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7 manières de stimuler ses hormones du bonheur

Comment pouvons-nous stimuler naturellement nos hormones du bien-être ?
Le rire est communicatif. Il permet également de synthétiser de la sérotonine régulatrice de notre humeur.
Andre Furtado / pexels
Karim Reggad
Par Karim Reggad
Mis à jour le 03 mai 2021
Une fois que l'on comprend les mécanismes des hormones du bonheur, il est possible de les stimuler soi-même grâce à de nouvelles habitudes. Manger du chocolat, rire, pratiquer la psychologie positive, sentir une bonne odeur… Voici 7 façons de distiller encore plus de joie et de bien-être dans votre vie.

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Lorsque les hormones sont en action dans notre corps, leurs effets sont facilement détectables : les regards et les visages deviennent plus lumineux, le calme et la joie se font clairement ressentir, les contacts corporels sont doux, harmonieux, respectueux, la communication est plus fluide, le rire et la créativité sont au rendez-vous… Ce sont là des signes qui indiquent que les hormones du plaisir et du bonheur de vivre font la fête dans notre organisme ! La bonne nouvelle est que nous pouvons les activer grâce à des techniques spécifiques et en créant les conditions qui favorisent leur production. Pour cela, point besoin de technologies sophistiquées ! Voyons quelques manières de les mettre en jeu naturellement.

>> Découvrez quelles sont les hormones du bonheur dans cet article.

1. Stimulez-vous votre intelligence olfactive ?

La science a démontré l’influence de l’odorat sur le comportement animal et humain. Portez votre attention sur votre intelligence olfactive, en différentes situations sociales, ainsi que dans la nature. Cultivez ce sens en prenant le temps de bien humer les aliments avant de les porter à votre bouche. Choisissez les parfums naturels ainsi que ceux des huiles essentielles. Celles-ci, en plus de stimuler la dopamine et l’endorphine, ont des vertus thérapeutiques spécifiques. La lavande par exemple est calmante et analgésique, l’huile essentielle d’ylang-ylang est tranquillisante et euphorisante, voire aphrodisiaque, la cannelle est tonique et digestive ; l’orange douce est décontractante et sédative. Le nez et la langue travaillent en complémentarité pour nous permettre de découvrir le nombre infini de saveurs que la nature met à notre disposition.

Quel que soit l’aliment (fruit, légume, chocolat) ou un bon petit plat, prenez le temps de l’accueillir ! Pour cela, il faut regarder, toucher, humer, goûter, savourer... Les hormones du plaisir dansent alors allègrement pour vous procurer des moments uniques de bonheur. D’une manière générale, soyez attentive à votre alimentation, à la qualité de ce que vous mangez, à l’équilibre. Le mode méditerranéen est particulièrement recommandé pour la santé. Éliminez le plus possible les produits industriels contenant d’innombrables adjuvants artificiels. Ils contiennent souvent des perturbateurs endocriniens aux effets délétères sur notre santé. Privilégiez le naturel, prenez le temps de manger, de savourer, de partager. Évitez de parler de sujets stressants pendant le repas. Faites-en un moment de partage, de plaisir. Dans ces conditions, les hormones du bien-être prendront place à votre table !

2. Connaissez-vous les secrets de la vitamine « V » ?

Nous connaissons bien l’expression « se mettre au vert ». Elle serait née au XVIe siècle, où déjà de nombreux citadins cherchaient à quitter la ville pour « se mettre au vert », à la campagne, et s’éloigner des soucis de la vie quotidienne. Il est important de se donner régulièrement l’occasion d’aller marcher, courir en pleine nature. C’est une manière simple de faire le plein de « vitamines V » qui favorisent la production des hormones du bien-être dans notre corps. Vous avez compris bien sûr que le « V » désigne le vert de la nature, la verdure. Les récentes observations scientifiques ont démontré l’effet bénéfique de l’environnement de nature sur notre santé.

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3. Prenez-vous régulièrement votre dose de « vitamine T » ?

Lorsque vous donnez de la tendresse, que ce soit à une personne, à un animal ou à une plante, votre corps produit de l’ocytocine. La science a démontré l’importance du toucher comme moyen de communication, de bien-être et de santé. Une bonne et saine qualité de toucher génère la production d’ocytocine dans notre corps. Celle-ci est considérée comme une hormone du bonheur et de l’attachement. Pour le bébé, la tendresse est aussi vitale que le lait maternel. Malgré le progrès notre société se caractérise par une « carence au corps » énorme. Un de ses indicateurs est la pauvreté de la communication par le toucher.

