L’eau est source de vie. Elle est présente dans notre alimentation, dès sa fabrication. Elle est liée à la santé et à tous les pans de la vie. Elle est reconnue et toujours défendue comme un service essentiel auquel tous devraient avoir droit. Il n’y a pas de pénurie d’eau au niveau mondial, mais elle est inégalement répartie et l’augmentation des activités humaines crée des tensions.
Nous serons plus de 9 milliards d’habitants sur la planète en 2050 et tous voudront bien vivre. Le climat n’est bien sûr pas la cause première du problème de l’accès à l’eau mais il est de plus en plus ressenti comme un facteur aggravant et ceux qui en percevront le plus les impacts sont d’abord les plus vulnérables.
Le climat, au coeur des enjeux pour les pays en développement
Ce lien entre le climat et l’eau existe aussi entre le climat et la biodiversité, l’éducation, les océans, la sécurité alimentaire, les forêts… Les pays en développement sont les plus exposés. Ils ont un enjeu particulier à défendre pour cette année. Depuis une décennie, ils l’ont compris, ils veulent jouer un rôle dans les négociations climatiques. Ils ont intérêt à agir en trouvant les voies pour s’adapter aux changements et en s’unissant pour peser dans les négociations. C’est la reprise en main de leur destin qui est en jeu.
C’est particulièrement vrai pour les petites îles. C’est un groupe d’Etats-îles, AOSIS, qui est le plus actif dans les COP pour obtenir un accord international ambitieux et rapide.
Les pays en développement auront à porter au sein de leurs contributions pour les négociations des projets favorables au climat, protégeant leur population et améliorant les conditions de vie. Il est aussi question de secteurs et de filières à soutenir : une agriculture plus productive, adaptée au climat ; des forêts protégées du Bassin du Congo, du Sahel ou de l’Amazonie ; une production électrique à partir des énergies renouvelables présentes dans les territoires pour ouvrir l’accès à l’électricité ; une construction de qualité dans les pays chauds évitant un usage anarchique de la climatisation...
Tout cela pose une question décisive : y a-t-il une trajectoire de développement convergente de tous les pays, riches et pauvres ?
La réponse est oui, car tous ont intérêt à éviter un changement climatique.
Un développement sobre en ressources, permettant d’avancer vers de meilleures conditions de vie à long terme en créant des emplois... C’est là une clé d’ouverture d’une véritable relance mondiale.
2015, une année charnière
2015 dessine ce tournant transformateur, engageant les Etats mais aussi tous les acteurs, à travers la COP qui se déroulera à Paris à la fin de l’année. Mais ce n’est pas l’unique rendez-vous de cette résonance.
C’est aussi l’année où tous les pays de la planète décideront d’une feuille de route universelle pour un développement durable et équitable. Les Objectifs de Développement Durables seront décidés lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.
Il n’y a pas de hasard de calendrier. Il y a une nécessité de changer de logiciel. S’engager dans de telles transformations n’est pas spontané. Il y a des envies, des actions, mais il faut un pilotage, avec anticipation, respectant les accords et les règles internationales D’où l’importance de réussir ces rendez-vous !
L'experte : Vaia Tuuhia est la déléguée générale de l'association 4D. Au quotidien, elle participe au défi des Familles à énergie positive. Elle est curieuse des nouveaux modes de faire (et d’êtres) collaboratifs.
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