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Je suis végétarienne : témoignage de Pauline, 23 ans

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Pauline, 23 ans, est végétarienne depuis 2 ans
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Audrey Etner
Audrey Etner
Mis à jour le 25 février 2021
Pauline a 23 ans et elle est végétarienne depuis 2 ans. Pour faire face aux remarques de son entourage, elle s'est beaucoup renseignée sur l'élevage, les animaux, la santé, l'environnement. Elle nous raconte son parcours.

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J'ai 23 ans et suis végétarienne stricte depuis maintenant 2 ans (ni poisson ni viande ni fruits de mer) et quasi-végétalienne depuis plusieurs mois (ni lait, ni oeuf, ni beurre etc). Je consomme parfois du fromage bio, très peu et n'achète désormais plus de cuir, de laine. Je n'achète que des produits bio non testés sur les animaux.

Cette attitude peut paraître extrême aux yeux de certains, mais je pense qu'une fois que l'on rentre dans le "cercle", on se rend compte des atrocités de plus en plus flagrantes quant à ce avec quoi nous nous nourrissons, habillons, lavons. 

Mon ami n'est pas du tout végétarien et comprend très bien pourquoi je fais cela. Mais il semblerait que ce statut déclaré nous colle dans une caste sociale dont beaucoup préfèrent rester éloignés, afin de rester libre de manger ce que bon leur semble. 

Aujourd'hui la viande ne me manque pas. Quand je vois ce que l'on nous sert chez Mcdo... C'est d'ailleurs comme ça que ça a commencé. Un matin, alors que je faisais griller mon bacon sur la poêle et que j'ai pensé au cochon dont il provenait, je me suis tout simplement dit "ok, manger du bacon est un acte banal. Seulement manger un animal pourrait s'apparenter à un acte de cruauté... Seulement si la viande a été préparée avec une certaine violence"

En me penchant sur le sujet, je suis tombée sur les vidéos des dessous de l'industrie de la viande. L'effet ne se fait pas attendre. J'ai banni cochon, boeuf, poulet, veau, etc. de mon assiette.

A cette époque, je tiens encore un discours "bien sûr mangez donc de la viande, mais de bonne qualité" (bio, labellisée, locale).

Je rencontre tellement de "végétariens" (en réalité pesco-végétariens) qui continuent à manger du poisson considèrent que cet animal ne ressent ni peur ni douleur... Nous faisons tous ce qui est le plus simple et le plus pratique pour nous n'est-ce pas ? 

Beaucoup de gens pensent que je fais un sacrifice. Mais tuer un animal en est un.

Aujourd'hui et depuis le début de l'ère industrielle, nous assistons à une banalisation du mal au sens propre, et à une dégradation des conditions de vie des animaux (propreté, sévices, je vous passe les détails...). On ne se contente plus de tuer les animaux, on les fait souffrir, on les torture, nous n'avons quasiment pas de traçabilité, on en fait des manteaux, des cosmétiques... Mais par contre, nous adorons Rodolphe notre adorable chien. Une vie vaut-elle mieux qu'une autre? 

Quand je pose la question à mes amis, si je te donne un cochon, un poulet, que tu dois tuer toi-même pour te nourrir, le ferais-tu ? La réponse est immédiate "Jamais de la vie c'est trop triste !"

Nous y sommes. Le rideau tombe. Les trois petits singes de la sagesse.

Evidemment, toute personne que je rencontre me questionne, m'affublant d'un "Ah moi je ne pourrais pas ! et les oeufs non plus ? Mais que manges-tu ? Tu dois avoir des carences". 

Sachez, tout d'abord, que la viande n'est pas bonne pour la santé. Au vue de la qualité, de ce qu'on ingurgite comme médicaments en la mangeant, pas étonnant que nous devenions si résistants nous-mêmes à tous les antibiotiques ! Nous tombons malades, plus ou moins gravement. Nous sommes allergiques, avons du diabète, du cholestérol... De l'acné.

J'en viens à ce point car j'ai des problèmes de peau depuis des années que l'arrêt de produits laitiers (et de gluten) m'ont aidé à régler. 

Depuis 2 ans, je me suis gavée de fruits et légumes, mais aussi de chiffres, d'articles, de savoir sur les pouvoirs phytothérapiques et les teneurs en magnésium des plantes et végétaux et aujourd'hui j'apprends. Parfois les gens sont ouverts et ne demandent qu'à savoir. Parfois je me retrouve face à des murs qui ne peuvent se passer de leur steak matin midi et soir "Tu comprends moi je vais à la salle de sport, il me faut de la protéine". Tout le monde trouve son excuse. Si seulement ils savaient.

Aujourd'hui, je vois de plus en plus d'informations circuler à ce sujet. Personnellement, je trouve les sources américaines bien plus au fait de ce qui se passe. Quand en France, on prône le "Mangez du tofu, mangez du soja" je dis non. Non car une grande majorité du soja est transgénique, et que les omnivores ne perdent jamais leurs habitudes carnassières en remplaçant le steak de biquette par un simili-carné bien transformé et tout aussi nocif pour le corps. 

Quant aux produits laitiers, ils sont acides, la caséine rend accro, et on vous balance de joyeux messages toute la journée pour que vous en mangiez trois par jour. Hérésie. Avez-vous remarqué que nous sommes la seule espèce vivante à boire le lait maternel d'une autre espèce ? Ne seriez-vous pas choqués de voir un humain allaiter un chien?

Seuls les bébés ont besoin du lait nourricier de leur mère. Comparez les chiffres des intolérances aux lactose depuis que les gouvernements font passer leurs messages pour écouler leur stock de lait. "Mais s'ils le disent, c'est que c'est bon pour nous". Mais qui se préoccupe de la santé publique? Les lobbyistes des grands groupes agro-alimentaires ? Ouvrons un peu les yeux. Il n'y a que vous qui savez ce qui est bon pour vous, personne d'autre ! Et puis l'industrie du lait ne va pas sans l'industrie de la viande. Pour avoir du lait, il faut bien séparer le petit de sa mère dès la naissance. Pas très sympa....

Que ce soient pour des raisons éthiques, écologiques, environnementales, de santé, je rencontre aujourd'hui de plus en plus de personnes qui décident de se mettre au vert. Et c'est bien ! Je suis en ce moment-même en train de créer mon blog avec des recettes sans allergène, sans gluten, des tips, des astuces sur les labels et la traçabilité etc.

Aujourd'hui qu'est-ce que je mange ? Ce dont mon corps a vraiment besoin : Céréales, jus maisons, fruits, légumes, salades, riz, muesli, chocolat noir parfois... Je dois dire que toutes mes envies se régulent de façon naturelle. En France, le légume est accompagnement et non plat principal. C'est bien dommage ! De plus, je fais de la danse et je marche ou je prends mon vélo lorsque j'ai besoin de me déplacer. Pas de voiture. Et c'est mieux ainsi.

Je pourrais vous raconter ces choses que l'on m'a dites, dont les gens sont persuadés et qui font qu'ils continuent à s'alimenter de façon tout à fait chaotique. Depuis deux ans, je ne tombe plus malade, je me sens bien, légère et mon taux de cholestérol fait pâlir d'envie ma gynéco. 

Mais surtout, je peux regarder les cochons en face sans avoir à culpabiliser.

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