Dans certaines grandes villes, sur des places publiques, des hugs (« câlins ») sont proposés à qui veut : des accolades tendres et respectueuses sont alors partagées entre des personnes qui ne se connaissent pas. Le toucher et la tendresse sont à considérer comme une nourriture précieuse, un besoin fondamental de l’humain. Aussi, donnez-vous des occasions de découvrir ou de redécouvrir ce moyen premier de communication, d’échanges. Donnez et recevez des câlins, offrez-vous des massages de détente. Voilà des manières simples et naturelles d’avoir votre dose d’ocytocine et de la partager !

4. Jouez-vous avec votre voix et votre souffle ?

La voix est cette vibration qui véhicule nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos paroles. Elle est un précieux indicateur de notre état interne. Son rôle est majeur dans la communication humaine et animale puisqu’elle peut charmer, énerver, exciter ou calmer, soigner. Les cordes vocales sont d’une complexité extraordinaire. Ce véhicule vibratoire va nous intéresser ici comme outil pour nous faire du bien, nous apaiser, nous dynamiser, voire nous guérir. Les techniques de vibration vocale influencent les différents systèmes de notre corps : hormonal, cardiovasculaire, digestif, immunitaire et émotionnel. La pratique régulière de techniques de vibrations vocales et des sons de guérison favorise l’harmonisation de nos différents systèmes et la sécrétion des hormones du bien-être.

L’émission de la voix nécessite la mise en jeu du souffle, donc la sollicitation des poumons et des muscles respiratoires. La respiration est une fonction vitale, qui, bien utilisée, peut stimuler la production d’hormones du bien-être. Enfants, adultes, personnes âgées, force est de constater que peu savent respirer. D’une manière générale, nous n’utilisons pas 30 % de notre capacité respiratoire. Heureusement, aujourd’hui, nous avons accès à des méthodes comme le yoga ou le chi gong qui ont développé des techniques remarquables pour accroître notre capacité respiratoire, notre bien-être, la maîtrise de soi. Dans Les hormones du bien-être, vous disposez d’une palette d’exercices de santé, qui mobilisent les vibrations vocales et le souffle. Expérimentez-les et vérifiez-en les effets dans votre corps.

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6. Avez-vous votre dose de rire ?

Hippocrate, père de la médecine moderne, considérait le rire comme un « remède ». Le médecin indien Madan Kataria est à l’origine du premier centre du rire à Bomba, ouvert en 1995. Il a développé des techniques en observant les enfants, et, avec son épouse, il a mis au point le yoga du rire, qui se développe, depuis, un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, dans de nombreux hôpitaux, les clowns interviennent pour apporter le sourire et la joie aux patients, aux familles et aux soignants. Le rire sans raison active l’oxygénation de notre organisme et la sécrétion des endorphines. Les bienfaits du rire sont aujourd’hui confirmés par les chercheurs. Le rire s’accompagne en effet de la sécrétion des endorphines, qui sont aussi appelées « hormones du bonheur », mais aussi de dopamine (plaisir). Ainsi, le rire a des actions très bénéfiques sur la santé et sur le moral. De même, le rire collectif amène à produire de l’ocytocine, l’hormone des interactions sociales positive. Le rire est communicatif. Il permet également de synthétiser de la sérotonine régulatrice de notre humeur. Alors, saisissez toutes les occasions de rire : avec vos proches et avec vos collègues de travail !

7. Méditez, relaxez-vous !

La science a mis en évidence les effets bénéfiques de la méditation et de la relaxation pour notre bien-être et notre santé. Aujourd’hui, de nombreuses techniques sont à votre disposition pour rééquilibrer le système nerveux autonome et stimuler la sécrétion des hormones du bien-être : la méditation laïque, également appelée « méditation de pleine conscience », et les pratiques qui s’insèrent dans une tradition spirituelle (zen, hindouiste, taoïste, soufie, bouddhiste, etc.). La relaxation également génère un état de détente neuromusculaire profond et une meilleure régulation du système nerveux végétatif, qui peuvent être obtenues par différentes techniques : sophrologie, yoga nidra, hypnose, training autogène de Shultz, relaxation progressive de Jacobson... Choisissez bien votre école. Pratiquez patiemment et régulièrement.

