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Féminisme

Wonder Woman sacrée ambassadrice de l'ONU ? Oui, oui.

Pixabay/Erka Wittlieb
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Marion Mancho
Marion Mancho
Mis à jour le 25 février 2021
Vendredi 21 octobre, Wonder Woman deviendra la nouvelle ambassadrice des Nations-Unies. L'héroïne en shorty étoilé deviendra pour un an le symbole de l'émancipation des jeunes filles et des femmes. Une décision qui ne plaît pas à tout le monde.

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Il y a eu Emma Watson, l'écrivaine Muniba Mazari, Nicole Kidman, Son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha Mahidol de Thaïlande, mais aussi la tenniswoman Sania Mirza et plus récemment Anne Hathaway. Ce 21 octobre 2016, l'héroïne DC Comics Wonder Woman défendra la cause des femmes en tant qu'ambassadrice de l'ONU. Pendant un an, son lasso et son bustier doré vont lutter pour « l'égalité des sexes, et l'émancipation de toutes les femmes et les filles ». 

L'arrivée de la plantureuse amazone à l'ONU ne fait pas que des heureux. La porte-parole du groupe Osez-le-féminisme Claire Serre-Combe exprime son regret sur l'antenne d'Europe 1 « Wonder Woman n'est pas une personnalité réelle, je trouve ça dommage de ne pas nommer une femme qui agit au quotidien, une héroïne vivante du combat féministe ». Pas réels, les bracelets pare-balles en « féminium » ? Et d'ajouter « ça reste une héroïne fictive avec des pouvoirs magiques, alors qu'il y a des femmes qui agissent au quotidien avec le peu de moyens dont elles disposent. Ça aurait été intéressant de mettre l'une d'elles en valeur ». 

Qui es-tu Wonder Woman ?

La super-héroïne naît sous la plume du psychologue américain William Moulton Marston en 1941. Largement inspirée des Suffragettes, les premières féministes, Wonder Woman a pour but, selon son créateur à l'époque, de « promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports et les métiers monopolisés par les hommes ». Rien que ça. 

Dans les années 70, la guerre est finie et les hommes de retour au travail. L'image féministe de Wonder Woman est égratignée. Sa popularité, toujours au top grâce à son interprète Lynda Carter, baisse auprès des nouvelles féministes. En 1975, le groupe de militantes Redstockings s'en prend au symbole : « La " femme libérée ", une idée individualiste qui nie la nécessité d'un mouvement et sous-entend que si les femmes ne réussissent pas, c'est de leur faute ». 75 ans après sa création ce symbole représente toujours cette idée de libération de la femme fictive, conçue par un homme, et incarnée par une pin-up. 

 

 

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