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Copenhague : jour 2, toutes les animations dans la ville

Mis à jour le 25 février 2021

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Je descends dans le centre et sur la place centrale se tient une exposition « 100 lieux pour la planète » qui montrent les 100 lieux menacés par le réchauffement du climat. Magnifiques photos et textes touchants qui rappellent la Terre vue du Ciel. La place est entourée de globe terrestre de quelques mètres de hauteur et des immenses panneaux recouvrent les façades : on y parle des peuples indigènes et je reconnais aussitôt la très bonne exposition de Raymond Depardon et Paul Virilio « Terre Natale » exposée l'année dernière à la Fondation Cartier à Paris.

Une tente appelée « Le Labyrinthe du Climat » a été montée sur la place et est recouverte de lin sur laquelle des tas et des tas de gens ont signé pour manifester pour le climat. Je rentre dans le labyrinthe : des écrans sont placés ici et là et diffusent des films parlant d'écologie, de déforestation, de réchauffement. Je reprends la route en suivant les rues piétonnes de Copenhague et étonnamment, dans la rue, des gens, manifestement danois, font leurs courses, rentrent dans les grands magasins, dans les restaurants. Ici plus d'écologie, Copenhague et ses habitants semblent ne pas se soucier de ce qui s'y passe...

Sensation étrange, comme deux mondes différents. Je poursuis mon chemin et – ouf – je tombe devant une énorme boule de 4 ou 5 mètres de hauteur où l'on peut lire « cela représente 1 tonnes de CO2 ». Au milieu des immeubles classiques, cette boule est comme un pavé dans la mare. Alors que je n'attendais plus rien d'écolo, voici que l'écologie a attéri en plein centre-ville ! Plutôt agréable. Des tentes sont disposés un peu partout sur cette place : ce sont des scouts qui sensibilisent à l'environnement. Plus loin, une mini-expo « glaciaire » d'Al Gore appelée « Melting Ice » balance des phrases chocs concernant les impacts du réchauffement. Si les personnes déjà sensibles ont eu l'info, c'est un point important de rappeler ce à quoi nous pouvons nous attendre et l'ancien vice-président s'en charge à merveille. Au milieu de la place, un ours polaire en glace fond, ses pieds disparaissent et sa tête est invisible. C'est saisissant, surtout lorsque l'on sait que les températures à Copenhague sont  en ce moment au-dessus des normes saisonnières...

Plus loin, l'immense tente du WWF assure des conférences et animations sur le développement durable tout en servant un thé à la menthe bien agréable après des heures de marche. Les peluches WWF sont bien là et sur scène un groupe de jeunes des Etats-Unis nous racontent leurs implications pour le développement écologique dans leur vie locale. S'enchaîne différent intervenants. Le ton est bon enfant, engagé et revendicatif. Le présentateur est lui aussi très enthousiaste et tout le monde annonce un meeting de bon augure. Je reprends mon chemin, passe devant une cabine en aluminium sans porte sur laquelle est écrit « Brad Pitt sauve le monde » et j'arrive ensuite au bout de ma route, sur l'immense place de l'hôtel de ville. Un concert à lieu sur une scène noyée au milieu de petites maisons rectangulaires dans lesquelles on nous présente, à la fois l'engagement de l'état danois pour l'écologie, mais aussi un mode de vie plus « durable » par des installations interactives distrayantes. Dans le ciel, au dessus des maisons est érigé un gigantesque ballon blanc statique, sur lequel 4 projecteurs font tourner une planète. Le résultat est impressionant. Les moyens sont là et Copenhague veut nous montrer qu'elle ne prend pas le meeting internationnal à la légère. Des caméras filment la place et une soirée semble s'annoncer.

De plus en plus de gens affluent sur la place, des évènements auxquelles on me refuse l'accès semblent se passer dans l'hôtel de ville. La vie s'anime et une vraie ambiance commence à naître lorsque, quelques heures plus tard, la foule du Bella Center débarque sur la place une fois les meetings terminés. C'est dense, très dense et le présentateur annonce sur scène Gro Harlem Bruntland, l'ancienne ministre de l'environnement norvégien qui a créé le terme de Développement Durable. L'ancienne ministre parle sur un ton intimiste et ferme, et lance sans plus attendre un défi aux gouvernements tout autant qu'à la population, pour s'engager réellement et concrètement pour l'écologie. Son discours déchaîne le public qui semble soutenir chacun de ses propos. L'émotion est palpable, l'énergie est là et même si la place a des allures de festival, chacun semble savoir ce qu'il est venu faire ici car l'écologie est sur toutes les lèvres.

Demain je vais tenter de rentrer dans le Bella center, au prix d'heures d'attente, et aller également à l'Institut du Film danois dans lequel Yann Arthus-Bertrand projette des films. Le WWF organise aussi un journée pour les peuples indigènes. Copenhague promet un grand moment car si la déception pourra être à la hauteur des attentes, la population a bien compris le réel problème qu'ont les dirigeants à remettre en cause les systèmes productivistes qu'ils dirigent, et est là pour leur rappeler qu'une révolution est déjà en marche. Réjouissant.

Retour sur la journée 1 à Copenhague

Matyas Le Brun

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