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Endométriose

L'importance de la "prise de conscience émotionnelle et sensationnelle" de l'endométriose, par Nina Guéneau, sage-femme

"Depuis plus de 6 ans, j'accompagne les femmes et les couples, mais c’est seulement depuis 2017 que j’ai eu mon diagnostic d'endométriose", Nina Guéneau.

Nina Guéneau
Vivre avec l'endométriose : Mini-série
Rédaction
Par Rédaction
Publié le 29 septembre 2021

Du 3 au 8 octobre 2021, le Sommet de l’Endométriose propose 18 conférences accessibles gratuitement pour retrouver le bien-être naturellement avec l'endométriose et reprendre le pouvoir sur son corps et ses choix avec la maladie. Nina Guéneau, sage-femme, sera présente pour parler des thérapies complémentaires.


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Au programme de ce tout premier Sommet de l’Endométriose fondé et conçu par Bertille Flory, elle-même atteinte d’endométriose et coach santé et bien-être spécialisée sur la maladie : 18 interviews-conférences qui donneront la parole à des médecins, sages-femmes, diététiciens, kinésithérapeutes, naturopathes, ostéopathes et beaucoup d’autres thérapeutes pour leur permettre de partager leurs connaissances et leurs outils pour aider les femmes à retrouver le bien-être naturellement avec la maladie, toujours en complément d’un suivi médical, qui est rappelons-le indispensable.

Parmi les intervenants de ce Sommet de l’Endométriose, FemininBio a décidé de donner la parole à Nina Guéneau qui évoquera le dimanche 3 octobre : "Les thérapies complémentaires pour l’endométriose vue par une sage-femme".

FemininBio : Nina, vous êtes sage-femme de profession, qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser aux thérapies complémentaires ?

Nina Guéneau : En débutant mon métier de sage-femme, j’ai été confrontée à mes propres douleurs émotionnelles en lien avec l'abandon de ma mère. En m'autorisant à vivre autrement ces douleurs d’abandon et leurs symptômes, j'ai pris conscience que la naissance et tout ce qui gravitait autour (parcours de fertilité, accouchement, postpartum...), n'était pas un monde si paisible.

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En constatant que plusieurs femmes et couples étaient perturbés et qu'il manquait parfois pas grand chose pour que les événements se vivent autrement, j'ai débuté plusieurs formations. Au départ des formations courtes, durant mes études de sage-femme, les premières étaient notamment sur les TCC (Thérapies Complémentaires Cognitives), puis la nutrition. Les diplômes universitaires et diverses formations en thérapies intégratives ont suivi, l'ensemble étant orienté autour des émotions.

Comment vous êtes-vous intéressée à l'endométriose ?

Depuis plus de 6 ans, je me positionne pour accompagner les femmes et les couples, mais c’est seulement depuis 2017 que j’ai eu mon diagnostic. Comment est-il possible que je n’ai pas cherché en côtoyant toutes ses femmes, à me poser des questions sur ma propre endométriose ? Alors que depuis mes 12 ans mon père a cherché des solutions, je vomissais, saignais jusqu’à ne pas pouvoir être capable… La pilule je l’ai prise et souvent arrêtée, j’ai connu la difficulté à avoir un enfant… Mais je suis heureuse des moments d’accalmie que j’ai aussi vécu.

Pourquoi a-t-il fallu qu’on m’opère en semi-urgence en 2017 ? Qu’on referme l’ensemble en me disant « On n’a rien pu faire il y en a partout si on touche à quoi que ce soit vous aurez une poche vésicale et fécale ». Pourquoi les médecins qui me suivent pour mon lupus ou ma gynécologue n’ont jamais été interpellés ? Cette maladie a cette faculté de nous dissocier pour que nous puissions survivre, de créer cette difficulté à nous reconnaître et à nous installer dans le « faire » pour être reconnu, pour être légitime.

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C’est en 2017 que je réalise que la maladie a conditionné tant de choses notamment mon diplôme de sage-femme, mes choix de formations intégratives et diplômes universitaires. Ma prise à charge a évolué déjà pour moi, en m’engageant à suivre ce que je proposais à mes patientes (ce qui m’a permis d’être en rémission de 3 maladies chroniques) et ensuite à être plus exigeante envers celles qui me consultent dorénavant. Car ce n’est pas qu’une question de prendre de la pilule, d’avoir le pardon de ses parents, de consommer des plantes, de se faire opérer, de faire du yoga, de manger « anti-inflammatoire », de faire des soins énergétiques, de se reconvertir pour sauver les autres, d’avoir un bébé.

Avez-vous remarqué un manquement dans les solutions proposées aux femmes atteintes de la maladie ?

Il y a tellement d’outils. La clé réside dans leur agencement, leur supervision et leur évaluation. Les femmes cherchent des solutions pour ne plus avoir de douleurs, pour être soulagées alors que la maladie et son errance ont eu un impact sur leurs comportements généraux, leurs interactions sociales, leurs sensations et leur perception face à leur réalité et celles des autres. L'annonce du diagnostic est souvent perçue comme un "Enfin je ne vais plus souffrir comme je vais être prise en charge"

Dans mon étude d’avril 2021 sur 1500 femmes, 70% des femmes qui disent avoir eu recours aux thérapies alternatives et/ou complémentaires, ne sont soulagées qu’a 30%. Ce dernier pourcentage est similaire à celui qui concerne celles qui ont eu recours aux approches allopathiques, notamment la chirurgie.

Quelles thérapies préconisez-vous le plus aux femmes atteintes d'endométriose ?

De prime à bord, celles qui leurs permettront d'avoir une prise de conscience émotionnelle et sensationnelle de ce qu'elles traversent à l'instant.

La prise en compte du corporel a une importance considérable, apprendre à se mettre en mouvement de manière efficace tout en respirant facilitera l'accès aux autres soins. Une personne qui prend le temps de s'étirer avant une consultation d'acupuncture crée une disponibilité pour les méridiens qui est non négligeable. Alterner le sport et une pratique de conscience corporelle comme le yoga, se faire accompagner pour que les mouvements soit corrigés et adaptés à la maladie. Se faire masser, être manipulée par des spécialistes comme les ostéopathes et les kinésithérapeutes. Instaurer une prise en charge nutritionnelle avec des supports étendus comme la phytothérapie.

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Et surtout ressentir, évaluer ce qui est bon pour soi, il y a tellement d'approches. Enfin juguler ces approches avec une prise en charge médicale, la maladie sait être sournoise.

Pourquoi avez-vous accepté de participer au Sommet de l'Endométriose et que comptez-vous transmettre comme message ?

Pour partager des messages autour de l'errance, les douleurs, l'engagement et la rémission.

Donner des éléments pour rassurer sur le fait qu'il est possible d'être en rémission avec peu de consommation thérapeutique, peu d'effort et beaucoup d'engagement supervisé.

Retrouvez Nina Guéneau au Sommet de l'Endométriose

Infos pratiques

  • Le Sommet de l’Endométriose est un évènement gratuit et accessible à tous.
  • Chaque jour, du 3 au 8 octobre 2021, vous aurez accès gratuitement pendant 24 heures à trois conférences en ligne autour du thème de l’endométriose.
  • Ce Sommet de l’Endométriose a pour objectif de délivrer des informations utiles et claires aux femmes atteintes d’endométriose qui désirent retrouver un quotidien serein avec la maladie.

Découvrez le programme et les intervenants

Inscriptions : Sommet de l'Endométriose / Retrouver le bien-être naturellement (podia.com)

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