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Parentalité

"La puissance oubliée des parents", la chronique d'Emmanuelle Opezzo

éducation positive
"Chaque parent disposerait au fond de son cœur des compétences naturelles pour éduquer son enfant."
NCI / unsplash
Emmanuelle Opezzo
Emmanuelle Opezzo
Mis à jour le 25 février 2021
Faire la différence entre "pouvoir" et "puissance", et si c'était ça, la clé de l'éducation bienveillante ? Dans cette chronique, notre experte en parentalité Emmanuelle Opezzo revient sur les fondements de l'éducation pour démontrer que nos compétences de parent sont là où nous les attendons le moins.

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Cet article a été publié dans le magazine #28 avril-mai 2020

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On dit que devenir parent s’apprend. J’ai l’intime conviction du contraire, que devenir parent, c’est d’abord accepter de désapprendre pour déconstruire ses acquis et retrouver l’inné. L’exercice n’est pas aisé, j’en conviens. Toutefois je crois que l’essence de l’éducation repose sur le souvenir de ce que l’on a toujours su, et parfois oublié, quand nous étions enfant.

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Toutes les espèces du vivant sont programmées pour éduquer, ceci est une condition indispensable à la perpétuation, et l’être humain ne peut y faire exception. On a certes oublié le code mais le programme n’est pas effacé. Chaque parent disposerait au fond de son cœur des compétences naturelles pour éduquer son enfant.

>> A lire sur FemininBio Couple : l'adolescence des enfants, une période de crise pour les parents ?

Le hic dans l’histoire de l’humanité n’est pas tant le manque de compétences naturelles des parents pour éduquer, que le système de croyances érigé par notre culture qui nous dépossède de notre puissance naturelle. Depuis des siècles nous vivons sur un malentendu : nous avons troqué notre puissance pour du pouvoir. Or la parentalité ne peut reposer sur une prise de pouvoir sur l’enfant, sous peine de vivre en conflit. Pourtant, chaque génération reproduit cette lutte. La parentalité n’est pas une guerre mais une alliance dans laquelle on doit trouver le point d’équilibre entre son enfant et soi, ce compromis entre le cœur et la raison, l’instant présent et l’avenir, le plaisir et la contrainte, avec joie et patience, mais sans abnégation. 

Pour retrouver notre puissance parentale, il faudrait tout oublier. Pour mieux se souvenir. Lâcher prise, refuser les objectifs de performance et les injonctions du "bien-faire", abandonner nos préjugés pour accueillir le doute, la vulnérabilité et l’intuition. Reprendre possession de sa puissance parentale c’est saisir l’opportunité de transformer la société bien mieux que ne le peuvent les pouvoirs publics ou l’école. Notre puissance réside dans notre vulnérabilité, celle à la portée de notre cœur ; elle se niche au fond du souvenir de l’enfant que l’on a été et se manifeste par notre intuition. Chérissons ce souvenir pour mieux chérir nos enfants.

Son livre

Emmanuelle Opezzo est consultante et auteure. Son dernier ouvrage, Vous êtes un soft parent, vient de sortir aux éditions Marabout.
Son blog : kokocabane.com

 

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