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Recup design : l'art du recyclage

Mis à jour le 25 février 2021
Tissus, bois, plastique, papier, canettes, mobilier estropié… tout est bon pour le designer  version récupération.

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Recup design : l'art du recyclage

Entrée en matière
Sans le recyclage, notre quotidien croulerait sous le plastique, le verre, le papier… En bon éco-citoyen, nous sommes donc devenus, en quelques années, ses salariés infatigables et chevronnés. Les designers tardaient à s’y frotter, c’est chose faite, même s’il faut l’avouer le “recup design“ en est encore à ses balbutiements et tarde à convaincre le consomm’acteur que nous sommes. Pour se persuader que le phénomène est en passe de devenir le “must have“ de demain, il fallait arpenter l’observatoire des tendances du salon Maison & Objets de septembre 2007. À l’ordre du jour : l’écodesign, l’éthique et le bio…Une révolution dans le monde de la déco où calme, luxe et volupté règnent d’habitude. La problématique, toujours d’actualité un an après, était la suivante : comment rendre glamour et désirable des matériaux pauvres, récupérés ou détournés ?

De l’ancienne à la nouvelle génération : un problème de communication
Les brésiliens Fernando et Humberto Campana, fervents écologistes et partisans du recyclage, ont été des précurseurs et ont réussi à intéresser de grands éditeurs de meubles. Leur fauteuil “favela“ (édité par Edra en 2003) est réalisé à partir de petits morceaux de bois naturel découpés et assemblés à la main. Ceux-là mêmes qu'utilisent les habitants des favelas pour construire leurs baraques. Mais le phénomène a du mal à convaincre, même si tout autour du globe, les projets fourmillent. Ce n’est, en effet, pas très vendeur de proposer des produits qui critiquent ouvertement nos habitudes et nos sociétés d’hyper consommation. Les “recup’ designers“ souffrent donc d’un réel problème de communication.

De l’art au consommateur
Ajoutons à cela que, bien souvent, ces objets sont érigés au rang d’œuvre d’art. D’abord, bien sûr, parce qu’ils sont uniques ou alors produits en très petites série, le plus souvent à la main. Aller voir, pour vous rendre compte de la beauté des objets et de la poésie du propos, le site d’Elise Fouin. On peut aussi citer Régis-R, le prince du plastique, qui recycle inlassablement bidons, bouteilles, capsules et autres déchets issus de l’industrie pétrochimique dans un joyeux désordre humoristique. Martine Camilieri, son alter ego féminin, propose, elle, un travail plus pédagogique puisqu’elle publie des livres qui nous permettent de créer nos propres objets à partir de rebus. En Angleterre, on trouve le collectif Farmdesign qui recycle d’une manière très contemporaine des meubles, du carton, du bois… avec un humour décapant. Mais il y a aussi le thailandais Singh Intrachooto, l’anglaise Hannah Lobkey qui s’attaque au papier, tout comme son homologue belge Charles Kaisin qui vous émerveillera avec ces bancs aériens…

Mais rien de vaut une bonne prise de conscience…
Mais n’oublions pas, que c’est en créant aujourd’hui d’évidents objets économes, utiles et fonctionnels que l’on atténuera cette course folle au gaspillage et que l’on relèguera, du même coup, le recyclage à la poubelle.


Quelques “recup’ designers“
Elise Fouin
Regis-r
Farm designs
Osisu
Hannah Lobley
Charles Kaisin

À lire : Martine Camillieri, Détourner les emballages : Petite écologie ludique, Tana édition.

Et pour acheter en ligne des objets de tous les joursUse-uk  et EcoCentric (entre recyclage et écologie)

Marie Lorrain

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