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"Caprices" d'enfant: 3 écueils à éviter

Gronder votre enfant n'est pas la bonne manière de dépasser un caprice.
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mains enfant couleur peinture Éduquer autrement
Fanny Rondelet
Fanny Rondelet
Mis à jour le 25 février 2021
Vous avez dit non, mais votre enfant insiste... A vos yeux, le caprice n'est pas loin. Mais comment réagir pour que cette demande refusée ne soit pas mal vécue ?

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Le portable, c’est non, vous avez expliqué et réexpliqué pourquoi. Cela n’empêche pas votre fils d’insister, arguant qu’il est le seul du collège à ne pas en avoir, qu’il a la honte, que même son copain a convaincu sa mère anti-portable de lui en acheter un, et qu’il n’est pas mort (sa mère non plus d’ailleurs). Ou bien c’est votre petite dernière qui s’est découvert une soudaine passion pour les porte-clés peluches, depuis que la miss-mode de sa classe en a accroché un à son cartable (tu verrais ça, il est trop bôôô). Si elle n’en a pas un tout de suite, c’est sûr, elle va être la fille la plus malheureuse de la terre. Ou presque.

Pour gérer les demandes intempestives de nos enfants, tout en prenant soin de la relation, voici 3 écueils à éviter...

1- Parler de “caprices”
« J’ai dit « non » pour les stickers luminescents super trucks, et le voilà qui trépigne, crie et pleure… vous n’appelez pas ça un caprice ? »
Non, car cela supposerait que je considère ses émotions et ses besoins comme étant illégitimes. Du moment qu’elle surgit, la frustration est légitime. Si je parle de caprice, je l’interdis et la refoule, au risque de la voir ressurgir d’une manière totalement inappropriée par la suite.
Si mon enfant pleure, ce n’est pas pour insister : c’est pour faire le deuil de ce qu’il voulait tant. Faire son deuil, même d’une chose qui peut paraître anodine de l’extérieur, est un besoin fondamental ! Plus j’accueillerai ses pleurs, moins ils s’éterniseront, et moins violente sera la crise.
Avec ma dernière fille, j’ai utilisé cette petite phrase, qui s’est révélée à la longue très efficace : « Je ne vais pas changer d’avis. Tu peux pleurer si tu veux. » Maintenant, lorsque je cherche à la consoler de ses frustrations, elle me répond souvent : « Je sais bien Maman, mais là j’ai juste besoin de pleurer ! »

2- Entendre des demandes là où il n’y en a pas
« Maman, tu as vu comme il est beau le cheval avec sa crinière toute rose et dorée ?
-Alors là c’est même pas la peine d’y penser. Je t’ai bien dit que je n’achèterais rien. 
»

Si l’on veut apprendre à notre enfant que l’on n’est pas obligé de posséder pour être heureux, pourquoi ne pas contempler, admirer et se réjouir avec lui ?
Cela pourrait donner par exemple... « Oui, il a l’air tout doux. Tu as vu ses beaux yeux bleus ? Merci petit cheval pour ta douceur, au revoir ! nous, on continue les courses ! »
Ce qu’on lui offre alors est beaucoup plus précieux qu’un cheval en plastique, et c’est gratuit : un accès illimité à la joie et la légèreté.

3. Dire “oui” pour avoir la paix
« La dernière fois t’as acheté une sucette à Basiiile, moi j’ai rien eu alors tu m’achètes un œuf surprise sinon c’est pas juuuste !
-Tu m’énerves à la fin ! Vas-y, prends-le ton œuf, mais je veux plus rien entendre ! 
»

Cet enfant avait-il réellement besoin de cette gâterie ? Ne cherchait-il pas plutôt à être rassuré qu’il était aussi important que son frère aux yeux de sa mère ? Et maintenant qu’il a son œuf en chocolat, est-il rassuré ? La réponse maternelle, acide et cinglante, ne porte pas à le croire… En tout cas, il n’a pas tout perdu : il a découvert une stratégie pour obtenir des substituts d’amour…

Derrière les demandes de nos enfants, ce sont des besoins fondamentaux qui s’expriment. Le plus important n’est pas de dire “oui” ou “non”, mais d’entendre et d’accueillir ces besoins. Dans mon prochain article, je développerai cette notion.

En attendant, vous pouvez lire mes articles consacrés à la parentalité sur mon blog croire-en-moi.com.

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