Le monde moderne et les médias nous fournissent à foison, le nécessaire pour générer les hormones du stress dans notre corps. Il est cependant possible de choisir de créer des conditions qui favorisent le bonheur, la joie, le bien-être. Selon notre état d’esprit, ce ne sont donc pas les mêmes hormones qui sont produites dans notre corps et, au-delà de notre corps, c’est l’organisme social dans lequel nous vivons se trouve « contaminé » positivement ou négativement. Certes, notre environnement nous impacte, mais il dépend aussi nous, de choisir de créer et de partager les conditions naturelles de la joie, du partage, de l’amour, de la santé. Le bonheur dépend donc en bonne partie de nous. Nous avons la liberté et la responsabilité de choisir quelles hormones nous allons privilégier, en conscience et en diffuser les effets dans notre environnement. Ceci relève d’une bonne écologie de l’être, qui devrait être enseignée à l’école. N’est-ce pas ?

Voici deux petits exercices très simples à expérimenter au quotidien, chez soi, dans la voiture…

>> A lire sur FemininBio Le bonheur se niche dans les câlins, plus que dans la sexualité

Le soupir vibrant

Qu’il est bon de soupirer… De soulagement ! De plaisir ! Alors, soupirez au moins trois fois dans votre journée.

  • Inspirez profondément en montant les épaules et en souriant
  • Retenez l’air 2 secondes avec les épaules soulevées
  • Libérez l’air d’un coup, avec un son vibrant « Hhhaaaaaa… » en relâchant les épaules et la mâchoire.
  • Respirez tranquillement

Variantes

Jouez à soupirer avec des hauteurs différentes. Soupirez avec un son de voix grave, médium, aigu… Détendez-vous ! Souriez !

Bâiller à volonté

Le bâillement est un réflexe communicatif, aussi mystérieux que le sommeil, et dont les effets bénéfiques sont multiples. Un bon bâillement procure une sensation de bien-être, de plaisir, de plénitude. Il s’accompagne d’une brève et agréable perte de contact avec l’environnement. Dans notre organisme, les neurotransmetteurs libèrent de nombreuses substances. La dopamine joue un rôle important en stimulant la production d’ocytocine. D’où le plaisir de bâiller. Nous avons tous constaté que le bâillement est contagieux, tout comme le fou rire. Le bâillement déclenche l’activation de notre système respiratoire. Je vous invite à vous entraîner à déclencher le bâillement à volonté.

Voici une façon de procéder :

  • Faites comme si vous aviez une petite balle ou une pomme bien ronde dans la bouche.
  • Vous faites comme si elle se gonflait dans votre palais, jusqu’à déclencher l’ouverture de la bouche avec le relâchement de la mâchoire.
  • Sentez l’appel d’air dans votre bouche et vos poumons et laissez le bâillement s’effectuer, avec le soupir qui l’accompagne.
  • Savourez l’effet du bâillement, souriez.

Variantes

Jouez à faire du bruit avec des soupirs sonores et exagérés. Amusez-vous à faire semblant de bâiller. Avec des amis, expérimentez l’effet communicatif de ce mouvement naturel du corps, en le déclenchant volontairement. Attention : si vous avez un problème au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire, quand vous bâillez trop fort, la douleur se manifeste. Soyez à l’écoute de vos sensations, entraîner-vous à ajuster l’intensité de votre bâillement, afin que celui-ci reste agréable.

Notre expert

Gestalt-thérapeute, conférencier international. Karim Reggad dirige l’Institut de Formation en Gestalt et Accompagnement Professionnel. Il assure la formation et la supervision de professionnels de la santé, de l’éducation, du coaching. Il est particulièrement attaché à la prévention de l’usure professionnelle et du burn-out. Sa carrière de thérapeute se double de celle de metteur en scène. Depuis 30 ans, il réalise des spectacles de comédies musicales, de ballets-théâtre, de contes. Dans le cadre artistique, il assure la direction d’acteurs, de danseurs, de chanteurs. Il est l'auteur du livre Les hormones du bien-être aux Editions Josette Lyon -Trédaniel.

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