Dans cet article, nous allons voir ensemble comment on peut transcender le mode victime afin d’être leader de sa propre vie. En effet, vous n’avez pas besoin d’être une grande figure historique comme Mandela ou Gandhi pour être leader de votre vie. J’ai moi-même été en mode victime pendant des dizaines d’années ; je connais ce mode-là pour l’avoir vécu, mais j’ai réussi à faire un travail pour en sortir et devenir plus responsable.
Responsable ou victime ?
Tout d’abord, soulignons que l’on peut être à la fois responsable et victime. Par exemple, responsable au travail mais victime à la maison (ou le contraire). On peut être un leader dans notre activité professionnelle mais se comporter comme une victime dans la sphère émotionnelle.
On commence à se comporter en victime quand on se pose des questions du genre « Pourquoi m’a-t-il fait ça ? », « Pourquoi m’a-t-il trompée ? », « Pourquoi me harcèle-t-il ? », etc. Idem pour la sphère professionnelle : « Pourquoi est-ce que je ne gagne pas plus d’argent ? », « Je ne gagne pas plus d’argent à cause de la pandémie, du gouvernement, des taxes, etc. ».
On est dans un mode de souffrance. Cela m’est arrivé lorsque j’étais plus jeune. Je souffrais, j’avais des pensées bizarres, j’étais mal dans ma peau. Un jour j’ai réalisé qu’il fallait que je fasse quelque chose si je ne voulais pas passer toute ma vie dans ce mode-là. Je suis alors parti consulter.
Souvent, quand on est dans un mode de souffrance, on n’arrive pas à avancer, chaque jour se répète identique au précédent et rien n’a changé. C’était le cas avec mon fils, j’étais en mode victime. Je me demandais sans cesse « Pourquoi est-ce qu’il me saoule ? », « Pourquoi ne change-t-il pas ? », etc. Quand j’ai voulu être coach, je me suis exercé en prenant comme exemple la situation avec mon fils. J’ai fait un gros travail sur moi et j’ai réussi à améliorer la situation.
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Reprendre le pouvoir
Quand on est en mode victime, il arrive souvent que l’on ait des croyances, que l’on soit sûr de certaines choses, qui se révèlent au final être fausses. Par exemple moi, j’étais persuadé que je ne serai jamais un bon vendeur, je pensais que la vente était quelque chose qui n’était pas pour moi, jusqu’au jour où je suis tombé sur une vidéo de Tony Robbins dans laquelle il disait qu’un bon vendeur est quelqu’un qui sait comment vendre ses services de façon à aider les autres, de manière honnête et intègre.
En mode victime, on laisse le pouvoir à l’extérieur, à l’autre, à notre copain, à nos parents, à la société, etc. Par exemple, on ne divorce pas de la personne toxique, même si elle nous fait du mal parce que dans certaines religions, il est très mal vu de divorcer, alors la personne reste dans la même situation sans rien faire. Quand on laisse le pouvoir à l’autre, on va attirer des situations dans lesquelles c’est l’autre qui a le contrôle, qui domine, tout simplement parce que l’on donne notre puissance à l’autre.
Voici une anecdote qui illustre cela : en mars 2020, lorsque la pandémie est arrivée, je me suis persuadé que j’allais perdre tous mes clients. Je pensais que les gens avaient peur, qu’ils ne voulaient plus dépenser leur argent. Alors je me suis mis à offrir des séances gratuites. Puis j’en ai parlé à des confrères, à des psychologues, qui m’ont dit que pour eux c’était le contraire, qu’ils avaient trop de clients, qu’ils n’arrivaient pas à satisfaire la demande. Alors j’ai arrêté d’offrir des séances gratuites, et les clients sont revenus.
Quitter sa zone de souffrance
Si on veut sortir de cette zone de souffrance et aller vers notre zone de souhait, celle où l’on est leader de notre vie et où on décide de ce qui va nous arriver, il faut passer par une zone intermédiaire, celle où l’on va être face au problème que l’on veut résoudre. Par exemple, si l’on veut quitter un pervers narcissique, il faut passer par un divorce (ou une séparation). C’est là que se situe la zone intermédiaire, car alors le pervers narcissique va nous harceler, il va peut-être falloir déménager, négocier la garde des enfants, etc.
On pourrait faire une analogie avec le capitaine d’un bateau. Le capitaine sait où il veut aller, et par où y aller. Eh bien, on doit mener sa vie comme on mènerait un bateau. Et cela passe souvent par le fait de sortir de sa zone de confort, sortir d’un personnage que l’on se crée, et qui finit par nous faire souffrir. Pour cela, il faut se poser le bonnes questions, ce que j’appelle les « questions hautes fréquences », comme par exemple « Que dois-je faire pour que ça fonctionne ? », « Que ferait la partie courageuse qui est en moi si je lui laissais le pouvoir ? ». Un bon coach, un bon thérapeute va poser ce genre de questions. Ce sont ces questions qui vous font grandir, qui vous donnent de la puissance.
Un point important à retenir : il ne faut pas être trop dur avec nous-même, ne pas se culpabiliser d’être en mode victime, nous avons besoin de rester dans la bienveillance envers nous-même.
Croire en sa propre puissance
En conclusion, je dirais qu’être une victime ne va pas vous grandir et ne va pas vous aider à trouver une solution. Une victime est « stuck », c’est-à-dire bloquée. Cela peut être dû à nos parents qui nous ont élevés comme cela, qui nous ont obligés à leur donner notre pouvoir.
Mais quand on se comporte comme un leader, on reprend le pouvoir, on arrête de se mentir, on est conscient de nos forces et de nos faiblesses, et l’on sait que l’on peut arriver à réaliser nos rêves. C’est ce qu’a fait Elon Musk en arrivant aux États-Unis : il avait une vision, et il l’a réalisée. Walt Disney disait : « If you can dream it, you can do it ». ( Si vous pouvez le rêvez, vous pouvez le réaliser).
Notre expert :
Thierry Zibi vient de sortir son nouvel ouvrage Libre : comprendre et quitter les relations toxiques
Thierry Zibi a grandi dans une famille dysfonctionnelle. Il était une personne toxique et codépendante avant de faire un travail de 10 ans sur lui-même pour se transformer. Il est diplômé d'un M.B.A. et possède des formations certifiées en PNL, Hypnose, TRE et Libérations des traumas. Il est accrédité par l’I.C.F. et RITMA. Son site : thierryzibi.com ; Son adresse mail : info@thierryzibi.com