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Leonardo DiCaprio star engagée

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Léonardo Di Caprio à l'affiche du film le Loup de Wall Street de Martin Scorsese
Mis à jour le 25 février 2021
En quelques années, il est devenu l’apôtre du Green-Hollywood. Chez lui, la défense de la planète, ce n’est pas du cinéma. Entre deux tournages, Leonardo Di Caprio s’est confié à FeminiBio.com. Une interview sans fard !

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Leonardo Di Caprio star engagéeHollywood est connue pour être une industrie très énergivore et ultra polluante. La seconde en Californie après l’industrie pétrochimique… Comment gérez-vous ce paradoxe, vous qui êtes un acteur très concerné par le réchauffement climatique ?

C’est une discussion que j’ai eue avec Christopher Nolan et Alan Horn, qui sont à la tête des studios Warner. Nous avons donc mis en place une vraie réflexion environnementale sur le set de "Inception". Du coup, des générateurs fonctionnant avec des panneaux solaires ont été installés. L’investissement financier fut important mais une pulsion a été donnée. Puissent d’autres productions s’inscrire dans la même démarche !
 
Mais vous Leo, concrètement, que faites vous quotidiennement pour faire en sorte que cette planète soit plus verte ? 

Je suis très fidèle à la technologie"hybride" développée par Toyota. Depuis 11 ans, je conduis une Prius. A part, ça j’essaye d’optimiser mes déplacements. J’ai enfin des panneaux solaires sur le toit de ma maison. Je filtre l’eau et je composte.
 
Mangez-vous bio ? 

Oui, mais j’évite de faire du prosélytisme en la matière. Cela ne sert à rien de dire aux gens "manger bio", "buvez-bio" ou  "maquillez-vous bio" quand on connaît le prix de ces articles issus bien souvent du commerce équitable. C’est bien beau d’acheter un pot de crème de beurre de karité produit dans un pays en voie de développement encore faut-il qu’il ne soit pas plus cher qu’une crème fabriquée par une firme de produits cosmétiques conventionnels. Mais les choses évoluent. Et dans le bon sens.
 
A ce propos l’Amazonie semble être un nouvel Eldorado pour l’industrie cosmétique. Vous qui connaissez bien cette région du monde, vous qui avez été à de nombreuses reprises au contact de ces tribus locales, pensez-vous qu’à terme, ces derniers en tireront un substantiel bénéfice ? 

A l’évidence les sociétés cosmétiques ont compris qu’exploiter honteusement les tribus amazoniennes pouvait avoir un impact négatif en termes d’image à travers le monde. Hors l’image pour une société, c’est crucial. Pour ne pas dire vitale ! Pendant des années, certaines firmes ont carrément spolié les autochtones. La biopiraterie, (c’est à dire l'appropriation par certains individus des connaissances et des ressources des populations locales sans leur consentement, notamment sous forme de dépôts de brevets), a laissé des marques indélébiles.

Pour restaurer la confiance auprès de ces tribus exploitées, trompées, bafouées, des entrepreneurs ont remis tout à plat. "L’éthiquement correct" est devenu un standard. On ne travaille plus contre ou dans le dos des locaux mais avec eux ! On sait qu’aujourd’hui les essences synthétiques sont nuisibles pour la santé. Il est donc vital que l’on s’intéresse à ces préparations ancestrales ! Elles ont prouvé leur efficacité et leur innocuité pendant des siècles et des siècles !  Je sais que des sociétés travaillent déjà avec les indigènes Yawanawa dans la forêt vierge brésilienne. On y cultive l'urukum  une plante qui fournit le pigment naturel des rouges et brillants à lèvres. Cette même tribu produit aussi l’andiroba, dont l'huile a des vertus cicatrisantes ! Encore une fois, nous avons tout à gagner en nous inspirant dans le nature. Ceux et celles qui ont compris ça, s’enrichiront. Mais pas seulement que d’un point de vue financier !
 
On vous dit très influencé par les femmes...

Les femmes, c’est la mesure, la pondération, la sagesse, la réflexion ! Ma mère et ma grand-mère ont eu une grande influence sur moi. Elles m’ont inculqué une éthique, une conduite morale dont je leur suis très reconnaissant. Comme je le dis souvent : elles m’ont surtout soutenu en restant honnêtes avec moi. Il est clair que c’est toujours vers elles que je me suis tourné en cas de doute ou lorsque j’ai besoin d’un conseil avisé et éclairé ! (Ndlr : la grand-mère de Léo est décédée depuis).
 
Quels sont les mots qui vous viennent à l’esprit lorsque vous songez à ces nappes de pétrole qui se sont échouées cet été sur les cotes du Golf du Mexique ? 

Consternation ! Immense gâchis ! Irresponsabilité ! Désastre ! Horreur absolue. Les dégâts causés par cette marée seront très profonds et durables. Rendez-vous compte,  ces milliers d’oiseaux qui sont tombés dans cette "merde" ont moins d’1% de chance de survivre ! Et ce, même si ces animaux ont été nettoyés ! Pire, à cause de la chaleur estivale qui règne en ce moment en Louisiane, ces espèces animales sont littéralement cuitent vivantes. La faute à la visqueuse couche de pétrole qui les recouvre et qui absorbe toute la chaleur !
 
Ce drame nous permettra, peut-être, d’être moins dépendants de l’énergie fossile ?

J’en doute ! Le pétrole est omniprésent dans notre consommation. Dans nos voitures, dans nos maisons, dans nos vêtements, dans notre nourriture avec l’emballage, dans les couches des enfants, les tétines des biberons, dans les jouets, dans certains produits cosmétiques aussi. Nous sommes dans l’ère du pétrochimique ! Rendez-vous compte, sur les 212 différents matières que des experts ont décelé dans notre sang, 180 contiennent des traces de pétrole ou de ses dérivés !

Franck Rousseau

Edit du 25/12/2013 : Leonardo Di Caprio est en ce moment à l'affiche du film Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese. 

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