Partenaire
Inspirer, Faire du bien

Sommeil

La pleine lune vous empêche t-elle vraiment de dormir ?

L'insomnie pendant le sommeil, réalité ou mythe fantasmé ?

Bianca Van Dijk / pixabay
Louise Guyonnet
Par Louise Guyonnet
Publié le 24 septembre 2022

“Mal dormi ? C’est normal, c'était la pleine Lune hier soir !” Cette phrase, vous l’avez certainement déjà entendue ou prononcée au détour d’un café par un collègue ou par un membre de votre famille. Devenue banale, cette affirmation est presque devenue une vérité générale. Mais qu’en est-il réellement ? Notre cycle de sommeil est-il réellement impacté par la Lune, aussi directement que celle-ci influence les marées ?


Partenaire

Qu’est ce que c’est, la pleine Lune ?

Comme définie par le magazine scientifique Futura Sciences, la pleine Lune est une phase lunaire qui se produit lorsque le Soleil est aligné avec la Terre et la Lune. Par conséquent, lorsque le Soleil se lève, la Lune se couche et inversement. La face présentée par la Lune est alors complètement éclairée, d'où le nom de Pleine Lune. Il se produit une pleine lune tous les 29 jours et un peu plus de 12 heures. C'est ce qu'on appelle la période synodique de la Lune. 

Folklore et légendes autour de la pleine Lune

Depuis que les hommes observent le ciel, la Lune occupe un rôle central au sein des récits religieux et des légendes. Chez les Grecs, elle prend les traits d’une Déesse, Artémis. L'astre est donc relié directement avec le Soleil, personnifié sous les traits d'Apollon, le frère jumeau d'Artémis. Chez les Egyptiens, c’est le Dieu Thot qui en a la charge.
Au sein des mœurs païennes, la Lune joue également un rôle immense dans l’imaginaire collectif. Dotée de pouvoirs spéciaux, on lui incombe une fonction révélatrice, dévoilant la vraie nature des Hommes ou la présence d’un maléfice, comme lors de la transformation d’un humain en Loup-Garou. Elle est également souvent représentée en croissant dans les illustrations de Sabbat de Sorcière au XVIe-XVIIe siècle. La Lune optimiserait leur pouvoir magique.

A lire aussi Nos humeurs varient-elles vraiment en fonction de la lune ?

Son fort lien avec la femme est souvent mis en avant ; le cycle lunaire est en effet de 28 jours comme le cycle menstruel de la femme. Elle aurait également une influence sur le sexe de l’enfant : en effet si la naissance de votre bébé est fixée lors de la Lune montante, vous avez plus de chances d'avoir une fille !

Mais qu’en est-il de son impact réel sur le sommeil ?

Dans une étude publiée par le magazine scientifique Science Advance, des chercheurs suisses venant de Bâle ont réussi à mettre en évidence le fait que notre endormissement est retardé de 30 minutes en moyenne pendant les 3 à 5 jours qui précèdent la Pleine Lune. Ils ont également montré que pendant cette période, les patients de l’étude dormaient aussi moins longtemps : entre 46 et 58 minutes de moins en moyenne. Cette même étude démontre que la cause pourrait être la luminosité de la Lune, qui aurait un impact sur notre sommeil profond. 
De plus, ces scientifiques remarquent que le taux de mélatonine, l’hormone qui aide à s’endormir, est en baisse à cette même période. Alors que les taux avoisinent les 4 pg/ml (picogramme par millilitre) lorsque l'astre de la nuit brillait de tous ses éclats, ils étaient doublés à l'autre bout du cycle, au moment de la Nouvelle Lune. 

Le sommeil est-il également altéré chez les enfants ? Il semblerait bien que oui. Une étude de la National Library of Medecine propose de prendre en compte la tension artérielle et le rythme cardiaque de 795 enfants danois âgés de 8 à 11 ans pendant leur sommeil au cours de neuf phases lunaires. Le résultat est troublant et sans appel : chez les enfants, les marqueurs de risque cardiométabolique comme l’insuline et le glucose étaient tous plus élevés à la pleine Lune que lors de la demi-Lune et de la nouvelle Lune. La durée du sommeil était de 2,4 à 4,1 minutes de plus par nuit. L’impact pendant la journée a également été mesurée : l’activité physique modérée à vigoureuse déterminée par accéléromètre était de 5,0 à 3,2 minutes de moins par jour. Il s’agit de la première étude qui démontre que les variations de la durée du sommeil et de l’activité physique diurne sont associées au cercle lunaire. Contrairement à ce qui a été récemment montré chez les adultes, les enfants ont dormi un peu plus longtemps autour de la pleine Lune.

A lire aussi Pleine lune : 3 recettes pour un régime "loup-garou"

Bien que les résultats chez les adultes ne concordent pas avec ceux des enfants, ces deux études démontrent bien que notre sommeil est perturbé selon que la Lune soit pleine, montante ou descendante. Une sensibilité à la luminosité pourrait expliquer la sécrétion d'hormones basées sur la Lune, plus ou moins importante selon notre âge, notre genre... Selon certains ces résultats seraient même la preuve de l'existence d'une horloge biologique, une horloge interne «circa-lunaire», comparable à l'horloge circadienne, qui rythmerait les activités biologiques diurnes et nocturnes de notre corps. En attendant de prouver l'existence d'une telle horloge, il est sûr que la Lune n'a pas finit de fasciner les Hommes, ni de faire couler de l'encre sur son impact sur la Nature et les êtres vivants. 

Découvrez FemininBio Magazine en version papier ou PDF ! Achetez nos éditions depuis notre boutique en ligne.

Partenaire

Vous aimerez peut-être

Coups de cœur

Chaque semaine, des partages conscients et inspirants dans votre boîte mail.

Inscrivez-vous gratuitement !

Partenaire