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Etat des lieux de la restauration collective bio en France

Mis à jour le 25 février 2021
Difficile d’établir un état des lieux global concernant la restauration collective bio en France car il n’existe pas d’observatoire national sur le sujet…

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La restauration collective bio

Parallèlement à la tendance au manger sain et local qui pousse les foyers et les restaurants français à s’intéresser de plus en plus à la gastronomie issue de l’agriculture biologique, les établissements scolaires s’investissent eux aussi de plus en plus dans une action bio.
 
Si l’adoption de repas bio n’est pas encore généralisée, principalement à cause des surplus de coût générés par l’utilisation de ces produits et par la difficulté à s’approvisionner en grosses quantités, les initiatives ne cessent pourtant de se multiplier.

Zoom sur un phénomène exponentiel qui fait bouger les cantines de nos enfants.
 
On sait notamment qu’en 2006 il a été distribué 3,7 milliards de repas dans la restauration collective (écoles, collèges, lycées, universités, hôpitaux, maisons de retraite, armée, prison, restaurants d'entreprise) et que selon une étude de l’association Un Plus Bio 5 à 6 millions de ces repas étaient bio, (soit 6,1% à 7,4%), ce qui reste une proportion encore marginale mais qui évolue cependant très vite.
  
Ainsi, selon le réseau de la FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique) 700 000 repas 100% bio ont été servis en restauration scolaire en 2005 (soit 70% de plus que l’année précédente), ainsi que 2 millions de repas comprenant des ingrédients bio (près de 3 fois plus que l’année précédente).

Ces chiffres nous prouvent également que s’il n’est pas encore aisé de proposer des menus qui soient complètement bio, il existe une réelle volonté de modifier les comportements alimentaires dans les cantines scolaires.
  
A noter que dans certaines cantines seul un aliment bio est intégré au repas, dans d’autres établissements on propose des repas bio à raison d’une fois par semaine, d’une fois par mois, d’une fois par an, etc. ou bien de manière beaucoup plus régulière : il apparaît donc clairement que la restauration bio englobe des situations très disparates.
 
Sachez également qu’à la rentrée 2007, ce sont 300 à 400 établissements scolaires qui ont sollicité la FNAB pour qu’elle leur fournisse des aliments bio, un chiffre encourageant même s’il reste minime au vu des 67 077 écoles, collèges et lycées de l’enseignement français.
   
Parmi ces différentes initiatives, on note que certaines régions ou départements se démarquent et se révèlent plus dynamiques dans le paysage français.

Notamment, le  Languedoc Roussillon dont 12 lycées sont volontaires pour expérimenter l’alimentation Bio à la rentrée 2007 dans le cadre du  programme national « Améliorons ensemble la qualité de notre alimentation » piloté depuis octobre 2005 par l’association Un Plus Bio.

De même, 11 lycées se verront proposer une alimentation bio en Rhônes-Alpes et une cinquantaine de lycées en région PACA.

En Picardie, 20 lycées ont proposé une fois par semaine du pain bio ainsi que des fruits et des légumes bio aux élèves pendant l’année 2006-2007. L’initiative vient d’être reconduite à la rentrée. C’est le Conseil Régional de Picardie qui prend en charge les surplus de coût généré par l’utilisation de produits bio.
De plus, l’Association d’agriculture Biologique de Picardie vient régulièrement intervenir sur la question du bio dans les établissements : l’introduction des produits bio passe également par l’information.

De son côté, l’ADABIO (l’Association pour le Développement de l’Agriculture Biologique) a recensé au 1er semestre 2007 117 000 repas servis avec au moins un élément bio local dans les 35 établissement scolaires du département de l’Isère qui s’approvisionnent régulièrement en produis bio.     

Dans la Drôme, l’association Agribiodrôme (association membre d’Un Plus Bio) accompagne  7 collèges pilotes proposant des repas bio et des actions éducatives.

Enfin, dans le Gard, ce sont 20 collèges qui bénéficient de menus bio et d’une sensibilisation au thème. Ils sont accompagnés dans leur action par la CIVAM du Gard (Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural), une association membre des CIVAM Languedoc-Roussillon et d’Un Plus Bio.

Magalie Guilpain

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