus me soupçonner d'une passade d'ado, cela suscite plutôt la curiosité et des questionnements .

Je me pose la question d'un régime végétalien mais je ne me sens pas prête car il y a un certain nombre de produits que j'adore (chocolat, biscuits, gâteaux, . . .) et dont j'aurais du mal à trouver des substituts (je pense que ça se fait mais hélas, en france, nous sommes très en retard sur ce sujet).

Je pense que  lorsque les magasins seront mieux pourvus en produits végétaliens et si mon budget me le permet, alors ce choix s'imposera naturellement à moi. Le fait d'élever des vaches pour leur lait ou des poules pour leurs oeufs ne me pose pas de problème, tant que les animaux sont bien traités. Mais par contre l'élimination des mâles, la séparation du veau de sa mère et la fin de vie de ces animaux est intolérable et je pense que le système est à revoir.

En attendant, quand j'achète du lait ou des oeufs je choisis un produit bio et j'essaye le plus possible de faire pareil avec les produits qui en contiennent. 

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