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Développement personnel

Vous dites-vous trop souvent "il faut" ?

Faites la part des choses
Ian Dooley
Lise Bourbeau
Lise Bourbeau
Mis à jour le 25 février 2021
"IL FAUT"...deux petits mots qui sous entendent souvent une obligation ou une contrainte. Mais vous êtes-vous seulement posée la question de savoir s'ils n'allaient pas à l'encontre de votre désir profond ?

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Avant de répondre à cette question, je vous suggère de prendre le temps de compter combien de fois par jour vous dites ou pensez il faut. Vous serez probablement surprise du résultat. Comme il est encore impossible à l'être humain d’être conscient tout le temps, vous pouvez demander à vos proches de vous faire remarquer quand vous le dites.

Vous pensez peut-être "Mais oui c’est normal", car dans la vie IL FAUT souvent faire ou dire certaines choses ou être d'une certaine façon.

Prenons quelques exemples :
Vous venez de terminer votre journée de travail et vous pensez Il faut que j’aille préparer le dîner pour la famille. Dans ce cas, avez-vous vraiment envie de préparer ce repas ? Si c’était oui vous ne diriez pas il faut. Cela indique donc que vous désirez l’opposé. Vous préfèreriez arriver chez vous et trouver un repas déjà tout prêt, n’est-ce pas ?

En effet, "il faut" indique toujours un désir ou besoin non comblé.

Un autre exemple : Il faut que je me mette au régime, j’ai encore grossi. Vous sentez-vous vraiment capable de le faire ? Votre préférence ne serait-elle pas d'accepter votre poids ou de trouver un autre moyen que le régime ?

Et maintenant au niveau de l'ÊTRE : il faut que je sois plus présente pour mon conjoint ou mes enfants. Si vous n’êtes pas assez présente, c’est que ce qui vous empêche de l’être est très important pour vous et que vous préférez continuer ainsi.

D’OÙ VIENNENT DONC TOUS CES «IL FAUT» ?

De notre ego qui nous dicte toujours ce qui est bien ou mal. Chaque il faut cache une peur. Pour la trouver posez-vous les deux questions suivantes :
«Dans cette situation, quelle serait ma préférence ?»
«Si je m’autorisais à suivre ma préférence, de quoi aurais-je peur ?»

Ensuite, il ne vous reste qu’à vérifier si vous êtes prête à assumer les conséquences liées à votre préférence. Si la réponse est oui, ce qui est souvent le cas, vous venez de faire un acte d’amour envers vous-même, en écoutant davantage vos besoins. Par exemple, si vous vous permettiez de demander à votre famille s’ils veulent bien préparer leur repas et que vous seriez prête à assumer qu’ils soient déçus ou contrariés, tout se passerait probablement beaucoup mieux que vous ne vous y attendiez.

Si la réponse est non, ce serait trop pour moi d’assumer ces conséquences, autorisez-vous à avoir cette peur et à ne pas écouter votre préférence. C’est une autre forme d’amour envers vous-même. Vous verrez alors que ce sera plus facile, car votre décision sera consciente. Dans le deuxième exemple, vous ne direz plus il faut, mais je choisis d’être plus présente pour la famille, tout en vous souvenant de votre besoin. Vous verrez qu’en plus, il vous sera aussi plus facile de partager aux autres votre vrai besoin et d’arriver à une entente pour concilier votre besoin et votre il faut.

Cependant, je suis d’accord que parfois nous nous retrouvons devant de vraies obligations. Par exemple, si j’ai une nouvelle conférence à présenter dans quelques jours et que je ne l’ai pas encore écrite, il faut que je prenne le temps de l’écrire. Par contre, à chaque fois que nous nous retrouvons dans ce genre de situation, cela crée du stress. Ma préférence aurait pu être de ne pas avoir attendu jusqu'à la dernière minute ou de ne pas m'être engagée.

Pour vous aider à découvrir vos besoins, il est important d’être plus consciente du nombre de fois où vous pensez ou dites il faut. Aussi si vous vous retrouvez trop souvent dans des situations de stress, vous saurez qu’il est urgent de mieux vous organiser, de déléguer davantage ou de moins vous engager, pour ne pas créer trop de il faut de dernière minute. Plusieurs personnes ont trop d'obligations parce qu’elles ne sont pas capables de dire non ou qu’elles se croient responsables du bonheur de leurs proches.

Mais attention ! Ne vous faites pas jouer de tours par votre ego. Je connais plusieurs personnes qui ont changé l’expression il faut par je dois.
Peu importe l'expression utilisée, vérifiez si vous ressentez du stress ou un malaise. Si oui, les mots que vous utilisez indiquent que vous n’écoutez pas vos besoins. Quand c’est vraiment votre choix (que cela répond à votre désir ou besoin du moment), vous ne vivez pas de malaise ou d’agitation intérieure. Vous le faites avec plus de joie et d’acceptation. Il est donc important de vérifier comment vous vous sentez en parlant et en pensant, tout en étant heureuse de mieux connaître vos besoins. Donnez-vous ensuite le temps nécessaire pour arriver à les combler. 


Lise Bourbeau

Lise Bourbeau est fondatrice de l’école Écoute Ton Corps et auteure de 25 livres dont son tout nouveau "Écoute Ton Corps-version homme". Découvrez son site Web à www.lisebourbeau.com et consultez le site www.ecoutetoncorps.com pour plus d’information sur les ateliers de l’école qu’elle a fondée.

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