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Rapport de l'Anses : les conclusions

Mis à jour le 25 février 2021
Face au fort développement de pratiques alimentaires d’amaigrissement sans aucune justification ni suivi médical, l’Anses a réalisé une évaluation des risques liés à ce type de pratique. Elle met en évidence un certain nombre de risques d’ordres nutritionnel et psychologique et pointe l’importance d’un suivi médical adapté à la situation de chaque personne.

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Perdre du poids en hiver

En direction des populations concernées
La recherche de la perte de poids sans indication médicale formelle comporte des risques, en particulier lorsqu’il est fait appel à des pratiques alimentaires déséquilibrées et peu diversifiées. Ainsi, la prise en charge d’une demande d’amaigrissement nécessite un accompagnement médical spécialisé.

Cet accompagnement doit être adapté au statut pondéral (IMC, tour de taille) du patient :
  • en l'absence d'excès de poids : les régimes à visée amaigrissante, qu'ils soient proposés par des médecins ou des non médecins, sont des pratiques à risques. Le public doit donc être averti des conséquences néfastes à court, moyen ou long terme de la pratique de ces régimes, d'autant plus que ceux-ci sont déséquilibrés, associés à des troubles sévères du comportement alimentaire, et peuvent conduire à terme à un possible gain de poids irréversible.
  • la prise en charge de l'obésité, du surpoids ou d’une prise de poids importante nécessite un diagnostic précis des causes, une analyse du contexte et une estimation des conséquences ; elle nécessite de poser l'indication de perdre du poids ou non, et de définir les objectifs et les moyens à mettre en oeuvre qui ne se limitent pas à la simple prise en charge diététique ; elle doit viser une réduction adaptée et prudente du poids, planifiée précocement (afin de pouvoir agir sur les facteurs à l'origine) puis une stabilisation avec des moyens appropriés, tout en veillant à préserver l'état de santé physique et psychologique à moyen et long terme.

Pour réduire les risques de reprise de poids, l’évolution des habitudes alimentaires doit être associée à une activité physique régulière.

Rien ne peut remplacer, en terme de santé, une alimentation équilibrée, diversifiée, en veillant à ce que les apports énergétiques journaliers ne dépassent pas les besoins.

L'obésité est une maladie chronique multifactorielle et sa prise en charge nécessite une démarche interdisciplinaire (médecin nutritionniste, endocrinologue, diététicien, psychologue, etc.).

En matière d’évaluation et de recherche
L’analyse des risques éventuels associés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement devra être complétée par :
  • une évaluation relative aux produits diététiques destinés aux régimes hypocaloriques (substituts de repas du type "sachets de protéines") ;
  • une évaluation relative à la consommation de compléments alimentaires à visée amaigrissante.
Plusieurs types d’études et de recherches nécessaires à l’évaluation du risque pourraient être envisagés par l’acquisition de données sur :
  • les bénéfices, risques et évolution de l’état de santé et du poids à moyen (2 ans) et à long terme (10 ans) par l’analyse des apports et du statut nutritionnels (vitamines et minéraux, acides gras, etc.) chez des sujets en excès de poids ou non, soumis à des régimes amaigrissants, avec ou sans suivi médical ; ces travaux devront prendre en compte les différents types de régimes et de populations ;
  • les déterminants biologiques, psycho-comportementaux et sociaux de la prise et de la reprise de poids.

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