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Tous à l'école ?

Mis à jour le 25 février 2021

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Pour la quasi-totalité des enfants, l’école est l’établissement public du quartier ou de la commune. Formidable creuset qui permet aux enfants de tous les milieux, d’accéder à la lecture, l’écriture, les mathématiques, gratuitement et sans discrimination, c’est aussi un lieu de vie essentiel à l’enfant… Malheureusement, pour quelques enfants, l’adaptation au système n’aura jamais lieu. On estime que 15 % des enfants d’une classe d’âge sont en échec scolaire.


Pour certains parents, l’école ne s’intéresse qu’au développement intellectuel, d’autant plus qu’elle s’est récemment recentrée sur « les fondamentaux ». Quand on souhaite élever son enfant autrement, il est possible de compléter l’instruction livrée par l’école.

Les « nonscos » et les « déscos »


« Nous, parents, avons choisi d’assurer l’instruction de nos propres enfants à la maison. » Quoi ? Mais l’école obligatoire alors ? Eh bien, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’école qui est obligatoire mais l’instruction. Libre à chacun de l’assurer comme il l’entend.


Combien sont les enfants déscos (pour déscolarisés) ou nonscos (non scolarisés) ? En 2006, 2 869 enfants étaient instruits en famille sans cours par correspondance reconnus par l’État. On peut y ajouter les 5 989 inscrits cette année-là au CNED pour les cours par correspondance de l’élémentaire et 4 463 enfants inscrits à un cours privé reconnu par l’État (chiffres cités sur le site de LAIA).


Avec des formules différentes dans chaque famille : certains s’appuient sur des cours par correspondance et privilégient un emploi du temps cadré, d’autres laissent l’enfant apprendre au gré des expériences familiales quotidiennes : on travaille les proportions quand on cuisine, les sciences naturelles quand on part en balade, l’histoire quand on visite un château… Une démarche qui réclame une véritable vocation de la part des parents.


Ce que dit la loi

Si l’instruction est obligatoire de 6 à 16 ans, les familles peuvent faire le choix de retirer leurs enfants de l’école à condition de se conformer à plusieurs contrôles. Ils doivent déclarer auprès de la mairie et de l’inspection académique l’instruction à la maison, quinze jours avant la rentrée.


Un contrôle annuel concerne l’Éducation nationale qui vérifie que les enfants progressent. Évidemment, quand les parents ont choisi d’enseigner de manière libre et sans programme, sans cahiers, la preuve des acquisitions est plus délicate à apporter. Même sans programme, l’instruction à la maison doit pouvoir permettre à un enfant de 16 ans d’avoir acquis « un niveau comparable aux élèves scolarisés ». Pour l’année 2005-2006, 2 % de l’enseignement dispensé aux enfants instruits en famille a été jugé insuffisant et a donné lieu à une injonction de scolarisation (source : LAIA). Un second contrôle, social celui-ci, a lieu tous les 2 ans.

La question de la socialisation


Le homeschooling génère souvent une inquiétude, celle du repli sur le cocon familial. Si celui-ci est bien sûr possible, il n’est pas systématique. Les enfants peuvent en effet graviter au sein d’autres réseaux, ceux des activités extrascolaires par exemple, des fêtes entre amis et même parfois des sorties organisées entre enfants déscolarisés par les associations. Plusieurs études américaines ont montré que les homeschoolers n’avaient pas des capacités en communication et socialisation inférieures aux enfants scolarisés, bien au contraire ! (cité dans Planète maternage).

Le retour au système classique


Tout enfant provenant d’une école privée hors contrat ou non scolarisé devra passer un examen d’entrée pour revenir à l’école. Comment se passe l’adaptation ? Tout le monde s’accorde à dire que le niveau de connaissances n’est pas un réel problème, à de rares exceptions près. En revanche, un emploi du temps strict, la nécessité de digérer des connaissances qu’on n’a pas choisies au moment où l’on n’en a pas envie, peuvent être difficilement acceptées par l’enfant ou l’adolescent qui n’a jamais été habitué à cela…

Et ailleurs ?

Aux États-Unis, on estime que 4 à 5 % d’une classe d’âge ne va pas à l’école. La virtual education permet même à des enfants inscrits dans un établissement public de suivre les cours via Internet. En Grande-Bretagne, 150 000 enfants sont instruits à la maison et 60 000 au Canada. En Belgique et en Autriche, la loi oblige à suivre les programmes scolaires. En Italie, les parents doivent avoir un niveau de revenu et de diplômes suffisant. Au Danemark, les parents peuvent même choisir leur inspecteur. En Allemagne, l’instruction à la maison est interdite.


Contacts - pour en savoir plus


LAIA (Libre d’apprendre et d’instruire autrement) : http://laia.asso.free.fr
CISE (Choisir d’instruire son enfant) : www.cise.fr
Led’a (Les enfants d’abord) : www.lesenfantsdabord.org

Un guide pour trouver l’école dont on rêve :  Des écoles différentes, alternatives pédagogiques. Cet annuaire remis à jour régulièrement recense toutes les écoles alternatives et leurs projets pédagogiques. À commander sur http://ecolesdifferentes.free.fr

Une brochure Les écoles pas comme les autres est également disponible sur www.cidj.com


www.eco-ecole.org, un label international décerné aux écoles qui se mobilisent pour l’environnement, en travaillant sur l’économie d’énergie, l’eau, la qualité de l’air…

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