L’autre jour, je discutais avec un cadre dirigeant à la cinquantaine dynamique. S’étant construit par le travail : un goût de l’effort démarré jeune (chez les jésuites), poursuivi par des études brillantes, et en passe de s’achever par une carrière qui l’a mené en pole position, il me disait son étonnement teinté d’admiration de voir que les jeunes faisaient passer leur équilibre avant le reste.
Le travail acharné tout comme le présentéisme n’a, semble-t-il, plus le vent en poupe. Qui n’a pas vu passer sur Linkedin des posts de « patrons modernes » déculpabilisant leurs salariés de partir à 17h ?
Et pour cause, nous sommes, semble-t-il, passés d’un travail qui émancipe à un travail qui emprisonne voire empoisonne.
Que se passe-t-il ?
Un mot sur les statistiques
Finalement, on travaille encore beaucoup...
En réalité, plus de la moitié des salariés à temps complet travaillent plus de 35h par semaine. Et 40% des cadres dépassent les 40h, et 24% vont au-delà des 45h (étude de l’INSEE, 2019).
Ces statistiques cachent une triple réalité :
1. Une exigence de productivité accrue
Pour faire face à une charge de travail hebdomadaire qui s’est accélérée, nous avons tendance à être surinvestis dans le travail. Les causes en sont multiples :
- les RTT (le travail est moins étalé sur l’année)
- un rythme d’innovation et de transformation toujours plus soutenu
- le nombre croissant du temps passé en réunions (27 jours en moyenne en 2018 contre 24 en 2016) et la moindre délégation de tâches administratives autrefois confiées à des secrétaires et aujourd’hui confiées à Excell et ses amis (mais ils ne peuvent pas tout et sont souvent moins sympas...).
2. Cette quête de productivité engendre moins de pauses conviviales
Les salariés consacrent désormais 22 minutes en moyenne à la coupure de midi, contre plus d'une heure et demie il y a vingt ans.
3. Le travail sans fin
Et enfin (voire surtout), on est entré dans l’ère du travail sans fin. Avant, on pouvait couper court une fois sorti du bureau ; aujourd’hui, la sollicitation est permanente et c’est encore plus vrai depuis l’avènement du télétravail qui a (en plus) fait disparaître la frontière bureau / maison et le temps de transport (qui jouait un rôle utile de décompression).
Conclusion : finalement, on travaille sans doute plus qu’avant et cela semble moins fun et plus stressant. C’est grave docteur ?
>> A lire aussi : Comment obtenir le job de ses rêves en dévoilant sa personnalité ?
Les conséquences sur la santé
Si nos grands-parents nous ont appris que le travail c’était la santé, la science nous dit, elle, que trop travailler n’est pas sans danger.
Travailler plus de 48h par semaine augmenterait le risque de crise cardiaque selon une méga étude de 2005, publiée dans The Lancet. Et aussi les risques de dépression et burn-out.
Mais de l’autre côté du spectre, on sait aussi que ne pas travailler déprime : les chômeurs ont deux fois plus de problèmes de santé mentale que les actifs.
Alors, quel est le bon ratio ?
Il est large : entre 8h et 48h ! Moins de 8h, la déprime guette et plus de 48h, c’est la crise cardiaque mais entre les deux, tout va bien nous dit une étude anglaise de 2019 qui a analysé les données de santé de 150 000 britanniques.
Donc c’est à vous de trouver le bon ratio !
Et surtout le bon engagement. Car les risques d’épuisement sont souvent liés à un surinvestissement affectif : difficulté à prendre du recul sur l’enjeu de la mission, perfectionnisme, comparaison permanente, obsession de ses performances...
Finalement, le risque porte plus sur la relation que l’on entretient avec son travail que sur le nombre d’heures que l’on y passe.
Entretenir une relation saine avec son travail est donc clef. Savoir prendre du recul demande un environnement sain (où l’on est stimulé et reconnu mais sans être pressurisé) et aussi une capacité personnelle à relativiser.
Pourquoi le programme Oser le Job de ses Rêves ?
Dans le programme Oser le Job de ses Rêves, nous cherchons à reconnecter nos clients à ce qu’ils aiment, car la base d’un regain de motivation (et donc de l’énergie qui va avec) est de reconnecter plaisir et travail. Mais parfois, aimer tellement ce que l’on fait génère un risque de sur- investissement. C’est par exemple Julie qui adore son métier de visual merchandiser et qui apprend, alors que son médecin l’oblige à s’arrêter après une tendinite aigue, qu’elle a été remplacée par 3 personnes...
Et oui ! Car « quand on aime, on ne compte pas » ! Tout l’enjeu d’une réflexion sur le « job de ses rêves » est donc de trouver un job qui nous passionne mais de comprendre :
- les risques inhérents à son propre fonctionnement pour trouver l’environnement adéquat.
- qu’un travail satisfaisant n’est pas lié à la quantité de travail mais à sa qualité. Kant n’écrivait pas plus d’une heure par jour.
Notre experte :
Laurence Besançon est coach, créatrice du Programme « Oser le job de ses Rêves ». Bilan de compétences innovant qui a reconnecté plus de 400 personnes à leur « raison d’être ».
Les soirées et programmes «Oser le Job de ses Rêves » de Laurence Besançon ont déjà rassemblé plusieurs milliers de personnes et permis à des centaines de cadres de retrouver le chemin de leurs rêves au travail ! Retrouvez les prochaines dates sur : oserlejobdesesreves.fr