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Féminin sans tabou : renouer avec notre féminin sacré

femme bien-être sourire
Un ventre épanoui, libre de toutes tensions est la garantie d’une femme qui resplendit.
Delphine Lhuillier
Delphine Lhuillier
Mis à jour le 25 février 2021
Notre beauté devrait pouvoir nous rappeler un peu plus chaque jour que nous sommes "sacrées". Le sacré nous ramène à une transcendance, au caractère absolument magique et mystérieux de notre existence. Notre féminin est précieux, protégeons-le.

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Comme le féminin a souvent été sacrifié, il doit aussi être honoré et réhabilité. Je cite Marie Lise Labonté, créatrice de la MLC (méthode de libération des cuirasses), en avant-propos de l’ouvrage de Sylvie Bérubé, Dans le ventre d’Ève : "Pour guérir, se transformer, permettre le changement, nous avons besoin de nous réconcilier avec ce qu’il y a d’intrinsèque et de sacré en nous, nos qualités féminines de cœur et d’âme. Nous avons connu à travers nos mères et nos pères un féminin blessé. Car les valeurs féminines ont été dans les derniers siècles jugées, dépréciées, et même maltraitées par un univers de domination patriarcale. Ce même univers qui ouvertement semblait détruire le féminin et en même temps le vénérait dans l’ombre." 

Conscient de ces blessures et de la nécessité de les apaiser et de les soigner, un courant est né qui propose aux femmes de renouer avec leur féminin sacré. 

De la blessure à la guérison


Certaines personnalités de ce courant se réfèrent à des symboles sacrés universels ou à des figures archétypales connues de tous : Diane Bellego nous invite à expérimenter les sept visages de la déesse grecque en nous (Hestia, Démeter,  Perséphone, etc.). Clarissa Pinkola Estès nous encourage à libérer l’énergie de la "femme puissante" inspirée et portée par Notre-Dame de Guadalupe, guerrière protectrice de la vie. 

Paule Salomon nous incite à incarner notre femme solaire inspirée de  la "grande déesse mère des origines" et Vicki Noble, à révéler notre shakti, le principe actif féminin représenté par la déesse serpent Kundalini dans la tradition tantrique hindoue. 

À travers le parcours initiatique du jeu "Féminitude", Monique Grande et Myrrha nous proposent de visiter les différentes facettes de la  psyché humaine incarnées par "la renarde", "la tisseuse" ou "la magicienne". Sylvie Bérubénous confie être guidée par Ève. 

Le féminin a besoin d'être inspiré, d'avoir des valeurs


Le sens de cette démarche consiste à proposer aux femmes des sources d’inspiration, des valeurs référentes, des modèles sur lesquels s’appuyer. Le féminin contient le principe ontologique que ces figures archétypales, nichées dans les circonvolutions de notre inconscient collectif, sont avant tout des forces primordiales et des énergies créatrices que chacune d’entre nous possède, et qu’il nous est possible de réveiller et d’incarner : "Carl Gustav Jung adécouvert qu’une partie de l’inconscient était le réservoir de l’histoire de l’humanité du sujet, ce qu’il a appelé l’inconscient collectif. Comme si l’histoire de l’humanité avait laissé une trace dans de la “cire” (étymologie du mot “archétype”) de notre inconscient. Ainsi nous sommes imprégnées de toutes les grandes figures historiques de l’humanité." (Marie-Agnès Chauvin, psychosociologue).

Le but n’est pas ici de devenir Astarté, Isis ou Gaïa, mais bien de révéler celle que je suis, dans mes infinies possibilités, que je m’appelle Jeanne, Évelyne ou Clara. 

Révéler ce que nous sommes


L’essentiel consiste à réinduire en nous la notion du sacré. Considérer le féminin et la femme, et je dirais l’humain, l’ensemble du monde vivant et sensible, comme une émanation du sacré est avant tout un choix et une attitude, générateurs de nombreux bouleversements. À la fois intérieurs, mais aussi extérieurs. 

Pour réaliser ce changement, nous devons prendre conscience de nos blessures et de quelle manière elles sont agissantes dans nos vies : comment elles nous guident, mais aussi comment elles nous malmènent, nous cuirassent et manipulent notre entourage et notre environnement. C’est à la fois une responsabilité collective et le levier de notre transformation. 

Déni du féminin. Rejet. Exclusion. Féminin "massacré". Galvaudé

Et même, outrageusement glorifié, tout peut nous aider à renouer avec nos valeurs féminines authentiques, notre féminité, notre amour d’être une femme, sans qu’une polarité, féminine ou masculine, ne vienne continuellement absorber l’autre, l’exclure, s’y opposer ou la dominer. Sans que la relation mère-fille, père-fille, mère-père, ne vienne interférer dans la quête de nous-mêmes. Je crois qu’il existe autant de féminins qu’il existe de femmes. 

Dans leur universalité et leur particularité. 

N’est-ce pas magnifique ? Nos polarités nous entraînent dans la danse et dansent avec nous ; le chemin consiste à les révéler et à devenir celle que nous sommes déjà. 

Au coeur de notre ventre, notre "deuxième cerveau"


Celle que nous sommes déjà se loge dans nos entrailles, dans notre ventre, là où "s’alchimie" la création, notre "deuxième cerveau", comme le désignent les taoïstes. Là où palpitent la plupart de nos organes, véritables creusets émotionnels. 

Après avoir glorifié l’utérus, le clitoris, le vagin (et nous aurions pu ajouter la vulve, l’anus si mal considéré), honorons donc à présent notre ventre ! Un ventre épanoui, libre de toutes tensions est la garantie d’une femme qui resplendit. Un art entre tous lui rend grâce en particulier : le chi nei tsang, que l’on pourrait traduire par massage des organes internes. 

Fabienne Flamand, instructrice senior de l’Universal Healing Tao et créatrice de la méthode Le tao de la femme lune®, nous explique :

"Le ventre est peut-être la zone de notre corps qui a le plus besoin de liberté. Il a besoin d’être souple,fluide. Dès que nous ressentons la moindre tension au niveau du diaphragme, nous devrions le masser. Dix minutes accordées à un petit massage en spirale dans le creux de l’estomac allié à une respiration ample et profonde peuvent nous changer la vie. Car notre ventre ne devrait jamais avoir à stocker de tensions ou à emmagasiner de la douleur. Il a besoin de notre pleine conscience pour l’aider à se défaire de l’accumulation des stress de la vie contemporaine. Le nombril, par exemple, se trouve à la source de toute notre histoire. Et en tant que tel, il engrange depuis notre naissance et bien avant, durant la gestation, notre “curriculum vitae” émotionnel. Posez vos doigts sur la margelle du puits du nombril. Essayez de localiser le petit anneau qui entoure le nombril. Cette zone est-elle dure ? Sensible ? Accordez-lui cinq minutes chaque jour ! Vous verrez, elle deviendra plus souple et plus réceptive."

Ainsi c’est par de petits gestes, de menues attentions, tout en simplicité, que nous transmettons des informationsrespectueuses à notre corps. Que nous lui montrons combien il est sacré. Et que nous nous remémorons combien nous sommes sacrées.

Extrait du livre "Féminin sans tabou" de Delphine Lhuillier. Editions Eyrolles 2014. 

L'experte : 

Delphine Lhuillier est ethnologue de formation. Responsable éditoriale de generation-tao.com, elle a participé à la création du Centre Tao Paris et est également formatrice en Wutao®. Elle est initiatrice du Festival du Féminin®, né en 2012, qui a désormais acquis une dimension internationale.

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